Les maisons anciennes séduisent toujours grâce à leurs prix attractifs !

Elisabeth Lelogeais
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Le parc des maisons obsolètes est considérable mais mérite d’être rénové. Face à des constructions neuves, plus chères mais moins énergivores, les logements anciens ont toujours la cote auprès des acheteurs.

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Les maisons anciennes séduisent toujours grâce à leurs prix attractifs !
Les maisons des années 70 bénéficient d'un emplacement privilégié mais d'un confort énergétique déplorable, lourd en budget électricité, gaz, fioul... © Fotolia
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Si les prix des maisons sont restés à peu près contenus sur les 5 dernières années (+12 %), le prix des terrains en périphérie des grandes métropoles et en région parisienne a augmenté de 40 % sur ce même laps de temps. Parallèlement, les maisons anciennes se dégradent et ne correspondent plus aux normes énergétiques mais les prix sont attractifs.

Les atouts de la maison ancienne

La maison avec jardin reste toujours l’habitat préféré des Français et à défaut du neuf, ils achètent de l’ancien. Plusieurs facteurs militent en faveur de la maison ancienne. Des emplacements de qualité,  la plupart des maisons traditionnelles ayant été construites dans les années 70, période faste de la maison individuelle avec parfois plus de 220 000 maisons construites. Les maisons n’étaient pas encore en grande périphérie des villes mais proches des centres.

Bon à savoir

En 2016, il devrait se vendre 126 000 maisons neuves. Un chiffre qui renoue avec les belles années même s’il est loin des 168 000 ventes réalisées 10 ans auparavant. 

Les points sensibles d’une maison ancienne

Les atouts d’une maison ancienne ne doivent pas faire oublier certains points négatifs :

  • Des installations électriques vétustes.
  • Des pertes d’énergie au niveau de l’isolation, méconnue dans les années 70 et qui font de ces maisons de véritables passoires thermiques se traduisant par un gouffre en chauffage. Sans compter les menuiseries qui ont travaillé, l’absence de double vitrage, etc.
  • Des toitures ou des toitures terrasses à refaire.
  • Un financement via l’Eco-PTZ et le PTZ ancien complexe.
  • Des reventes pénalisées par ces handicaps, certains prêteurs refusant les estimations données par les futurs emprunteurs au niveau du prix de la maison.
renovation-maison La toiture et son isolation font partie des gros travaux d'une maison ancienne/Fotolia

Les prix plus attractifs que les maisons neuves

Des prix nettement plus attractifs que dans le neuf comme l’indiquent les derniers chiffres des notaires. A titre d’exemples, quelques valeurs régionales « moyennes », maisons et terrain compris au premier trimestre 2016 :

  • 176 000 € à Lille.
  • 159 600 € à Rouen.
  • 210 000 € à Angers.
  • 265 000 € à Bordeaux.
  • 313 200 € à Montpellier.
  • 294 600 € à Lyon.
  • 160 000 € à Nancy.
  • 184 500 € à Orléans.
  • 213 600 € à Dijon.

Bon à savoir

Selon le syndicat des constructeurs de maisons individuelles LCA/FFB, le prix moyen, en 2015, d’une maison de 123 m² est de 158 000 €  et celui d’un terrain de 1 205 m² à 80 300 € sachant qu’en limite des grandes villes, les prix des terrains explosent.

Vers une offre globale du marché immobilier de rénovation

Conscient de la manne de ce marché et des besoins des acquéreurs, les constructeurs des maisons individuelles se penchent sur le problème. Pas si facile car il s’agit d’un marché moins lisible que celui du neuf. Dans l’ancien, chaque propriétaire va vouloir accentuer tel ou tel type de travaux, compte tenu de ses intérêts propres et des financements octroyés par les banques. De plus, les travaux se font souvent, de la part du nouvel acquéreur, en site occupé par ce dernier, ce qui ajoute une complexité au niveau de l’habitat même mais aussi du jardin pour ne pas l’abîmer. Les constructeurs réfléchissent à la rénovation qui pourrait être une autre branche de leur métier. Certains grands groupes comme Géoxia crée une offre de rénovation auprès d’anciens fichiers clients.

Notre syndicat réfléchit à une offre globale calquée sur celle du neuf avec un contrat garantissant le prix, les délais et les performances énergétiques requises aujourd’hui afin de rassurer les propriétaires mais aussi les banques. C’est aussi un autre métier pour lequel nos adhérents doivent être formés ».

Dominique Duperret, délégué général LCA/FFB

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