C’est l’éternelle question. Faut-il baisser ou carrément éteindre le chauffage lorsqu’on quitte son logement ? La réponse dépend de trois facteurs : la durée de votre absence, l’isolation de votre logement et la température extérieur. Découvrez comment bien régler votre thermostat pour concilier confort thermique et économies d’énergie.
Absence courte : n’éteignez pas mais baissez le chauffage
Si vous partez pour quelques heures, la meilleure solution reste de baisser le chauffage sans l’éteindre. Comme l’explique Florence Clément de l’Ademe : « l’éteindre lorsque vous vous absentez à la journée n’a pas vraiment de sens. Personne n’a envie d’avoir froid en rentrant chez soi pendant deux heures, le temps que la température remonte, puis à peine la température idéale atteinte, devoir la baisser pour aller se coucher ».
L’Ademe conseille ainsi de réduire la température de 19 °C à 16 °C, sachant qu’un degré de moins permet de « réduire la consommation de 7 % ».
Pour optimiser les économies d’énergie, vous avez tout intérêt à vous équiper d’un thermostat programmable. Il ajuste automatiquement la température en fonction de votre emploi du temps. Résultat ? Le logement vous offre un bon confort thermique à votre retour, et vous évitez les gaspillages d’énergie.
Les thermostats connectés vous permettent même de contrôler votre système à distance via une application. Moyennant un investissement compris entre 60 et 250 €, ces appareils peuvent réduire vos dépenses de chauffage jusqu’à 15 % !
Enfin, la météo a toute son importance. Si la journée est ensoleillée et les températures douces, vous pouvez envisager d’éteindre complètement le chauffage pendant votre absence, à condition d’avoir un logement bien isolé. Sinon, maintenez la température minimale de 16°C pour éviter un refroidissement excessif du logement.
Dans les logements collectifs, vous pouvez installer un compteur individuel d’énergie pour payer les charges au plus juste de votre consommation réelle.
Absence prolongée : activez le mode hors gel
Lorsque vous partez pour plusieurs jours, régler votre chauffage à 14 °C suffit à maintenir une température convenable dans le logement, tout en limitant la consommation énergétique. Vous éviterez également la surconsommation à la remise en route du chauffage.
Pour des absences de plusieurs semaines, activez la fonction « hors gel » de votre chaudière, représentée par un flocon de neige. Elle maintient la température autour de 8 °C, ce qui permet de protéger la plomberie contre le gel, tout en maîtrisant la consommation énergétique.
Enfin, pensez à fermer les volets, à utiliser des rideaux épais et à calfeutrer les bas de portes pour limiter les pertes de chaleur.
La vraie solution : une bonne isolation
Aucune stratégie de chauffage ne sera pleinement efficace sans une bonne isolation. Un logement mal isolé se transforme en effet en passoire thermique et laisse échapper une grande partie de la chaleur produite. Résultat : des facture en hausse et un confort thermique en berne.
Mais comment savoir dans quel état est l’isolation de votre logement ? La sensation de murs froids ou de courants d’air près des fenêtres est un bon indicateur d’un manque d’isolation.
La date de construction du logement donne elle aussi un précieux indice. Ce n’est qu’à partir de 2012 que l’État a contraint les constructeurs à respecter une réglementation contraignante sur l’isolation thermique. Si votre logement est plus ancien, il y a de fortes chances qu’il laisse s’échapper la chaleur.
Le constat est sans appel : votre logement est mal isolé. La solution ? Entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour investir dans des matériaux isolants de qualité (laine de roche, polystyrène expansé, ouate de cellulose…) et installer des fenêtres à triple vitrage. Et pour baisser la note, demandez à bénéficier de MaPrimeRénov' ou souscrivez un éco-PTZ !
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