Crédit immobilier : êtes-vous le client idéal pour un banquier ?

Hélène Violet 31 oct 2014
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Il est devenu un lieu commun de dire que les banques ne prêtent qu'aux riches, et tout particulièrement lorsqu'il s'agit d'emprunter sur de nombreuses années pour une maison. Pourtant les critères ne se limitent pas qu'aux revenus.

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Crédit immobilier : êtes-vous le client idéal pour un banquier ?
Les couples de fonctionnaires titulaires restent la valeur la plus sûre aux yeux des banques. ©Fotolia
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En quelques années, seulement, le profil d'un acheteur idéal a bien évolué. Une étude Empruntis et Le Monde, réalisée en mars 2014, lui donne ainsi, en moyenne et en 2013, un âge de 37 ans, des revenus mensuels du foyer atteignant 4 500€ net, un apport personnel de 50 000€ environ et un montant d'emprunt de 170 000€. On pourra utilement comparer ce portrait à celui de 2004, lorsque l'acheteur type avait trois ans de moins et un revenu inférieur de près de 1 000€ !

L'âge : un critère de moins en moins important

Autrefois prépondérant, l'âge fait l'objet d'une appréciation différente de la part des banques. Les jeunes couples démarrant dans la vie avec une position solide sont certes, bien sûr, toujours les grands favoris. Pour autant, les quadragénaires et quinquagénaires éprouvent moins de difficultés à emprunter qu'auparavant, et ce notamment parce que les assurances de prêt ont progressivement élevé leurs limites d'âge. La banque, le cas échéant, évaluera le montant probable des ressources de l'emprunteur à la retraite si jamais le crédit n'est pas encore terminé à cette date.

Le profil type d'un emprunteur sur Paris

Le marché immobilier à Paris, on le sait, se comporte de façon atypique. L'étude Empruntis/Le Monde donne à l'acheteur parisien un âge similaire de 37 ans mais des ressources mensuelles nettes de 8 250€ en moyenne. Il emprunte 234 000€ et dispose d'un apport personnel conséquent estimé à 160 000€. Plus que jamais, les conditions du marché repoussent ainsi les acheteurs plus modestes en banlieue.

Situation professionnelle : de nombreuses variables

Au niveau professionnel, les couples de fonctionnaires titulaires restent la valeur la plus sûre aux yeux des banques. Pour les employés du secteur privé, l'établissement va apprécier de nombreux facteurs déterminants : le niveau du salaire bien sûr, mais aussi le niveau d'ancienneté acquis dans l'entreprise (au moins un an de préférence), le niveau de diplôme ou encore la pérennité et la taille de l'entreprise elle-même. Sur cette base, la banque pourra mieux estimer le risque de perte d'emploi et ajuster le taux d'intérêt offert en fonction.

Un emprunteur intéressant est avant tout... un client à potentiel

Pour une banque, rappelons que le crédit immobilier constitue bien souvent un pur produit d'appel : il constitue la meilleure manière de capter une nouvelle clientèle et de la fidéliser pendant de longues années, a fortiori depuis que les très faibles taux d'intérêt actuels rendent peu probable une renégociation ultérieure du prêt. En d'autres termes, un établissement sera d'autant plus enclin à proposer un crédit qu'il voit en l'emprunteur un futur client rentable et durable.

Rien de nouveau : des revenus élevés, fixes, garantis et réguliers constituent plus que jamais la meilleure option pour accéder à la propriété. Plusieurs établissements continuent toutefois à accepter des conditions plus souples (pas d'apport) dans l'espoir de capter une clientèle d'avenir.

Les points clés à retenir

  • L'acheteur moyen est de plus en plus vieux et de plus en plus aisé.
  • Fonction publique ou CDI (solide) restent par ailleurs des sésames appréciés des banques.
  • La faiblesse actuelle des taux permet cependant à davantage de ménages de se lancer dans l'aventure.
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