Le diagnostic de performance énergétique (DPE) évalue la consommation énergétique d'un bâtiment ou d'un logement sur une année. Le résultat est exprimé en kWh/m² et suit une échelle précise qui va de A à G. Mais à quelle puissance correspond chaque étiquette énergétique ? On vous aide à y voir plus clair.

DPE et kWh : tout comprendre sur votre concommation
Le diagnostic de performance énergétique est un indicateur qui permet d'évaluer la consommation énergétique d'un bâtiment d'habitation, d'un bâtiment tertiaire ou d'un logement (studio, appartement, maison). Cette consommation énergétique est calculée selon une méthode appelée le calcul 3-CL (obligatoire depuis le nouveau DPE en 2021).
Cette méthode prend en compte l'ensemble des caractéristiques thermiques de l'habitation, ainsi que son type d'équipements de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
L'objectif est d'informer les futurs acheteurs sur la consommation globale d'un bien et d'inciter les bailleurs et propriétaires à effectuer les travaux de rénovation nécessaires.
Le DPE s'intéresse également aux émissions de gaz à effets de serre (GES). Elles sont calculées en kg CO2/m²/an.
Le DPE doit être effectué par un diagnostiqueur immobilier certifié RGE. Ce type de professionnel peut également effectuer un audit énergétique complet pour une analyse plus profonde.
Classe A : moins de 70 kWh/m²
Un logement classé A est considéré comme très performant sur le plan énergétique. Avec une consommation inférieure à 70 kWh/m²/an, le lieu est bien isolé et utilise des équipements peu gourmands en énergie (pompe à chaleur, énergie solaire).
En général, les logements et bâtiments de classe A sont des constructions récentes qui respectent les normes BBC et les réglementations thermiques les plus strictes comme la RT 2012 ou la RE 2020.
Classe B : de 71 à 110 kWh/m²
Les logements en classe B affichent également une excellente performance énergétique. Leur consommation se situe entre 71 et 110 kWh/m²/an. Ce sont donc des logements et des bâtiments bien isolés et avec une consommation maîtrisée. Ils garantissent un confort thermique optimal à leurs occupants.
Généralement, les constructions qui obtiennent le seuil B du DPE sont récentes ou ont subi d'importantes rénovations énergétiques. Il est assez simple pour un logement classé B de parvenir à la classe A avec l'installation d'un système de chauffage plus performant, par exemple.
Classe C : de 111 à 180 kWh/m²
Avec une classe DPE C, on passe dans une catégorie inférieure au niveau de la consommation d'énergie, mais cela reste quand même dans une bonne moyenne. Un logement DPE C consomme de 111 à 180 kWh/m²/an. C'est généralement le cas des bâtiments construits dans les années 2000 ou plus anciens, mais ayant subi des rénovations énergétiques.
Leur isolation est correcte (notamment la toiture), mais elle pourrait profiter d'améliorations sur les fenêtres ou les murs.
Classe D : de 181 à 250 kWh/m²
La classe D correspond à une efficacité énergétique moyenne. Un logement qui correspond à ce classement a une consommation entre 181 et 250 kWh/m²/an. Cette consommation a un impact à la fois sur le confort thermique (surtout l'hiver) et la facture énergétique.
La classe D est la plus courante en France, environ 32 % du parc immobilier du pays affiche cette étiquette. Les logements D disposent souvent de fenêtres à simple vitrage et de murs peu, ou pas, isolés.
Pour passer à la classe supérieure, la construction nécessite des travaux de rénovation énergétique importants comme le changement du système de chauffage ou une isolation complète.
Classe E : de 251 à 330 kWh/m²
Un logement en classe E est énergivore. Il consomme entre 251 et 330 kWh/m²/an. Pour les occupants et le propriétaire, cela se traduit par des factures énergétiques élevées et un confort thermique relativement médiocre.
Les logements de classe E font souvent partie d'immeubles anciens, construits entre 1950 et 1980. On y retrouve généralement un chauffage au fioul (la solution de chauffage la moins écologique) ou des convecteurs électriques gourmands. Bien sûr, l'isolation y est également très perfectible.
Pour améliorer un logement classé E, il est recommandé d’effectuer d'importants travaux de rénovation énergétique comme l'isolation des combles ou le remplacement du système de chauffage.
Les bâtiments et logements avec une étiquette E seront interdits à la location à partir de 2035.
Classe F : de 331 à 420 kWh/m²
À partir du classement F, un logement bascule dans la catégorie passoire énergétique. Il est extrêmement énergivore et nécessite des travaux de rénovation importants et urgents. La consommation dépasse 331 kWh/m²/an, ce qui a un impact important sur l'environnement.
Dès 2028, ces passoires thermiques ne pourront plus être louées. Si vous êtes propriétaire d'un bien appartenant à la classe F, on vous conseille de vous préparer dès maintenant. Vous avez deux choix : vendre ou effectuer les travaux de rénovation.
Classe G : plus de 420 kWh/m²
La classe G est la plus faible du DPE. Elle indique une consommation qui dépasse 420 kWh/m²/an, une forte dépendance aux énergies fossiles et un inconfort thermique tout au long de l'année.
Les travaux de rénovation sont absolument indispensables. Ils doivent également prendre en compte différents aspects essentiels comme l'isolation et les équipements de chauffage.
Si vous êtes propriétaire d'un logement ou d'un immeuble classé G, l'urgence est de mise. Depuis le 1er janvier 2025, il n'est plus possible de proposer un logement de cette catégorie à la location.
Vous savez maintenant absolument tout des différentes classes de DPE et de leur traduction en kWh. Si vous êtes en classe A et B, bravo ! Vous n'avez rien à faire. En classe C, vous avez le choix, mais il devrait s'avérer aisé d'atteindre l'étiquette supérieure. En D, il est préférable d'envisager dès maintenant des travaux pour prendre les devants sur les réglementations. Enfin, pour les 3 dernières classes, les échéances sont connues et il faudra vendre ou les respecter.
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