Ces départements où l'on recense le plus (et le moins !) de passoires thermiques

Blandine Rochelle
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Bien que l’on retrouve des passoires thermiques sur tout le territoire, certains départements en abritent un nombre particulièrement élevé. C’est le cas de la Creuse, de Paris et du Cantal, qui sont les départements les plus touchés par ce phénomène.

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Paris fait partie des départements abritant le plus de passoires thermiques, avec 32 %. © daliu - Adobe Stock
Paris fait partie des départements abritant le plus de passoires thermiques, avec 32 %. © daliu - Adobe Stock
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DPE : la Creuse, Paris et le Cantal dans le tiercé de tête

En France, on dénombre 17 % de passoires thermiques, c’est-à-dire des logements classés F et G au DPE. C’est dans la Creuse et à Paris que l’on en trouve le plus, avec 35 % de passoires thermiques dans chacun de ces départements, suivis par le département du Cantal, qui en abrite 32 %.

Dans ces départements, la consommation d’énergie des logements est d’autant plus importante que les températures y sont généralement froides durant la saison hivernale, ce qui implique de monter davantage le chauffage et donc d'entraîner des factures d'énergie particulièrement élevées.

Il faut savoir que des aides importantes existent pour améliorer le DPE des passoires thermiques, à l’instar de MaPrimeRénov’ qui s’adresse à tout le monde, avec des aides plus élevées pour les ménages modestes et très modestes. Ces aides sont cumulables notamment avec les primes CEE et l’éco-PTZ qui permettent de compléter le financement sans intérêt d’emprunt.

Les départements dont la part de passoires thermiques est la plus importante sont la Creuse, l'Ile-de-France et le Cantal.

Le DPE de plus en plus scruté par les acheteurs

Dans le cadre de la loi Climat et Résilience, la méthode de calcul du DPE a été modifiée en juillet 2021, ce qui a permis de le rendre plus fiable et plus lisible. De plus, l’affichage de la mention « passoire énergétique » est devenu obligatoire, ce qui lui vaut d’être observé de plus près de la part des acquéreurs.

Depuis cette date, d’autres étapes ont été franchies, comme l’indexation des loyers sur l’IRL pour les baux des biens F et G et l’interdiction de pratiquer un complément de loyer.

Depuis janvier 2023, les locations des logements classés G +, c’est-à-dire ceux qui consomment plus de 450 kWh/m² sont interdites et dès 2025, ce sont tous les logements classés G qui seront retirés du marché de la location. Viendront ensuite les logements classés F en 2028 et les logements classés E en 2034.

Les ventes de passoires thermiques ont bondi

De nouveaux logements ont été étiquetés passoires thermiques depuis 2021 et cela n’est pas sans conséquence sur le marché immobilier. Le nombre de ces logements en vente a augmenté de 8 % et la seule façon de sortir un bien de cette étiquette est la réalisation de travaux de rénovation énergétique. Or, de nombreux propriétaires n’ont pas l’intention de réaliser ces travaux, ce qui a entraîné un volume accru de ventes de passoires thermiques. En 2022, 31 % des propriétaires de résidences principales, 39 % des propriétaires de logements mis en location et 50 % des propriétaires de résidences secondaires ont décidé de mettre leur bien en vente pour cause d’un mauvais DPE.

Paris faisant partie des départements qui en abritent le plus, on a ainsi pu constater un nombre d’annonces de passoires thermiques 4 fois plus élevé sur le site d’annonces de SeLoger, par rapport à juillet 2021.

Les départements qui abritent le moins de passoires thermiques sont l'Hérault (5,8 %), le Var (6,2 %) et les Pyrénées-Orientales (7 %).

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