Après avoir chuté au cours des derniers mois, la part des primo-accédants, parmi les emprunteurs pour acheter un bien immobilier, est repartie à la hausse. Cela s’explique par le maintien des conditions de crédit toujours très attractives au printemps 2018.
Les primo-accédants veulent profiter des taux bas pour se lancer
D’après une étude réalisée par le courtier Cafpi, à partir des prêts signés en mars 2018, la part des primo-accédants parmi les emprunteurs immobiliers semble repartir à la hausse. Avec le maintien des taux bas, ils profitent de la saison des salons immobiliers pour lancer leur projet et représentent aujourd’hui 53 % des emprunteurs immobiliers. « Ce sursaut, dont nous nous réjouissons, ne doit cependant pas éclipser la tendance de fond apparue depuis le début d’année, à savoir une diminution forte des primo-accédants au sein des emprunteurs », souligne Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint du courtier en crédit immobilier. Parmi les autres emprunteurs immobiliers, on trouve 37 % de secundo-accédants et 8 % d’investisseurs dans l’immobiliers locatifs. Enfin, 2 % souscrivent un crédit immobilier pour acheter une résidence secondaire ou encore acheter un commerce.
Vidéo : 53 % des primo-accédants sont des emprunteurs
https://www.youtube.com/watch?v=MW1sqE6ouO4&feature=youtu.be
Pour acheter un logement, les Français doivent emprunter plus longtemps
Pour pouvoir devenir propriétaire dans la conjoncture actuelle, les primo- accédants doivent emprunter plus et sur des durées plus longues. En mars 2018, leur emprunt moyen s’établissait à 201 256 € sur 240 mois, contre 200 757 € sur 236 mois en février. La clientèle la plus modeste ayant disparue, l’effort d’épargne de la clientèle solvable est en revanche à la baisse, à 4,27 années de revenus contre 4,74 années en février. Nous pouvons également constater que les primo-accédants ont une nette préférence pour l’immobilier ancien, puisque 80,96 % d’entre eux ont opté pour des biens déjà existants. Du côté des autres accédants, l’emprunt moyen connaît lui aussi une hausse, passant de 187 826 € sur 189 mois en février à 223 517 € sur 199 mois en mars. Leur effort s’en retrouve automatiquement grandi, de 4,15 en février à 4,30 années de revenus en mars. Notons que 72,36 % d’entre eux ont acheté dans l’ancien, soit nettement moins que les primo-accédants.
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