Depuis quelques mois, on assiste à une forte hausse des honoraires de base des syndics de copropriété. Un phénomène dû à la multiplication des dispositions devenues obligatoires dans le cadre de la loi ALUR.
Syndics de copropriété : le forfait de base augmente de 20 % à Lyon
Selon une étude menée par le courtier en syndic SYNEVAL, les honoraires des syndics de copropriété ont fortement augmenté entre 2017 et 2018. A Paris, dorénavant, le syndic facture au minimum 4 085 € TTC (Toutes Taxes Comprises) pour gérer une copropriété, contre 3 707 € en 2017, soit une hausse 10,2 %. En Île-de-France, il faut désormais compter 3 406 € contre 3 166 un an plus tôt (+ 7,6 %). Mais l’écart le plus frappant est constaté à Lyon, où le forfait minimal est passé à 2 503 € en 2018, contre 2 075 € en 2017 (+ 20,6 %). « Cette étude permet de souligner un des effets pervers de la loi ALUR. La multiplication des dispositions obligatoires (immatriculation, fonds travaux,…) et ce, quelle que soit la taille de la copropriété, a provoqué une hausse très importante des honoraires de gestion sur les petites copropriétés », indique Rachid Laaraj, Directeur Général du courtier.
Paris : une hausse de 12 % pour les petites copropriétés
Si le forfait ne dépend pas de la taille de la copropriété, on peut constater que ce sont les copropriétés de moins de 10 lots qui sont les plus impactées par cette nouvelle tarification. Ainsi, en 2018, les honoraires de syndic par lot principal atteignent 419 € à Paris (contre 374 € en 2017). En Île-de-France, il faut compter 350 € (315 € en 2017) tandis qu’à Lyon, le montant atteint 304 € (276 € en 2017). A contrario, entre 2017 et 2018, les honoraires facturés pour les résidences de plus de 50 lots se stabilisent. Comparés à 2017, pour les copropriétés comprenant entre 51 et 100 lots, les honoraires de syndic augmentent de 2 % à Paris (de 217 € à 221 €), de 1,1 %, en Île-de-France (de 211 € à 213 €) et de 1,5 % à Lyon (passant de 195 € à 198 €). « Il est évident que la Loi ALUR a permis de stabiliser les honoraires de base sur les copropriétés de plus de 50 lots en imposant une mise en concurrence obligatoire du mandat de syndic tous les 3 ans », conclut Rachid Laaraj.
Bon à savoir
La Loi ALUR a imposé, depuis le 1er juillet 2015, un contrat-type afin d’améliorer la lisibilité des contrats de syndic et assurer une meilleure comparabilité.
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