Après une fin d’année 2024 marquée par une stabilisation des prix de vente, l’année 2025 débute avec une hausse des prix quasi générale. Une dynamique partie pour durer ? Tout dépendra de la variation des taux de crédit. SeLoger fait le point pour vous.
Les prix à la hausse dans (presque) tout le territoire
En France, le marché immobilier s’est montré très dynamique en ce début d’année 2025. C’est même du jamais vu depuis 5 ans ! En effet, nous n’avons pas observé un mois de janvier aussi dynamique depuis 2020. De Paris aux zones rurales, en passant par les grandes métropoles de province, la plupart des zones de l’Hexagone ont vu les prix de vente de leurs logements augmenter au cours des 30 derniers jours : +0,3 % dans les zones rurales, +0,2 % à Paris et +0,1 % dans les 10 plus grandes métropoles (hors Paris) et dans les villes du Top 50. Néanmoins, au niveau national, les prix de vente ont stagné au mois de janvier (+0 %). Cela s’explique par les villes moyennes qui, contrairement au reste du territoire, ne voient toujours pas basculer leurs prix de vente dans le vert. Les prix avaient commencé à y reculer plus tardivement que dans les grandes agglomérations, car ces dernières réagissent plus rapidement et plus sensiblement aux variations des taux de crédit, actuellement à la baisse. Si les prix de vente reculent de -0,3 % sur 3 mois, au niveau national, ce regain de dynamisme du mois de janvier laisse espérer un meilleur printemps que les années précédentes…, à condition que les conditions de crédit restent stables, voire s’améliorent !
Sur 3 mois, les prix ne reculent plus que de -0,3 % en France, contre -1,5 % en 2024 à la même période.
Les grandes métropoles basculent majoritairement dans le vert
Dans la majorité des grandes métropoles françaises, l’année 2025 débute avec des prix de vente à la hausse. C’est un évènement ! En effet, en janvier 2024, sur les 11 plus grandes villes de France, une seule voyait ses prix monter. Toutefois, l’heure n’est pas encore à l’euphorie, puisque les hausses constatées sur les 30 derniers jours restent très contenues. Les plus fortes variations sont constatées à Lyon, Rennes et Montpellier, qui voient leurs prix augmenter de respectivement +0,6 %, +0,7 % et +0,9 %. Les signaux sont particulièrement positifs à Lyon et Montpellier : sur les 3 derniers mois, les prix y ont progressé de +2,1 % et +2,2 %. Suivent Strasbourg, Paris et Marseille, avec des hausses de prix de +0,3 %, +0,2 % et +0,1 %. De leur côté, Nice et Lille ont vu leurs prix se maintenir au même niveau durant cette période (+0 %). Enfin, les prix restent orientés à la baisse dans trois grandes métropoles. Si cette pression baissière reste mesurée à Toulouse (-0,3 %), elle est en revanche plus marquée à Bordeaux (-0,6 %) et surtout à Nantes (-1 %).
L’évolution du marché dépendra de celle des taux
La plupart des signaux sont positifs en ce mois de janvier 2025. La politique relativement souple des banques en matière d’octroi des crédits et la diminution des taux d’intérêt depuis maintenant plusieurs mois laissent augurer des jours meilleurs pour le marché immobilier hexagonal. Pour rappel, entre janvier 2024 et janvier 2025, le taux moyen sur 20 ans est passé de 4,2 % à 3,4 %, en moyenne, soit un gain de +8 % pour la capacité d’emprunt des ménages français. Si l’heure est à l’optimisme, certains paramètres pourraient venir remettre en question cette dynamique, à commencer par l’instabilité gouvernementale touchant la France et la politique économique des États-Unis, qui pourraient engendrer un retour de l’inflation en 2025, en Europe. Ce scénario pousserait la BCE à basculer vers une politique monétaire plus restrictive, qui mettrait un terme à la baisse de ses taux directeurs, et donc à celle des taux d’emprunt. Avec ces incertitudes, le taux des OAT 10 ans tend à grimper depuis début décembre 2024. En Allemagne, où la réactivité des taux d’emprunt est traditionnellement plus rapide qu’en France, les taux de crédit immobilier sont repartis à la hausse. La France suivra-t-elle le même mouvement ? Réponse dans les prochains mois.
Au cours du dernier trimestre, les prix ont varié de +0,7 % par mois, à Lyon.
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