Immobilier : 8 chiffres clés pour tout savoir sur le marché locatif hexagonal

Xavier Beaunieux
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

La hausse du prix de la pierre et l’accès au financement, qui devient de plus en plus difficile, poussent de nombreux Français  à s’intéresser au marché de la location. Où coûte-t-il le moins cher de louer son logement ? Quelles sont les villes où les loyers augmentent le plus ? Quels sont les écarts de loyers entre un bien loué vide et un autre loué meublé ? Pour le découvrir, SeLoger a passé au crible les marché locatifs des 50 plus grandes villes de France. 

Image
La ville d'Angers
C'est à Angers que les loyers enregistrent la plus forte hausse (+ 8 % sur 1 an). ©thieulot
Sommaire

931 € à Lyon : le loyer le plus élevé pour une location meublée

Si l’on excepte Paris, c’est dans la Capitale des Gaules que le loyer moyen (hors charges) constaté pour un meublé est le plus élevé. En effet, à Lyon, le loyer d’un appartement meublé de 45 m² avoisine 931 € par mois. Suivent :

  • Bordeaux (891 €*/mois de loyer, hors charges),
  • Nice (874 €/mois),
  • Cannes (853 € mensuels). 

Paris reste hors catégorie !

À Paris, le loyer d’ un appartement meublé de 45 m² culmine à 1 503 € par mois, hors charges et il « tombe » à 1 309 € si le bien est loué nu.

784 € à Nice : le loyer le plus élevé pour une location nue

D’après l’analyse des annonces de locations en ligne sur SeLoger au 1er juin 2022, et exception faite de la capitale, c’est à Nice qu’il coûte le plus cher de louer un logement vide, c’est-à-dire non garni de meubles (table, chaises, literie, plaques de cuisson, etc.). À Nissa la Bella, pour un 45 m² loué nu, comptez environ 784 € de loyer (hors charges) par mois. Les deuxième et troisième marches du podium sont respectivement occupées par Cannes (765 €/mois) et Antibes (751 €/mois). Avec un loyer moyen affiché à 745 € mensuels, Lyon n’arrive qu’en 4e position.

482 € à Calais : le loyer le plus bas pour un meublé

C’est dans la sous-préfecture du département du Pas-de-Calais que les loyers des meublés sont les plus accessibles. D’après l’étude conduite par SeLoger, louer un meublé de 45 m² à Calais coûte 482 € par mois. À logement équivalent, c’est à Quimper (490 €) et à Béziers (508 €) que les loyers mensuels sont les plus bas.

451 € à Béziers : le loyer le plus abordable pour une location nue

Pour profiter du loyer le moins élevé, c’est à Béziers que vous devrez louer. En effet, le locataire d’un 45 m² biterrois - loué vide - devra s’acquitter du paiement d’un loyer mensuel de 451 €, hors charges. Au classement des villes où louer un 45 m² coûte le moins cher, les médailles d’argent et de bronze sont respectivement décernées :

  • à Quimper (454 € par mois dans la Capitale de Cornouaille)
  • et à Limoges (457 € mensuels).

À l’apogée de la crise sanitaire, faute de touristes, de nombreux propriétaires de locations meublées saisonnières ont fait machine arrière pour proposer leurs biens en location meublée classique, avec des baux d’1 an. 

+ 2,9 % à Saint-Étienne : plus forte hausse sur 3 mois

Si l’on s’intéresse aux loyers tous biens confondus (locations meublées + locations vides), on constate que c’est à Saint-Étienne qu’ils progressent le plus fortement, avec un gain trimestriel de + 2,9 %, devançant ainsi Limoges (+ 1,8 %) et Angers ainsi qu’Avignon (+ 1,7 %). À l’inverse, c’est au Mans que les loyers reculent le plus fortement sur la période étudiée. En trois mois, les loyers manceaux perdent 2,3 %. Enfin, la baisse trimestrielle oscille entre - 1,3 et - 1,5 % à Besançon, Brest, Reims, Quimper, Cannes et La Rochelle.

Le prix du loyer à Paris tend à ralentir. Il n’augmente que de 0,3 % sur 3 mois et de 0,7 % sur 1 an.

+ 8 % à Angers : plus forte hausse sur 1 an

C’est à Angers que les loyers enregistrent la plus forte progression sur 1 an. Dans la préfecture du Maine-et-Loire, les loyers augmentent, en moyenne, de 8 % sur 1 an. Ils sont suivis par Saint-Nazaire (+ 4,9 % sur 1 an), Quimper (+ 4,3 %) et Pau (+ 4,3 %). La hausse des loyers angevins est quasiment deux fois plus forte que dans les autres villes de notre top 3. Enfin, il est intéressant de relever que, sur les 50 villes, dont SeLoger a scruté les marchés locatifs, une seule accuse une baisse de ses loyers. Le prix du loyer à Lyon recule, en effet, de 0,8 % sur 1 an. Faut-il voir là un effet de l'encadrement des loyers ?

