Jérôme Chiapello : « A Carcès, dans le Var, le marché immobilier sera favorable aux acquéreurs »

Vincent Cuzon
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La crise sanitaire du Covid-19 et le confinement, qui en a découlé, ont chamboulé le secteur du logement. Alors que nous n’avons jamais été aussi proches du déconfinement, comment le marché immobilier de Carcès va-t-il se comporter « le jour d’après » ? Jérôme Chiapello, Directeur de l’agence Carcès Immobilier, nous donne ses impressions.  

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Jérôme Chiapello : « A Carcès, dans le Var, le marché immobilier sera favorable aux acquéreurs »
A Carcès, la baisse des prix de vente devrait rester modérée lors du déconfinement. © ralfgosch

Quelles répercussions la crise sanitaire pourrait-elle avoir sur le marché immobilier de Carcès ?

Jérôme Chiapello : L’impact le plus important qu’elle risque d’avoir sera sur les demandes de prêts. Les banques ont tellement prêté l’année dernière qu’elles étaient déjà sur la défensive avant la crise sanitaire. Avec la crise du Covid-19, on a déjà certains dossiers refusés alors qu’un accord de principe avait été obtenu en fin d’année. Pour ceux qui peuvent emprunter sur des durées plus courtes et qui ont des apports plus conséquents, l’impact sera plus limité. En revanche, pour les personnes qui avaient pour objectif d’emprunter sur 30 ans avec un apport extrêmement faible, cela va être compliqué. La crise sanitaire pourrait aussi renforcer le pouvoir des acquéreurs à Carcès, où ils étaient déjà en position de force. Sur notre marché, ce n’est pas la quantité de biens qui va manquer.

« En début d’année, avant que l’on nous parle réellement du Covid-19 en France, les banques avaient déjà levé le pied »

Jérôme Chiapello, Directeur de l'agence Carcès Immobilier

Après le déconfinement, doit-on s’attendre à une baisse des prix à Carcès ?

Le prix immobilier à Carcès avait déjà baissé de manière importante depuis la dernière crise. Nous sommes dans un secteur où les prix sont encore modérés par rapport à certains endroits du département ou de la région. Je ne pense donc pas qu’il y aura un impact important sur les prix de vente à Carcès. C’est surtout au niveau des conditions d’emprunt que ce sera compliqué.

Quels conseils donner à celles et ceux qui voudraient concrétiser rapidement leur projet ?

Je conseille aux acheteurs de nous appeler dès maintenant car je pense qu’à partir du 11 mai, cela va être très compliqué de nous joindre. Notre planning est déjà complet sur les 11, 12, 13 et 14 mai. Il vaut donc mieux qu’ils s’y prennent dès maintenant pour être sûrs de pouvoir bloquer un créneau pour un bien qui les intéresse plutôt que d’attendre la reprise du 11 mai.

Le confinement aura été vécu différemment selon qu’on l’aura passé dans un appartement ou dans une maison avec un jardin. Les biens avec un espace extérieur pourraient-il bénéficier d’un regain d’attractivité ?

Oui, il pourrait y avoir un engouement supplémentaire pour les biens avec des espaces extérieurs. Aujourd’hui, les personnes qui n’avaient pas au moins une terrasse ou un jardin peuvent être tentés par l’achat d’un logement avec un espace extérieur. On a même une demande de plus en plus importante pour des terrains non constructibles qu’on ne vendait pas auparavant. Ils permettent de pouvoir s’oxygéner le week-end et de faire d’autres activités.

En quoi la banalisation du télétravail pourrait-elle faire évoluer le rapport des Français à l’immobilier et modifier l'ordre de leurs priorités ?

Cela va surtout dépendre du secteur d’activité. Il y a des métiers pour lesquels le télétravail sera plus facile à mettre en place que d’autres. Sur notre secteur, nous travaillons en milieu rural sur 100 % de nos biens. Nous constatons effectivement cet exode extra-urbain, à savoir des personnes qui préfèrent la tranquillité, quitte à être à 15 ou 20 minutes de plus de leur travail. Il est possible que le développement du télétravail décuple ce phénomène.

Au sortir du confinement, l’immobilier sera-t-il, plus que jamais, une valeur « refuge » ?

Je pense. On le ressentait déjà sur les derniers mois. Mettre son argent à la banque n’était plus perçu comme une sûreté. Quand on voit aujourd’hui l’effondrement économique au niveau mondial, je ne pense pas les particuliers seront encouragés à laisser leur argent à la banque. Il est fort probable qu’ils préfèrent placer leur argent dans la pierre. Aujourd’hui, on sait qu’en réalisant un investissement immobilier on peut estimer sa rentabilité, une fois le montant de l’acquisition et des loyers connus. On arrive à se projeter facilement, tandis qu’à la banque, on va dépendra des taux d’intérêt.

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Jérôme Chiapello, Directeur de l'agence Carcès Immobilier, dans le Var
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