Nadia Mester, dirigeante de l’agence Mester Immobilier, à Vichy, nous fait part de son analyse de l’état du marché de l’immobilier à Vichy, après une année 2020 sous le signe de la crise sanitaire.
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire actuelle sur le marché immobilier à Vichy ?
Le marché a profondément été modifié par la crise sanitaire et a complètement explosé. Tous mes confrères pourront vous le confirmer. Aujourd’hui, beaucoup d’acquéreurs sont davantage à la recherche d'un confort de vie et d'un bien en adéquation avec leurs besoins. Le problème c'est que nous avons assez peu de produits à leur proposer et il ne s'agit en rien d'un épiphénomène. Cette tendance pourrait en effet perdurer un certain temps. À l’heure actuelle, les prix restent néanmoins encore raisonnables.
Avez-vous remarqué une évolution dans les demandes et les critères des acheteurs après le premier déconfinement ?
Bien entendu. La présence d’un extérieur, la recherche d’espace, la pièce supplémentaire pour le télétravail, toutes ces demandes sont bien plus nombreuses depuis la fin du confinement. C’est même devenu une évidence pour certains nouveaux profils d’acquéreurs. Les cadres commerciaux entre 35 et 45 ans recherchent principalement de l’espace et de la verdure : bureau, chambres plus grandes, jardin... sont des critères incontournables. Quant aux séniors, ils demandent en priorité une vie de plain-pied, en cœur de ville, donc un appartement doté d’une terrasse.
Le prix au m² à Vichy est de 1 500 €.
Quid du marché de la location, quelles sont ses spécificités ?
Comme pour la vente, à la location, l'agence s’occupe principalement de biens d’exception. La quasi-totalité des locations proposées ces derniers mois ont ainsi des loyers mensuels oscillant entre 1 500 et 2 000 €. Sur cette gamme de biens, nous recevons surtout des demandes provenant de cadres dirigeants ainsi que de séniors venant d'autres régions.
Selon vous, quelles sont les perspectives d'évolution pour le marché immobilier sur Vichy ?
Il me semble que deux évolutions sont à envisager. Tout d’abord, il y a encore en centre-ville de Vichy, d'anciens palaces et hôtels particuliers qu’il serait intéressant de réhabiliter pour en faire des appartements et demeures haut de gamme. En effet, la demande reste forte sur ce type de biens. La seconde évolution est de favoriser la réalisation de villas de standing de plain-pied avec terrain de 1 000 à 1 500 m² sur la petite périphérie de Vichy : Cusset, Bellerive ou encore Creuzier-le-Vieux, de nombreux acquéreurs seraient très intéressés.
« À Vichy, la demande est forte et l’offre parfois insuffisante »
Nadia Mester, dirigeante de l’agence Mester Immobilier à Vichy
En cette période de crise sanitaire, pensez-vous que l’immobilier est plus que jamais une valeur refuge ?
Oui absolument, l’immobilier est et restera une valeur refuge dans les années à venir. C’est d’ailleurs un argument fort qui permet de booster le marché immobilier local. Un bien immobilier est, en effet, presque toujours rentable, du moins sur le long terme. Avec les incertitudes actuelles sur les marchés financiers, l’achat d’un logement est un investissement sûr et capital dans le patrimoine familial (anticipation successorale, défiscalisation...)
Pour finir, quel conseil donneriez-vous à une personne ayant le projet d’acheter, de vendre ou d’investir à Vichy ?
Tout va dépendre de son budget et de son projet. Il est clair que Vichy a un formidable potentiel locatif surtout auprès des curistes, des touristes sportifs et des étudiants. La ville dispose en effet d’une école d'infirmières et d’aides-soignantes, d’une école de kinésithérapie et d'un institut de formation en ostéopathie ou encore d’une Alliance française (CAVILAM). La ville est également une zone de mutations professionnelles, ce qui, là encore, assure le dynamisme du marché immobilier. Pour une transaction immobilière réussie, il est primordial, avant toute chose, d’être bien accompagné par un professionnel qui connaît parfaitement le secteur concerné.
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