Grâce au classement DPE en kWh, il est possible d'estimer les futures dépenses énergétiques liées à l'achat ou à la location d'un bien immobilier. Pour les propriétaires et bailleurs, un logement classé A, B ou C représente un avantage compétitif, rehaussant sa valeur et facilitant sa mise en marché.

Qu'est-ce qu'un classement DPE en kWh ?
Le classement DPE en kWh indique la performance énergétique d’un bien immobilier, qu'il s'agisse d'une maison ou d’un appartement. Il prend en considération la consommation annuelle en énergie primaire du logement. Ceci inclut le chauffage, la production d'eau chaude et, le cas échéant, la climatisation.
Il se présente sous la forme d’une étiquette énergétique, semblable à celles apposées sur les appareils électroménagers. Ce visuel utilise un dégradé de couleurs, allant du vert au rouge, afin d’en simplifier la compréhension.
Comment interpréter la classe énergétique d'un bien immobilier ?
Le DPE utilise une échelle allant de A à G, où A correspond à la performance la plus élevée et G à la plus faible.
Classe A
Les logements de classe A présentent une consommation d'énergie primaire annuelle inférieure à 70 kWh/m². Ce niveau de performance se réfère aux constructions récentes, conformes aux normes RT 2020 et dotées de labels, tels que BBC (bâtiment basse consommation) ou BEPOS (bâtiment à énergie positive).
Classe B
Les bâtiments portant l'étiquette énergie B consomment entre 71 et 110 kWh/m². Cette catégorie regroupe des logements récents, érigés après 2012. Ces logements bénéficient d’une bonne isolation thermique et de systèmes de chauffage performants. Certains d’entre eux utilisent également des énergies renouvelables pour leur chauffage.
Classe C
Les habitations notées C affichent une consommation annuelle entre 111 et 180 kWh/m². Ces biens sont généralement récents, bien isolés et équipés d’un chauffage central. Ils offrent déjà une performance correcte, mais une optimisation est encore possible pour atteindre une classe supérieure.
Classe D
La classe D regroupe les logements ayant une consommation comprise entre 181 et 250 kWh/m². Ce sont souvent des habitations construites dans les années 1980-1990. Bien que leur efficacité énergétique soit raisonnable, il est possible d’apporter des améliorations pour atteindre une meilleure performance.
Classe E
Les biens étiquetés E consomment annuellement entre 251 et 330 kWh/m². Ils concernent des logements plus anciens, datant d’avant 1975, avec des systèmes de chauffage et une isolation moins performants.
Classe F
La lettre F se réfère aux logements qui dépensent entre 331 et 420 kWh/m² par an. Il s'agit de maisons anciennes mal isolées, qualifiées de passoires thermiques, nécessitant des rénovations majeures pour améliorer leur efficacité.
Classe G
Les bâtiments classés G sont les plus énergivores, avec des besoins énergétiques supérieurs à 420 kWh/m². Depuis janvier 2023, ces logements sont interdits à la location, si leur consommation dépasse ce seuil. Pour les rendre habitables et conformes aux normes, des rénovations importantes sont nécessaires, tant au niveau de l’isolation que des systèmes de chauffage.
Combien coûte la réalisation d'un DPE ?
Le tarif du DPE n'est pas fixé par la réglementation, ce qui signifie qu'il peut fluctuer d'une entreprise à l'autre. En général, le prix de la prestation se situe entre 100 et 250 euros, selon l'ADEME. Il est conseillé de demander plusieurs devis avant de choisir un prestataire. Cette variation de prix peut être influencée par la taille du bien, sa localisation, ainsi que la complexité du diagnostic.
Peut-on obtenir gratuitement le DPE d'un logement ?
Il est possible de réaliser un DPE gratuitement grâce à des simulateurs en ligne. Cependant, ce diagnostic est dénué de valeur légale et ne peut pas être utilisé lors de la vente ou de la location d'un bien immobilier. Il permet surtout d'acquérir une estimation de la performance énergétique du logement et d’évaluer les économies d’énergie potentielles, en procédant à des améliorations sur certains équipements. Plusieurs plateformes en ligne offrent la possibilité de réaliser cette estimation sans frais.
Qui contacter pour réaliser le DPE d’un bien immobilier ?
Pour qu'un DPE soit valide, il doit obligatoirement être effectué par un diagnostiqueur certifié, un professionnel indépendant qui satisfait à des exigences strictes, telles que la certification et la souscription à une assurance professionnelle.
Les compétences du diagnostiqueur doivent également être mentionnées dans le DPE. Une fois l'évaluation réalisée, le diagnostiqueur doit transmettre les résultats à l'ADEME afin d'obtenir un numéro d'identification à 13 chiffres, qui doit figurer sur le DPE. Il est important de souligner que l'absence de ce numéro rend le DPE invalide.
Comment les classes énergétiques sont-elles réparties selon les zones climatiques ?
En France, la répartition des classes énergétiques diffère selon les régions et les zones climatiques. Ainsi, la classe D est particulièrement présente dans le Sud et le Sud-Ouest, où l'on trouve aussi une proportion significative de logements classés A et B. À l'inverse, le nord du pays est majoritairement composé de logements classés E, F et G.
Cependant, cette disparité de performances ne peut être attribuée uniquement aux conditions climatiques plus rigoureuses du Nord. D'autres éléments, tels que l'année de construction des bâtiments et le type d'énergie utilisé pour le chauffage, jouent également un rôle important dans le calcul du DPE.
Bon à savoir : la classe d'une habitation influe directement sur son prix. Un bien immobilier avec une performance optimale peut ainsi se vendre de 15 à 25 % plus cher qu'un logement moins performant. Ce phénomène est appelé « valeur verte ».
Comment améliorer le classement DPE d'une habitation ?
Pour optimiser la performance thermique d’un bâtiment, plusieurs travaux peuvent être envisagés, mais l’isolation est toujours la priorité. Selon l'ADEME, pour un logement datant d'avant 1974, les pertes de chaleur sont considérables : de 25 à 30 % par la toiture, de 20 à 25 % par les murs, de 10 à 15 % par les fenêtres et de 7 à 10 % par les planchers bas. Il est donc essentiel de réaliser un audit énergétique afin de déterminer les priorités spécifiques en matière d’isolation.
Le remplacement du système de chauffage joue également un rôle clé dans l'amélioration de l'efficacité du logement. Il est conseillé d'opter pour des équipements à faible consommation d'énergie, comme les pompes à chaleur ou les systèmes de chauffage au bois, qui offrent un faible impact environnemental.
En outre, il est essentiel de garantir une ventilation adéquate pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur. Dans un logement bien isolé, l'air doit circuler de manière efficace pour prévenir l’humidité et la condensation, qui peuvent entraîner une surconsommation. L’installation d’une VMC double flux représente une solution particulièrement performante et facilement adaptable à tout type de logement.
Bien que ces travaux impliquent un investissement initial, ils permettent de réaliser des économies sur le long terme, notamment par la réduction des factures. De plus, diverses aides financières (MaPrimeRénov’, Éco-PTZ, etc.) sont disponibles pour soutenir ces projets, en réduisant le coût global des aménagements.
Sources :
Habitatpresto, Classe énergie maison : les 7 classes existantes décryptées
Hellio, Peut-on commander un DPE gratuit pour son bien ?
Thermor, Classement DPE : que signifient les différentes classes ?
Empruntis, Quelle est la date d'interdiction de location d'un logement classé E ?
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