Face à la gravité de la crise du logement, le MEDEF entend participer au redressement du secteur et publie un Livre Blanc avec sept propositions clés.
Intitulé « Une urgence républicaine au service de la croissance et de l’emploi », le Livre Blanc du Medef pour le Logement constate l’échec des diverses politiques du Logement face au logement neuf et à la rénovation des logements existants malgré des interventions publiques toujours plus nombreuses et onéreuses mais manifestement mal ciblées. Et rappelle que cette situation difficile du logement contraint des salariés à de longs déplacements entre domicile et travail et rend parfois certains recrutements plus difficiles.
7 propositions pour une politique économique plus efficiente
1. Libérer du foncier constructible à des conditions abordables
Dans les secteurs où sont localisés les besoins en logement, cela passe par un régime fiscal simple et lisible de la plus-value immobilière sur les terrains privés avec une inversion de l’abattement mais aussi l’augmentation des ressources des collectivités bâtisseuses.
2. Maîtriser l’élaboration des règlementations et des normes de construction
Autrement dit, et comme le demande depuis longtemps la Fédération des promoteurs immobiliers, (FPI), un moratoire de 3 ans avant l’élaboration de nouvelles règles afin de maîtriser les coûts.
3. Rendre plus incitatifs et performants les dispositifs publics en faveur du logement
La pérennité et la lisibilité des mesures de relance d’accession à la propriété mais aussi de l’investissement locatif sont également réclamées depuis des années par la FPI.
Pierre Gattaz, président du MEDEF
Après l’emploi, le logement est la seconde préoccupation des français. Le MEDEF est en mouvement et fait caisse de résonance des différents acteurs du secteur, et formule, bien évidemment, des propositions pour relancer le Logement. C’est à la fois une exigence républicaine et sociale et un enjeu économique fondamental ».
4. Favoriser la rénovation du parc existant
Cela va de l’amélioration des dispositifs financiers existants tels la TVA à 5,5 % sur les travaux de rénovation ou le crédit d’impôt pour la transition énergétique à la recherche de nouveaux matériaux, énergétiquement performants, faciles à utiliser et moins onéreux.
5. Rééquilibrer les rapports locatifs et créer un véritable statut du bailleur privé
La loi ALUR est clairement visée et notamment l’encadrement des loyers que le Medef comme la Fnaim entendent abroger. Et pour faire revenir les investisseurs privés sur le logement, créer un véritable statut du bailleur avec un régime fiscal basé sur l’amortissement du bien et l’exonération de la plus-value après 10 ans de détention.
6. Rendre le logement social plus efficace dans un contexte budgétaire contraint
A cette fin, développer la rénovation du parc, la production de logements neufs, la vente de logements sociaux mais aussi le démembrement de propriété sans oublier de favoriser la mobilité des locataires au sein d’un même groupe ou entre divers organismes.
7. Recentrer la participation des employeurs à l’effort de construction
La Participation des Employeurs à l’Effort de Construction (PEEC), anciennement 1% Logement et actuellement Action Logement a pour but de favoriser l’accès au logement pour favoriser l’accès à l’emploi. Cela passe par un engagement dans la construction de logements sociaux et intermédiaires, une garantie des loyers, un dispositif d’accompagnement pour les salariés propriétaires en mobilité professionnelle…
Livre Blanc pour le Logement : une urgence républicaine au service de la croissance et de
l’emploi #emploilogement http://t.co/DdDuFWEAh1
— MEDEF (@medef) March 9, 2015
Bon à savoir
Pour renforcer l’efficacité d’Action Logement, le Medef entend transformer ce dispositif d’ici 2017. Le but serait de centraliser la collecte faite auprès des entreprises autour d’un seul organisme au lieu qu’elle soit dispersée entre une vingtaine de collecteurs comme c’est le cas actuellement.
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