En France, près de 5 % des étudiants se tournent désormais vers les résidences étudiantes privées pour se loger. De quoi aiguiser l'appétit des investisseurs immobiliers, qui se tournent de plus en plus vers cette catégorie d'actifs.
Résidences étudiantes : un parc en croissance au moins jusqu’en 2020
En France, le nombre d’étudiants croît de 1,15 % par an sur ces dernières années et dépassera les 2,7 millions d’ici à 2020, selon BNP Paribas Real Estate. Par conséquent, le nombre de lits en résidences étudiantes va doubler entre 2014 et 2020. En effet, la croissance en matière de construction entre 2014 et 2017 était de près de 33 % et sera maintenue jusqu’en 2020, ce qui témoigne d’un engouement certain pour ce type de produit de la part des promoteurs. Par ailleurs, nous pouvons constater que la taille du parc des résidences étudiantes n’est pas directement lié à la démographie étudiante : les académies comportant le plus de résidences étudiantes sont Versailles, Créteil, Lyon et Montpellier, alors que ce sont Paris, Lyon ou Lille qui accueillent le plus grand nombre d’étudiants. Pour la région Île-de-France, le phénomène s’explique par le report du lieu d’habitat pour les étudiants parisiens sur les autres départements franciliens, faute de trouver un logement correspondant à leur budget au sein de la capitale.
Projets d’implantation : l’Île-de-France est toujours aussi attractive
Aujourd’hui, en France, les principaux projets de résidences étudiantes sont majoritairement localisés à Paris et dans les deux autres académies franciliennes (Versailles et Créteil). Viennent ensuite Lyon, Montpellier, Toulouse et Bordeaux. Enfin, d’autres métropoles étudiantes concentrent un volume moindre, mais tout de même important, de projets de résidences étudiantes. C’est notamment le cas de Lille, Nice, Rennes, Nantes et Aix-Marseille. A l’horizon de deux ou trois ans, les projets d’implantation de résidences étudiantes restent majoritairement concentrés dans les marchés détenant un fort taux d’équipement comme Paris, Lyon et Montpellier. Néanmoins, considérant les bons indicateurs démographiques de Toulouse et Bordeaux, les opérateurs y ont également positionné un nombre conséquent d’opérations pour les années à venir. Ces villes devraient donc rattraper leur retard en matière d’équipement de résidences étudiantes.
Logement étudiant : un investissement alternatif qui séduit
Pour les investisseurs immobiliers, les résidences étudiantes représentent un produit très intéressant dans une stratégie de diversification de portefeuille d'actifs. En effet, il s’agit d’un produit alternatif par comparaison avec les investissements immobiliers classiques, comme l'immobilier de bureau ou l'immobilier résidentiel. Dans une stratégie d’allocation de portefeuille, la résidence étudiante peut présenter une opportunité de résilience dans le cadre d'un ralentissement de la conjoncture économique. Ainsi, d'après cette étude, en comparant la croissance économique et la croissance du nombre d’étudiants en France, on peut constater une corrélation négative depuis 2000 : lorsque la conjoncture économique offre peu de perspectives de débouchés professionnels, les étudiants ont tendance à prolonger leurs études, voire, dans certains cas, à se tourner vers une reprise de cursus, ce qui permet de soutenir la demande de logements étudiants.
Résidences étudiantes : les étudiants étrangers boostent le marché
La France accueille un nombre croissant d’étudiants étrangers : 300 000 cherchent un logement dans l’Hexagone. Leur proportion dans les effectifs d’étudiants va d’ailleurs passer de 10,9 % en 2003 à 17 % en 2025.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)