Jean-Jacques Stive : « À Antibes, le marché immobilier devrait résister »

Vincent Cuzon 03 mai 2020
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Avec la crise du Covid-19, il est légitime de se demander à quoi ressemblera le marché immobilier à Antibes « le jours d’après ». Si personne n’est devin, c’est bien les professionnels de l’immobilier qui sont les mieux placés pour nous informer sur les tendances des prochains mois. Jean-Jacques Stive, Directeur de l’Agence Bleu sur Bleu, a accepté de nous faire part de son ressenti.

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Jean-Jacques Stive : « À Antibes, le marché immobilier devrait résister »
A Antibes, les prix de vente devraient baisser de manière très modérée. © saiko3p

Quelles répercussions la crise sanitaire pourrait-elle avoir sur le marché immobilier antibois ?

Jean-Jacques Stive : cette crise sanitaire aura très certainement des répercussions économiques. De nombreuses personnes vont se retrouver dans une situation de précarité d’emploi. De nombreux ménages vont être enclin à la prudence avant de s’engager sur des opérations immobilières. A cela, il faut ajouter l’augmentation des taux d’emprunt immobilier. Il y a donc fort à parier que les ménages auront plus de mal à emprunter. L’attente des ménages reste malgré tout assez forte. Pendant le confinement, nous avons enregistré des demandes régulières sur des annonces. A partir du 11 mai, nous pourrons reprendre contact avec les personnes qui nous avait sollicité et recommencer à faire des visites.

Après le déconfinement, doit-on s’attendre à une baisse des prix de vente des logements à Antibes ?

C’est difficile à dire. Il y aura forcément une petite baisse, car si on a des flux d’écoulement qui ralentissent, on va avoir une offre qui sera plus importante que la demande. Or, dans cette situation, les prix baissent mécaniquement.

« Certains projets vont être décalés mais la demande va rester relativement forte. »

Jean-Jacques Stive.

Quels conseils donner à celles et ceux qui voudraient concrétiser rapidement leur projet lors du déconfinement ?

Les candidats à l’accession peuvent profiter du confinement pour parfaire leur connaissance du marché, afin d’avoir un regard large et précis sur l’offre actuelle. Il leur est également conseillé de prendre d’ores et déjà contact avec les agences immobilières ayant des biens pouvant correspondre à leurs critères de recherche. L’objectif est de se préparer pour être dans les starting blocks dès que les visites seront de nouveau autorisées. De leur côté, les vendeurs peuvent dès à présent faire une demande d’estimation, afin qu’elle puisse être réalisée dès que l’activité reprendra. Il est important que les vendeurs définissent correctement ce qu’ils doivent vendre pour mieux définir ce qu’ils pourront acheter.

Le confinement se vit différemment selon que l’on est en appartement ou que l’on a un jardin. Les biens avec un espace extérieur pourraient-il bénéficier d’un regain d’attractivité ?

Absolument. Il y a fort à parier que des périodes de confinement, pour cette épidémie ou pour une autre, se reproduiront. Or, vivre une période de confinement dans un appartement sans espace extérieur, c’est difficile. Nous aurons aussi très certainement un regain sur les résidences secondaires. De nombreuses personnes vont acheter une petite maison pour pouvoir se replier dans des conditions moins urbaines et plus agréables en cas de confinement.

En quoi la banalisation du télétravail pourrait-elle faire évoluer le rapport des Français à l’immobilier ?

Si le trajet maison-travail n’est plus une nécessité quotidienne, les gens accepteront probablement de vivre plus loin de leur lieu de travail pour avoir une meilleure qualité de vie. Peut-être qu’il y aura des zones périrurbaines ou rurales qui vont retrouver un certain attrait.

Au sortir du confinement, l’immobilier sera-t-il plus que jamais perçu comme une valeur « refuge » ?

Oui, je pense. On a vu les effets de la crise sur les marchés boursiers, qui se sont littéralement effondrés. L’immobilier sera donc plus que jamais perçu comme une valeur « refuge ».

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Jean-Jacques Stive
Jean-Jacques Stive est Directeur de l'Agence Bleu sur Bleu, à Antibes.
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