Chaque année, 15 000 biens immobiliers sont saisis, en France, suite à un surendettement. Une start-up propose ainsi un placement « éthique » à des investisseurs pour éviter un traumatisme supplémentaire aux propriétaires.
Surendettement : près de 15 000 biens immobiliers saisis chaque année
Personne n’est à l’abri d’une catastrophe. Chaque année, 15 000 biens immobiliers sont saisis en France suite à un surendettement lié à un divorce, une maladie ou encore une perte d’emploi. Fin 2010, à Montpellier, l’ancien banquier Patrick Drack croise la route du promoteur Christian Lachaux. Ils décident ensemble de créer la société de portage immobilier StayHome, dont la raison d’être est de venir en aide aux propriétaires endettés qui ne répondent plus aux critères pour contracter un prêt bancaire : « 240 000 particuliers en surendettement, ont souscrit un crédit immobilier. Or, au bout de 3 échéances impayées, la banque entame une procédure judiciaire », affirme M. Drack à l'AFP.
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Bon à savoir
Sur son site, la Banque de France explique la procédure de surendettement et offre la possibilité aux particuliers d’entrer dans une phase de résolution des difficultés.
Avec StayHome, les propriétaires évitent la saisie
StayHome met en relation les propriétaires et l’investisseur « qui rachète temporairement leur bien 70 à 80 % de sa valeur afin de solder leurs dettes ». Soulagé, le propriétaire devient locataire de son bien, en payant un loyer 20 % moins élevé que ceux du marché. Il dispose de 5 ans pour racheter sa maison au même prix. Ce mécanisme satisfait tout le monde : StayHome perçoit une commission proche de celle d'un agent immobilier, l'investisseur perçoit pendant un an au minimum les loyers. Ce placement offre 6,5 % d’intérêt. Hervé Le Hanneur, ex-officier de la Marine nationale, a décidé d’investir dans ce système de portage. Il a ainsi racheté pour 113 000 €, une maison proche de Cognac (Charente) à un septuagénaire obligé d’aménager sa maison pour sa femme malade et dans l’incapacité de rembourser son emprunt de 619 €/mois. M. Le Hanneur a même décidé de ne pas percevoir le loyer qui lui est dû, préférant que son locataire « puisse s’en sortir ».
Bon à savoir
Depuis la création de StayHome, 85 % des 160 opérations se sont soldées par un rachat du bien, la start-up étant très attentive à la solvabilité des vendeurs.
https://www.youtube.com/watch?v=mYt_GMT5lJg
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