Comment arrondir ses fins de mois quand on habite Tillé, près de l’aéroport de Beauvais ? En transformant son jardin en parking. Mais la mairie entend encadrer cette pratique.
Franchement, sur le papier, habiter près d’un aéroport n’est pas forcément appréciable tant les nuisances sonores doivent conditionner le quotidien. A Tillé (60), commune proche de l'aéroport de Beauvais, où transitent de nombreux voyageurs en quête de vols low-cost, certains habitants ont mis en pratique l’adage : « A quelque chose malheur est bon »…
Dans les jardins des habitants fleurissent, en effet, des parkings qui rapportent de jolis pécules. L’idée a atterri « sur le tas », explique une habitante à France 3 régions, après avoir consenti, une première fois, à accueillir le véhicule de personnes qui n’avaient pas trouvé de place dans les parkings officiels de l’aéroport.
De 600 à 2 000 € de revenus par mois
Et le filon a été visiblement bien exploité puisque les habitants-gérants de parkings privés ont pu engranger entre 600 à 2 000 euros par mois. Les conducteurs y trouvaient aussi leur compte :
- 3 € la place, loin des 10 € du parking officiel de l'aéroport de Beauvais.
Or, la mairie de Beauvais a décidé de mettre un terme à ce qu’elle considère comme une dérive, en changeant le plan d'urbanisme dans le but d'empêcher les parkings d'être visibles de la rue ». La mairie a reçu le soutien de l’Etat, qui réclame un meilleur encadrement de ces parkings à bas coût. Au-delà de la réglementation, il s’agit de « vérifier qu'on ne fait pas courir, aux propriétaires des véhicules mais également aux propriétaires des habitations qui jouxtent ces véhicules, des risques, en particulier en matière de sécurité incendie », précise la préfecture.
En attendant, l’exploitation sauvage des parkings se poursuit et pousse même l’aéroport officiel à envisager une baisse de ses tarifs. Tout est bien qui finirait bien…
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