Et si les passoires thermiques, ces logements énergétiques classés F ou G au DPE étaient une espèce en voie de disparition ? C’est la question que l’on est en droit de se poser au vu des résultats de notre enquête car dans les annonces immobilières de 15 grandes villes de France, nous avons constaté une diminution du nombre de passoires thermiques. Le cercle vertueux aurait-t-il (enfin) été engagé ?
- de 30 % de passoires thermiques à Caen et à Nice sur 1 an !
Qu’on se le dise, les jours des passoires thermiques, ces habitations dont la consommation en énergie dépasse les 330 kWh par mètre carré et par an (pour les logements étiquetés F), voire les 450 kWh/m²/an (pour les biens classés G) sont désormais comptés ! En effet, il ressort de l’enquête que nous avons menée que dans plusieurs villes françaises de plus de 100 000 habitants, la proportion d’annonces de logements classés F ou G est en forte diminution. Cette tendance baissière est particulièrement marquée à Caen ainsi qu’à Nice. Jugez plutôt, dans la préfecture du calvados, les effectifs des passoires thermiques accusent un recul annuel de 38 %, passant de quelque 128 annonces de logements énergivores en 2019 à seulement 5 % d’annonces en 2020. Même constat à Nissa la Bella où le volume d’annonces de biens étiquetés F ou G chute de 31 % sur 1 an.
Lille, Strasbourg, Rouen : la bataille énergétique en passe d’être gagnée
L’heure est décidément à l’hallali contre les logements énergivores. En témoigne la raréfaction, dans nos pages d’annonces, des logements présentant un bilan énergétique médiocre (F) voire catastrophique (G). À Lille, le volume de biens immobiliers épinglés pour leur consommation excessive d’énergie ainsi accuse un recul de 28 % sur 1 an. Dans les villes de Strasbourg et de Rouen, les données que nous avons recueillies font état d’une baisse de 27 % du nombre d’annonces de logements péchant par gloutonnerie énergétique. À Dijon et à Reims, c’est aussi l’hémorragie ! Dans la préfecture de la Côte-d’Or, on recense 23 % de passoires thermiques en moins par rapport à l’année dernière et dans la Ville des Sacres, au train où vont les choses, les logements énergivores pourraient rapidement devenir une espèce menacée et pour cause, ils sont 21 % moins nombreux qu’il y a un an.
Toulouse, Paris, Bordeaux : toutes unies contre les passoires thermiques
De plus en plus de villes de plus de 100 000 habitants dont nous diffusons régulièrement les annonces immobilières partent en croisade contre les logements (trop) gourmands en énergie. Ceux-ci voient ainsi leur nombre décroître de 18 % à Toulouse et à Argenteuil, chuter de 13 % à Marseille, à Grenoble ainsi qu’à Paris, baisser de 11 % au Havre, reculer de 4 % à Orléans et diminuer de 1 % à Bordeaux.
Ces grandes villes où les passoires thermiques sont en diminution
Ville | Évolution (*) |
---|---|
Caen | - 38 % |
Nice | - 31 % |
Lille | - 28 % |
Strasbourg | - 27 % |
Rouen | - 27 % |
Dijon | - 23 % |
Reims | - 21 % |
Toulouse | - 18 % |
Argenteuil | - 18 % |
Marseille | - 13 % |
Grenoble | - 13 % |
Paris | - 13 % |
Le Havre | - 11 % |
Orléans | - 4 % |
Bordeaux | - 1 % |
Source : SeLoger.
(*) : proportion de logements énergivores (classés F ou G) dans les annonces du SeLoger entre la période allant de janvier à août 2019 et la période janvier-août 2020.
Notre méthodologie : Pour réaliser notre étude, nous avons comparé - sur notre site - la proportion de logements classés F ou G entre les mois de janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet et août 2019 et la même période, un an plus tard, dans les villes françaises de plus de 100 000 habitants. Dans un souci de fiabilité, nous nous sommes concentrés sur les villes présentant un minimum de 100 annonces de biens énergivores.
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