À Annecy, le prix de l'immobilier est au plus haut !

Yann Cervodispo
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Rien ne semble pouvoir bousculer le marché immobilier annécien, pas même le contexte économique, de moins en moins favorable au financement bancaire des ménages. Ici, le prix de l’immobilier continue de flamber et d'atteindre des niveaux stratosphériques pour dépasser les 5 500 € du mètre carré.

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La ville d'Annecy
À Annecy, les prix immobiliers sont élevés. © NicoElNino
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Annecy : un marché immobilier imperturbable

Alors que le marché immobilier montre des signes de fébrilité un peu partout en France, Annecy semble au-dessus de tout ce marasme économique. Dans la cité lacustre, les acquéreurs ne semblent pas vraiment découragés, ni par la remontée des taux, ni par les conditions d’octroi des prêts qui se sont resserrées, ni par le taux d’usure… L’immobilier annécien ne connaît que la hausse, comme si rien n’était en capacité de le bousculer.

En valeur comme en volume, le marché d’Annecy semble imperturbable. Selon les derniers chiffres communiqués par la Fnaim Savoie Mont Blanc, la ville a encore connu un nombre de transactions record en 2022. Pas moins de 2 500 biens immobiliers ont été vendus… ce qui en fait, encore et toujours, le premier marché des Pays de Savoie, loin devant Chambéry (1 218 transactions enregistrées).

En moyenne, le prix immobilier à Annecy avoisine 5 540 € du mètre carré (Source : SeLoger).

Annecy : les prix sont élevés. Le pouvoir d'achat immobilier aussi !

Depuis quelques mois, de nombreuses villes, où le mètre carré dépasse les 5 000 €, voient leur prix plafonner. C’est le cas de Paris, Lyon ou Bordeaux, où les ménages n’arrivent plus à acheter, tant les montants d’apport et l’effort d’endettement nécessaire sont décorrélés de leurs revenus. Mais comment expliquer qu’Annecy ne soit pas touchée de la même manière ?

Le marché annécien est très solide car c’est un marché de résidences principales. En effet, la part de propriétaires occupants est relativement élevée comparée à d’autres villes comparables en termes de prix de l’immobilier. Cela signifie qu’on vient à Annecy en premier lieu pour y vivre. D’ailleurs, la ville se retrouve régulièrement en tête des classements où il fait bon vivre. 

Résultat, les acquéreurs sont prêts à mettre le prix pour acheter et ils sont en capacité de le faire. D’une part, le vivier d’acquéreurs annéciens se composent de nombreux retraités. Ces derniers possèdent, généralement, de gros apports et ont moins recours à l’emprunt. D’autre part, la Suisse voisine offre à de nombreux Haut-Savoyards de confortables revenus : le salaire minimum à Genève est de… 4 400 € brut ! De quoi montrer patte blanche aux banques et décrocher son crédit pour ceux qui n'achètent pas comptant.

Sur les 67 733 logements que compte Annecy, 50 % appartiennent à des propriétaires occupants. La part des investisseurs est bien moindre dans cette ville qu’ailleurs, notamment parce que les prix d’acquisition ne permettent pas de dégager des rentabilités intéressantes. Dans le neuf, la part des investisseurs tombe même à seulement 30 %. 

Annecy manque de logements neufs

Une autre explication à la pression immobilière d’Annecy pourrait être son déficit de production en logements neufs. La ville fait face à une pénurie depuis des années. Alors que son agglomération gagne chaque année 1 300 habitants en moyenne, l’offre neuve touche le fond. À peine 600 logements ont été construits en 2022.  

Or selon les estimations de la Fédération des promoteurs immobiliers des Alpes (FPI), il faudrait pourtant au minimum 1 000 nouveaux appartements par an sur ce secteur, voire 1 500, pour réellement détendre le marché. 

Une rareté qui fait grimper les prix à Annecy

Une demande toujours aussi soutenue, un afflux de nouveaux habitants et un manque de production de logements neufs : le cocktail est explosif. Les biens immobiliers proposés à la vente sont bien trop insuffisants pour satisfaire tous les potentiels acquéreurs. Résultat, les prix continuent de flamber, au même rythme qu’au sortir du premier confinement ! 

Malgré des niveaux de prix déjà très élevés, la ville continue de séduire et plus insolent encore ce sont les quartiers déjà les plus cotés qui connaissent les plus fortes hausses de prix. Selon les notaires des Pays de Savoie, les beaux appartements du centre-ville ou du quartier d’Albigny, en bord de lac, voient leur prix flamber de 15 à 20 % ! Dans ces deux quartiers, le prix moyen du mètre carré atteint désormais 6 068 € et 6 690 €.

Pour trouver moins cher, les acquéreurs doivent porter leur regard plus au nord, en s’éloignant du lac. Du côté des Fins (4 982 €/m²), du Fier (4 867 €/m²), ainsi qu’à l’Ouest en direction de Cran (5 674 €/m²) ou du côté de Vovray (5 424 €/m²). Les plus petits budgets n’ont, quant à eux, pas d’autre choix que de sortir des murs de la ville. En première couronne immédiate, ils trouveront des biens un peu plus « abordables » du côté de Seynod (4 775 €/m²), Cran-Gevrier (4 360 €/m²) et Meythet (4 408 €/m²). 

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