Illkirch-Graffenstaden : « Le retour à la normale est prévu en Alsace »
En Alsace, ces dernières années, l’immobilier a connu une belle croissance. Le nombre des transactions et leur concentration sont la preuve de la bonne santé du secteur. Le marché du neuf n’échappe pas à la règle et malgré la crise sanitaire de ces derniers mois, la situation semble se stabiliser sur la région alsacienne. Géraldine Lentz, de l’agence Bonaparte Promotion à Illkirch-Graffenstaden, fait le point sur l’état du marché immobilier.
Dans le neuf, quels sont les biens les plus recherchés à Illkirch-Graffenstaden et dans les environs ? Quel est le profil des acheteurs ?
Nous avons principalement une demande des familles qui se sont senties à l’étroit pendant les deux mois de confinement. Elles s’intéressent de près aux biens dont les délais de livraison sont relativement courts. Les investisseurs, eux, sont toujours présents. Face à la crise financière et boursière, la pierre reste un investissement sûr et profitable sur le long terme. Dans ce cas, comme avant le confinement, les petites surfaces bien situées sont privilégiées.
« En Alsace, la baisse des prix dans le neuf nous paraît peu probable »
Géraldine Lentz, gérante de l’agence Bonaparte Promotion
En Alsace, certains secteurs sont-ils plus recherchés que d’autres ? Quels sont-ils ?
L’Eurométropole de Strasbourg garde la confiance des acheteurs. C’est en effet principalement sur ce secteur que se concentre la grande majorité des demandes et des recherches. Un certain nombre d’acquéreurs s’intéressent aux biens situés à proximité de l’axe du tramway strasbourgeois. Mais ce critère n’est pas systématiquement mis en avant par les acquéreurs et, en tous les cas, pas forcément déterminant lors de l’achat. De manière générale, les acheteurs recherchent avant tout les commodités (écoles, transports, commerces) et la qualité de vie.
A contrario, certains secteurs alsaciens sont peut-être à la traîne ? Quels sont-ils ?
Nos collaborateurs interviennent sur l’ensemble de la région Alsace. À ce jour, dans notre agence, nous n’avons pas noté de désintérêt majeur pour l’un ou l’autre des secteurs alsaciens. Nous n’anticipons d’ailleurs aucun changement important sur ce point dans les prochains mois.
Le prix immobilier à Illkirch-Graffenstaden est de : 2 700 €/m²
Doit-on s’attendre à une baisse des prix des logements à Illkirch-Graffenstaden et ses environs ?
Je n’imagine pas de baisse des prix dans l’immédiat à Illkirch-Graffenstaden et ses environs. Les acquéreurs sont toujours bien présents, et la tendance du marché s’oriente vers un retour à la normale. Cela s’explique sans doute par le fait que notre clientèle est principalement locale et que la pénurie de logements sur le secteur est encore bien réelle. Or, il s’agit d’une variable essentielle pour expliquer la baisse des prix sur le marché de l’immobilier. Il est vrai que les taux bancaires proposés aux acquéreurs ont augmenté légèrement ces dernières semaines. Mais cela ne compromet pas pour autant la solvabilité des acheteurs et ne paraît pas impacter le marché de l’immobilier alsacien.
Avez-vous une idée de ce que sera la situation du marché immobilier neuf alsacien dans 6 mois ?
Dans les 6 mois, il n’y aura probablement pas d’évolution majeure sur le marché du neuf en Alsace. Nous espérons qu’il y aura une mise en commercialisation de produits différents afin de répondre à la nouvelle demande. Nous encourageons d’ailleurs nos partenaires promoteurs à repenser le ratio petites/moyennes surfaces et grandes surfaces des programmes en préparation. L’idée est de les pousser à déposer des permis pour des résidences intégrant davantage d’espaces partagés et de grands logements familiaux. Tout cela doit toujours se faire dans une dynamique plus écologique, favorisant le rapprochement humain. Par exemple, un architecte pourrait travailler main dans la main avec un agriculteur urbain pour enrichir les concepts de construction.
À terme, nous pourrions espérer une synergie plus forte entre deux concepts qui s’opposent dans l’esprit de chacun : le béton et la terre. En ce sens, la synergie s’est déjà esquissée depuis quelques années par des jardins potagers et terrasses communes en rooftop par exemple. Au niveau de la conception des futurs projets, la crise du Covid-19 pourrait renforcer la réflexion collective en amont entre plusieurs métiers, qui aujourd’hui auraient encore tendance à s’opposer.
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