Le confort thermique du logement, la préoccupation majeure des Français
Le baromètre réalisé par l'Association Qualitel, dont l'objectif est d’améliorer la qualité du logement en France, a permis de mesurer le niveau et les motifs de satisfaction ou d’insatisfaction des Français vis-à-vis de leur logement. Selon cette étude, 5 « plaies », qu’on retrouve surtout en appartement et en ville, affectent tout particulièrement la qualité de vie des Français : la mauvaise isolation thermique, une consommation énergétique excessive, l’isolation acoustique déficiente, la mauvaise qualité des matériaux de construction et la mauvaise aération. L’inconfort thermique est le premier motif d'insatisfaction des Français. La moitié d'entre eux déclare avoir parfois ou souvent trop froid en hiver, alors que la même proportion dit avoir trop chaud en été. Ceux qui vivent en appartement sont bien moins satisfaits (41 % d’insatisfaction) que ceux qui vivent en maison (26 %).
Logements anciens : mauvais élèves du confort thermique
Seuls 15 % des logements construits avant 1975 présentent un bon DPE (note A, B ou C), contre 57 % des logements construits après 2005.
Consommation énergétique : les locataires défavorisés
Un Français sur 3 déclare être insatisfait de la consommation énergétique de son logement. Le chauffage individuel électrique, qui est le plus utilisé (34 % de la population), est celui qui est considéré comme le moins satisfaisant, notamment en raison de son prix (mode de chauffage le plus onéreux). Cependant, le niveau d’insatisfaction baisse dès lors que le logement est récent. Par ailleurs, d’après une étude de SeLoger, les locataires sont défavorisés par rapport aux propriétaires, puisque seulement 22 % des logements mis en location présentent un bon Diagnostic de Performance Energétique (note A, B ou C), contre 34 % pour les logements vendus. De plus, 25 % des locations sont chauffées à l’électricité, alors que seuls 19 % des logements mis en vente le sont. Les départements ruraux sont également défavorisés puisque seuls 22 % de ces territoires présentent un bon DPE, contre 31 % en moyenne nationale.
Plus de 3 locataires sur 10 rencontrent des problèmes d’aération
Un Français sur cinq se plaint d’une mauvaise aération ou ventilation au sein de son appartement ou de sa maison. Un problème qui touche trois fois plus les locataires (35 %) que les propriétaires (13 %) et qui est directement lié à la surface du logement. Ainsi, 20 % des occupants de logements de moins de 75 m² affirment que l’air qu’ils respirent dans leur logement « n’est pas sain ». Enfin, la mauvaise isolation acoustique est également pointée du doigt par trois Français sur dix, en particulier par les habitants d’appartements et de studios. En effet, 31 % des occupants de studios affirment être régulièrement réveillés la nuit par des bruits provenant de leur voisinage, contre seulement 12 % pour l’ensemble des Français.
Les logements construits entre 1900 et 1980 souffrent d’un déficit qualitatif qui est clairement ressenti par les Français. Cela engendre des nuisances très concrètes dans leur vie quotidienne et pose donc clairement la question de la rénovation, pas uniquement énergétique, du parc des logements anciens. »
Bertrand Delcambre, Président de l’Association QUALITEL.