Le taux d’humidité dans une maison joue un rôle essentiel dans la qualité de l’air intérieur. Un niveau adéquat assure un environnement agréable et sain, tandis qu’un déséquilibre peut engendrer des désagréments pour les occupants ainsi que pour le bâti. Quel est le taux idéal pour maintenir un air optimal en été comme en hiver ? Quelles solutions permettent d’ajuster efficacement l’humidité ambiante ? On vous guide.

Qu'est-ce que le taux d’humidité d'une maison ?
Aussi appelé taux d’hygrométrie, le taux d'humidité désigne la quantité de vapeur d'eau présente dans l'air intérieur, exprimée en pourcentage. Pour évaluer cette donnée, il convient d'analyser la concentration de vapeur dans l'atmosphère d'un espace donné.
Il existe trois formes d’hygrométrie :
- l’humidité spécifique correspond à la quantité de vapeur d’eau contenue dans un volume d’air saturé ;
- l’humidité absolue compare la masse de vapeur d’eau à celle d’un volume d’air sec équivalent ;
- l’humidité relative constitue la méthode utilisée pour déterminer l’humidité d’un intérieur. Elle représente l’humidité absolue à une température donnée, rapportée à la quantité maximale que l’air peut contenir à cette même température.
Quels sont les facteurs qui influencent le taux d'humidité dans une habitation ?
Plusieurs facteurs peuvent affecter le niveau d’humidité d’un logement. Parmi les plus déterminants figurent la température ambiante, l’efficacité de l’isolation thermique et le type de chauffage installé. L’implantation géographique de l’habitation ainsi que la nature du sol participent également à cette régulation.
S’ajoutent les facteurs liés à l’usage du logement. Le nombre d’occupants influe directement, chaque respiration générant de la vapeur d’eau. Les gestes du quotidien, tels que cuisiner, laver la vaisselle, faire sécher le linge ou prendre une douche contribuent aussi à faire varier l’hygrométrie intérieure.
Quel est le taux d'humidité idéal pour une maison saine ?
En France, la norme NF EN ISO 7730 fixe une plage indicative d’hygrométrie située entre 30 % et 70 % (pour 20°C). Cette fourchette sert de référence, sans pour autant constituer une valeur universellement applicable.
Le confort perçu varie d’un individu à l’autre, certains ressentant une gêne dès que l’humidité s’écarte du seuil médian, généralement estimé autour de 50 %. Les professionnels de santé préconisent un taux d'humidité relative compris entre 40 % et 60 %, un niveau favorable au bien-être des occupants et à la prévention des difficultés respiratoires.
Comment mesurer le taux d'humidité dans un logement ?
Pour obtenir une mesure précise du taux d'humidité de son domicile, il est recommandé d'utiliser un hygromètre ou un capteur d'humidité. Cet appareil, comparable à un thermomètre, existe en version électronique ou mécanique. Certains thermomètres d'ambiance intègrent également cette fonctionnalité.
Pour garantir la fiabilité de la mesure, il convient de ne pas placer l'hygromètre près d'une source de chaleur ou d'un système de chauffage. L'appareil doit rester dans un endroit stable pendant plusieurs heures pour assurer une lecture correcte.
Quelles sont les conséquences d'un mauvais taux d’humidité ?
Un taux d’humidité trop élevé dans une maison entraîne plusieurs nuisances, telles que l'apparition de moisissures sur les murs, plafonds, vêtements, sacs et même les chaussures. Ces champignons favorisent aussi la multiplication des acariens, particulièrement sur les matelas, tapis et meubles en tissu. Cette prolifération microbienne peut provoquer des allergies ou des infections. Par ailleurs, l'humidité excessive engendre une atmosphère désagréable, marquée par de mauvaises odeurs.
À l’inverse, un taux d’humidité trop bas peut causer une fatigue persistante, des maux de tête, des muqueuses sèches, des tiraillements cutanés et une soif nocturne. L’air sec facilite aussi l’accumulation de poussières, peut provoquer des fissures sur les meubles en bois et perturber le réglage des instruments de musique.
Comment améliorer l'humidité intérieure d'une maison ?
L’un des moyens les plus efficaces pour réguler l’humidité consiste à améliorer l’aération du logement. Par exemple, l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) dans des pièces comme la salle de bain, particulièrement sujettes à un taux d’humidité élevé, peut résoudre ce problème.
Si une ventilation simple permet de renouveler l’air, une VMC à double flux offre des avantages supplémentaires en permettant de contrôler le taux d’humidité et de limiter les pertes de chaleur.
Il est également essentiel de vérifier que les grilles d’aération des fenêtres ne sont pas obstruées, car cela peut nuire à la circulation de l’air. Améliorer l’isolation thermique des murs est aussi une solution efficace pour réduire l’humidité. Cela permet de réduire l’effet des parois froides et améliore l’étanchéité à l’eau.
En cas de murs particulièrement humides, il est recommandé de faire appel à un expert pour identifier la cause de l’humidité et proposer l’isolant le plus adapté. Avant toute isolation, il importe d’assainir et de sécher les murs pour éviter la persistance ou l’aggravation du problème. L’isolation peut être réalisée de diverses façons, selon la pièce et la source de l’humidité. Une isolation par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE) peut être envisagée.
Si les fenêtres sont anciennes, leur remplacement constitue une solution efficace. L’installation de modèles à haut rendement énergétique, avec un double ou triple vitrage, permet non seulement de réduire les ponts thermiques et les infiltrations d'humidité, mais aussi de limiter la condensation. Le choix du vitrage doit être adapté à la région et à l’exposition des fenêtres pour prévenir efficacement les problèmes d’humidité.
Quelles aides permettent de financer les travaux liés à l’humidité ?
Il existe aujourd’hui plusieurs dispositifs financiers pour alléger les coûts de rénovation énergétique d’une habitation. MaPrimeRénov’, une aide de l’État gérée par l’Anah (Agence nationale pour l’habitat), est destinée aux propriétaires souhaitant réaliser des travaux d’amélioration énergétique, tels que l’isolation, le remplacement de systèmes de chauffage ou l’installation de dispositifs de ventilation. Le montant de l’aide varie selon les revenus du ménage et la localisation du bien.
La prime énergie, ou prime CEE, est une aide financière accordée par les fournisseurs d’énergie dans le cadre de la rénovation énergétique des logements. Elle est accessible à tous, propriétaires comme locataires.
L’éco-prêt à taux zéro permet de financer des travaux sans intérêt pour ceux qui n’ont pas les fonds nécessaires pour les réaliser.
Enfin, une TVA réduite à 5,5 % s'applique directement sur le devis et la facture lors de l'intervention d'un professionnel RGE pour réaliser les travaux.
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