Après le confinement, les ventes ont repris sur Mulhouse et dans ses environs. Comme en 2019, l’immobilier connaît une forte croissance et les acheteurs sont nombreux à envisager de s’installer dans la région. Anna Lorenzi, gérante de l’agence immobilière du Château, fait le point pour nous sur l’état du marché immobilier dans cette ville du Haut-Rhin.
Quels sont les biens qui se vendent le mieux à Mulhouse et dans les environs ?
Actuellement, les acheteurs privilégient davantage dans leurs recherches les biens plus spacieux, disposant d’un espace extérieur. Les appartements en rez-de-chaussée avec jardin ou les maisons avec terrain sont ainsi particulièrement demandés depuis le mois de mai de cette année.
Les acheteurs ont-ils modifié leurs demandes d’un point de vue géographique ?
Pas vraiment. Malgré la crise sanitaire, c’est un critère qui n’a pas significativement évolué. Les demandes se concentrent toujours sur les biens situés dans les quartiers porteurs de Mulhouse (gare, centre historique, Dornach) et sur ceux à proximité de la frontière allemande ou suisse. Certains villages situés aux alentours de Mulhouse restent ainsi très plébiscités par les futurs acquéreurs. On peut, par exemple, citer les communes de Riedisheim et Brunstatt ou encore celles de Lutterbach et Pfastatt.
Le prix immobilier à Mulhouse est de 1 370 €/m².
Est-ce qu’avoir un extérieur est un critère primordial pour les acquéreurs souhaitant habiter à Mulhouse ?
C’est actuellement un critère très demandé par les acheteurs sur Mulhouse et dans ses environs. Cela dit, nous estimons qu’il s’agit sans doute d’un engouement passager. Dans les mois à venir, nous parions sur une demande qui devrait revenir à la normale. Cela est d’autant plus vrai qu’il n’existe finalement pas assez de biens remplissant ces critères pour répondre à cette demande, sur le long terme.
Avec le développement du télétravail pendant le confinement, pensez-vous que cela va amener des acheteurs d’autres régions à vouloir s’installer à Mulhouse ?
Pour le moment, c’est peu probable. C’est en tous les cas, une tendance que nous ne constatons pas actuellement parmi les acheteurs qui passent les portes de notre agence.
« La demande de jardin est forte, mais il n’est pas certain que cela perdure »
Anna Lorenzi, gérante de l'agence immobilière du Château à Mulhouse
Quel est le profil des acheteurs qui viennent vous voir pour acquérir un bien à Mulhouse et dans les alentours ?
La plupart des acquéreurs qui viennent dans notre agence sont à la recherche d’une résidence principale. Nous avons également beaucoup d’investisseurs qui s’intéressent à l’excellente rentabilité des biens mis en location, notamment au centre-ville de Mulhouse. Par ailleurs, dans la métropole alsacienne, la clientèle est très diverse et cosmopolite. Dans notre agence, nous recevons aussi bien des locaux, que des acheteurs provenant d’autres régions de France, voire d’autres pays européens. C’est d’ailleurs une des spécificités du Haut-Rhin.
Quelle est votre opinion sur le marché immobilier actuel et futur du Haut-Rhin ?
Pour le moment, nous n’observons pas d’évolution négative suite à la crise du Covid-19 et aux deux mois de confinement. Les acquéreurs n’ont pas renoncé à leurs projets et ils sont encore nombreux à vouloir acheter sur le secteur de Mulhouse. D’un autre côté, l’offre de biens à vendre reste limitée. Pour résumer, il y a aujourd’hui de vrais acheteurs avec des budgets solides qui sont prêts à acheter un logement sur Mulhouse ou dans les environs. Cependant, le nombre de logements à vendre reste trop bas pour répondre à cette demande. Par conséquent, les prix continuent de progresser. Nous n’envisageons pas de renversement de cette tendance dans les prochains mois.
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