20,4 €/m² à Antibes : le loyer le plus élevé pour une maison

Les maisons (surtout pourvues d’un jardin !) n’ont jamais eu autant la cote que depuis la crise sanitaire. En termes de loyers, si l’on exclut Paris du classement, c’est à Antibes qu’elles coûtent le plus cher à la location. Dans la 3e ville la plus peuplée du département des Alpes-Maritimes (derrière Nice et Cannes), comptez 20,4 € du m² pour louer une maison. Suivent Cannes (20,3 €/m²) et Nice (17,4 €/m²). En revanche, c’est au Mans que les loyers des maisons sont les plus abordables (8,8 €/m²), devant Limoges (8,9 €/m²) et Brest ainsi que Perpignan  (9,5 €/m²).

À Paris, les (rares) maisons affichent un loyer moyen de 26,4 €/m².

7 : le nombre de villes où la hausse dépasse le « bouclier loyers »

Pour éviter que le budget logement des locataires n’explose suite à la poussée de l’inflation, Bruno Lemaire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a récemment annoncé la mise en place d’un « bouclier loyers ». Ce dispositif aura pour effet de bloquer la hausse des loyers à 3,5 % maximum pendant une année. Or, à la lecture des données collectées par SeLoger, on constate que 7 villes tomberaient sous le coup de cette mesure si celle-ci était déjà entrée en vigueur :

  • Angers (+ 8 % sur 1 an),
  • Saint-Nazaire (+ 4,9 % sur 1 an),
  • Quimper/Pau (+ 4,3 % sur 1 an),
  • Saint-Étienne (+ 4 %),
  • Le Havre (+ 3,9 % sur 1 an),
  • Poitiers (+ 3,7 %).

Les loyers * et leur évolution sur 1 an dans les 50 plus grandes villes de France

Ville Loyer Évolution
Paris 1 309,1 € + 0,7 %
Nice 784,4 € + 1,7 %
Cannes 765,5 € + 0,2 %
Antibes 751,1 € + 0,9 %
Lyon 745,2 € - 0,8 %
Aix-en-Provence 743,4 € + 2,6 %
Bordeaux 724,5 € + 1,9 %
Villeurbanne 682,7 € + 0,5 %
Lille 680 € + 1 %
Marseille 666,9 € + 3,3 %
Mérignac 658,8 € + 1,1 %
Montpellier 655,2 € + 2,1 %
Rennes 642,2 € + 2,7 %
Nantes 620,6 € + 2,5 %
Toulouse 616,5 € + 0,9 %
Strasbourg 613,4 € + 2,2 %
La Rochelle 598,5 € + 3,3 %
Toulon 589,5 € + 2,1 %
Grenoble 587,3 € + 2 %
Rouen 576,5 € + 1,9 %
Amiens 574,2 € + 2,7 %
Tourcoing 563 € + 0,5 %
Roubaix 561,6 € + 0,7 %
Nancy 557,1 € + 0,9 %
Tours 554 € + 2,2 %
Caen 550,4 € + 2,4 %
Mulhouse 542,3 € + 1,3 %
Avignon 538,7 € + 2,7 %
Metz 536,4 € + 2,3 %
Dijon 532,8 € + 1,9 %
Reims 530,1 € + 0,1 %
Orléans 526,1 € + 2,1 %
Colmar 525,6 € + 0,7 %
Angers 519,8 € + 8 %
Nîmes 515,3 € + 2,4 %
Besançon 513,9 € + 1,4 %
Le Havre 513,5 € + 3,9 %
Clermont-Fd 511,7 € + 1,4 %
St-Nazaire 491,9 € + 4,9 %
Dunkerque 489,2 € NC
Perpignan 486,5 € + 1,1 %
Poitiers 486 € + 3,7 %
Pau 485,6 € + 4,3 %
Bourges 483,3 € + 2,6 %
Brest 475,2 € + 1,8 %
Le Mans 464 € +2,6 %
St-Étienne 460,4 € + 4 %
Calais 458,6 € NC
Limoges 456,8 € + 2,8 %
Quimper 454,5 € + 4,3 %
Béziers 451,4 € + 3,2 %

NC : non communiqué 

(*) loyer moyen hors charges pour un appartement de 45m² loué vide. Notre méthodologie : loyers et évolution des loyers dans les 50 plus grandes villes de France et leur périphérie, au 1er juin 2022. Loyers renseignés sur les annonces en ligne du site SeLoger.

 

Estimez le loyer de votre bien
Cet article vous a été utile ?
0
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
Les seuils de revenus pour être éligible au PTZ ont été révisés au 1er avril 2024, et une 4e tranche a été créée pour rendre davantage de ménages éligibles. © CHUNYIP WONG - Getty images
France
Le PTZ - qui soutient l’accession à la propriété des primo-accédants - a été assoupli au 1 er avril 2024. Ce prêt accordé sans intérêt d’emprunt évolue, avec des conditions d’accès assouplies et des...
Image
Les ventes de cuisines se ont diminué de -6,9 % sur l'année 2023, après une hausse importante de +19,5 % en 2021. © sheilasay - Getty images
France
Les ventes de cuisines se sont effondrées en 2023, avec une baisse de près de 7 % des ventes sur l’année. Dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat immobilier et d'appétence pour le « do it...