Le prix immobilier augmente à Lyon : +11,8 % en 1 an et ce n'est pas fini !
Ceux qui imaginent une baisse du prix immobilier à Lyon à cause de la crise sanitaire se trompent. Au contraire, de nombreux indicateurs laissent présager pour 2021 de nouvelles hausses. Explications.
La métropole de Lyon attire toujours plus d’habitants
À deux heures de train de Paris, Genève et Marseille, la région lyonnaise séduit toujours autant grâce à son dynamisme économique, son offre universitaire et son cadre de vie. Ces nombreux atouts attirent dans la métropole de Lyon entre 10 000 et 15 000 habitants par an selon diverses estimations. Un flux démographique qui a nécessairement besoin de se loger et qui s’ajoute aux candidats à l’acquisition ou la location.
Preuve que la demande est toujours aussi soutenue : l’immobilier lyonnais ne s’est pas effondré en 2020, malgré des conditions d’obtention de prêts plus contraignantes et surtout les deux confinements. Le nombre de transactions dans l’ancien accuse ainsi un recul d’à peine 10 % par rapport à 2019, une année record en matière de ventes.
Lyon possède 513 270 habitants.
Tous les prix immobiliers des arrondissements grimpent en flèche
Avec une telle attractivité, les prix de l’immobilier dans la région lyonnaise ne baisseront pas en 2021. Tous les arrondissements ont vu leur prix augmenter fortement selon le dernier baromètre LPI-SeLoger, sans exception. Les prix de l’ancien flambent dans les arrondissements les plus cotés car l’offre neuve est tellement pénurique qu’elle n’alimente plus le marché. Tandis que les arrondissements les moins chers, donc plus attractifs aussi bien pour les primo-accédants que les investisseurs, subissent un « effet de rattrapage » qui devraient logiquement se poursuivre en 2021.
Jugez plutôt : alors qu’il est déjà l’arrondissement le plus cher de la ville, le prix moyen par m² dans le 6e atteint 7 184€/m², en hausse de 15,4 % ! De l’autre côté de la Presqu’Île, le 9e arrondissement, affichant les prix les plus attractifs, connaît une hausse de 16 % (3 827 €/m²). Seuls les 4e et 5e affichent des hausses en dessous des 10 % avec respectivement + 5,8 % et + 8,8 %.
Prix au m² à Lyon : 5 652 € (Source : LPI-SeLoger)
Des conséquences sur le marché périphérique
Lyon est l'une des métropoles enregistrant les hausses de prix au m² ancien les plus rapides de France : + 11,8 % sur les logements anciens. Tel que le révélait le dernier baromètre LPI-SeLoger, « la pression de la demande n’a nulle part été altérée par la crise du covid et elle diffuse ses effets sur les marchés des communes adjacentes ». Dans la métropole de Lyon, c’est particulièrement vrai dans les communes de l’Est. Trois grandes villes connaissent une accélération de leur marché immobilier :
- Vaulx-en-Velin : +6.8 % (2 420€/m²).
- Vénissieux : +11.1% (2 597€/m²).
- Villeurbanne : +9,5% (3 696 €/m²).
L’attractivité de ces communes, historiquement plus populaires et industrielles, n’a rien d’étonnant. En plus de leurs prix très attractifs, elles restent des communes très bien desservies par le métro, le tramway ou le bus, tout en étant dotées de zones économiques dynamiques (La Soie, La Rize, Lyon Sud-Est…)
Dans le logement neuf, c’est la pénurie totale
Si l’attractivité de la région lyonnaise et la demande soutenue en logements expliquent les hausses de prix dans l’ancien, un autre facteur vient renforcer cette situation : l’état du marché neuf à lyon. D’une part, le foncier disponible pour construire à Lyon est devenu très rare. Le moindre m² de terrain atteint des prix stratosphériques, impactant de facto la facture finale des logements construits dessus. D’autre part, les ventes de logements neufs sont au plus bas dans la métropole de Lyon. En 2020, les promoteurs immobiliers lyonnais ont vendu à peine 2 800 logements neufs… alors qu’il faudrait produire entre 5 000 et 8 000 logements pour absorber les flux démographiques arrivant chaque année.
Peu de logements vendus en 2020 signifie peu de logements construits en 2021. Du neuf plus rare, donc plus cher… Face aux prix élevés pratiqués partout à Lyon, les propriétaires hésiteront davantage à vendre ne sachant pas à quel prix trouver un nouveau bien. Le cercle est vicieux : la pénurie du neuf grippe l’ensemble du marché, même ancien et accélère la flambée des prix qui ne s’arrêtera pas en 2021.
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