50 % des logements en stations d’hiver sont des passoires énergétiques. Entre les factures d’énergie qui flambent et l’interdiction prochaine de location de ces biens, des travaux de rénovation thermique s’imposent. Mais lesquels réaliser en priorité, et pour quel budget ? Réponses !
En amont : réaliser un audit énergétique
Un logement sur deux est classé F ou G à la montage. En cause : l’âge de construction des bâtiments, la zone géographique ou encore l’altitude.
Vous pouvez souhaitez rénover le vôtre, pour profiter d’un plus grand confort thermique en hiver comme en été. Ou y être contraint par :
- La loi sur les logements décents, qui interdit la location des biens dont la consommation excède 450kWh/m2/an ;
- La loi Anti-Airbnb, en vigueur depuis le 19 novembre 2024, qui impose une note minimale de F au DPE pour les meublés de tourisme dès 2025. À partir de 2034, ils devront être classés entre A et D pour pouvoir être loués.
Avant d’engager des travaux, faites le point sur les forces et les faiblesses de votre logement pour savoir lesquels entreprendre. L’outil incontournable ? L’audit énergétique, à ne pas confondre avec le diagnostic de performance énergétique. Réalisé par un professionnel qualifié, il établit un état des lieux détaillé de la performance énergétique et propose au moins deux scénarios de travaux avec les gains énergétiques associés.
Le bon réflexe
Le tarif de l’audit énergétique n’est pas réglementé. N’hésitez pas à demander plusieurs devis pour comparer les offres !
Priorité 1 : les travaux d’isolation thermique
À la montagne, les écarts de température mettent les logements à rude épreuve. L’isolation permet de limiter les échanges thermiques entre l’extérieur et l’intérieur du logement. L’objectif ? Conserver la chaleur en hiver et la fraîcheur en été et réduire la consommation d’énergie.
Quels travaux entreprendre ?
- L’isolation des combles et de la toiture. 25 à 30 % des déperditions thermiques proviennent du toit ;
- L’isolation des murs par l’extérieur (ITE). Elle renforce l’étanchéité des murs et limite les ponts thermiques ;
- L’isolation des planchers bas. Elle s’avère nécessaire pour les chalets avec sous-sol ou vide sanitaire exposé au froid ;
- Le changement des fenêtres et portes. Installez du double, voire du triple vitrage pour optimiser l’isolation.
Quels matériaux privilégier ?
La plupart des bâtiments en montage ont une ossature en bois, car ce matériau s’adapte parfaitement aux variations extrêmes de températures. Pour renforcer sa capacité d’isolation, privilégiez des isolants d’origine végétale ou animale comme :
- La laine de roche ou de verre. Bon marché, elle dispose en outre d’une résistance élevée au feu, à l’humidité et au gel ;
- La fibre de bois, qui offre une bonne régulation hygrométrique ;
- La laine de mouton ;
- Le liège expansé.
Combien ça coûte ?
Les coûts varient selon les matériaux, la technique employée et la surface à isoler :
Type de travaux |
Prix moyen (€/m²) |
Matériau recommandé |
Isolation des combles perdus et de la toiture |
40 - 80 €/m² |
Laine de roche, fibre de bois |
Isolation par l’extérieur ITE |
100 - 200 €/m² |
Fibre de bois, polystyrène XPS |
Isolation des planchers bas |
30 - 60 €/m² |
Polystyrène XPS, laine de roche |
Fenêtres double/triple vitrage |
300 - 800 €/unité |
PVC, bois avec vitrage performant |
Priorité 2 : l’installation d’un système de chauffage efficace
Un logement bien isolé mérite un système de chauffage efficace. Le défi ? Trouver une solution économique, performante et adaptée aux conditions climatiques de la montagne.
Les solutions de chauffage
Deux options à privilégier :
- Le chauffage central au bois (chaudière à granulés et poêle à bois ou à granulés en appoint dans les pièces principales). Vous pouvez le combiner avec un système d’énergie solaire pour plus d’efficacité et d’économies d’énergies ;
- Une pompe à chaleur air/eau (plus abordable, mais à compléter d’un chauffage d’appoint pour l’hiver) ou géothermique (plus performante, mais aussi plus chère).
Le coût des systèmes de chauffage
Système de chauffage |
Coût moyen d’installation |
Coût annuel d’usage |
Chaudière à granulés |
10 000 - 20 000 € |
700 - 1 500 € (granulés) |
Pompe à chaleur air/eau |
10 000 - 15 000 € |
500 - 1 000 € |
Pompe à chaleur géothermique |
15 000 - 25 000 € |
400 - 800 € |
Poêle à bois/granulés |
3 000 - 8 000 € |
300 - 600 € (bois) |
Les aides financières pour les travaux de rénovation énergétique
Rénover un logement en montagne représente un investissement conséquent, mais des aides existent pour alléger la facture. Première piste à explorer : Ma Prime Rénov’, qui évolue en 2025. Son montant varie essentiellement en fonction de vos ressources.
Autres possibilités : l’éco-PTZ, d’un montant allant jusqu’à 50 000 euros ou les primes CEE, variables selon le fournisseur. À noter que vous bénéficiez, sous conditions, d’une TVA à taux réduit de 5.5 % sur les travaux d’amélioration de la qualité énergétique.
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