Alors que les conditions d’emprunt sont toujours très attractives, grâce à des taux historiquement bas, on peut constater une baisse de l’activité au 3e trimestre 2017. La production des crédits immobiliers a diminué de 6 % par rapport à la même période, en 2016.
Des taux de crédit immobilier stables depuis 6 mois
Après avoir augmenté au cours des 3 premiers mois de l’année, les taux de crédit sont restés globalement stables depuis avril : au 3e trimestre 2017, ils se sont établis, en moyenne, à 1,56 %. De plus, les évolutions constatées depuis le début de l'année sont quasiment sans incidence sur la solvabilité de la demande. D’autre part, les durées d’emprunt s'établissent toujours à haut niveau et se sont même encore allongées depuis la fin de l'année 2016, après être restées relativement stables durant plus d'un an. Au 3e trimestre, la durée des prêts accordés était donc de 216 mois en moyenne contre 215 mois au 2e trimestre 2017. Dans l'ensemble, grâce à l’allongement de la durée des prêts octroyés, les conditions actuelles des crédits facilitent toujours la réalisation des projets immobiliers des ménages, malgré la remontée des taux constatée de décembre 2016 à avril 2017.
Crédit immobilier : une demande à la baisse
La hausse rapide des prix de l’immobilier pèse de plus en plus lourdement sur une demande qui s’affaiblit progressivement. Si au début de l’année 2017, la demande a été très dynamique et l’activité a progressé à un rythme soutenu, à partir du mois d’avril la demande a commencé à présenter des signes d'essoufflement, qui se sont confirmés par la suite. Ainsi, après un mois d’août calme, comme à l’habitude, la demande n’a que faiblement augmenté en septembre. Par rapport au 3e trimestre 2016, l’Observatoire de Crédit Logement / CSA, constate une évolution de -0,2 % pour la production de crédits et de -6,3 % pour le nombre de prêts accordés. Cependant, le rebond de l’activité constaté dès la fin de l’été 2016 permet de compenser les hésitations du marché constatées ces derniers mois. Pour l'ensemble du marché, le rythme d'évolution en glissement annuel affiche donc une activité qui progresse toujours rapidement : +15,3 % pour la production et +9,1 % pour le nombre de prêts accordés.
Le coût des opérations immobilières augmente rapidement
Après avoir progressé à un rythme soutenu en 2016 (+4,3 %), le coût des opérations réalisées par les ménages augmente toujours très rapidement (+5,9 % sur les 9 premiers mois de 2017, en glissement annuel). Le coût relatif s’établit même à son niveau le plus élevé constaté depuis le début des années 2000 : 4,09 années de revenus au 3e trimestre 2017, contre 3,95 années de revenus il y a un an, à la même période. Les revenus des ménages qui réalisent ces opérations ne progressent toujours que modérément (+1,7 % sur les 9 premiers mois de l’année de 2017, en glissement annuel, après +0,9 % en 2016), soit un rythme très inférieur à celui du coût des opérations réalisées. Dans le même temps, et après plusieurs années d'une dégradation prononcée, le niveau de l'apport personnel s'élève à un rythme qui se renforce depuis l'automne 2016 (+2,9 % sur les 9 premiers mois, en glissement annuel, après 0,0 % en 2016).
Chiffres clés
Dans 40 % des villes de plus de 100 000 habitants, la surface achetable est stable ou se réduit, parfois fortement.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)