Le Conseil régional d’Île-de-France va mettre un terme au financement des aides aux logements « très sociaux » dans les communes qui en dénombrent déjà beaucoup.
Sur 1 300 communes franciliennes, 90 concentrent 66 % des logements
Ce « dispositif anti-ghettos » a été adopté avec 134 voix pour et 63 contre. À travers cette décision, la région met ainsi un terme à son aide à la construction pour les ménages plus modestes dans les communes présentant déjà un niveau de 30 % de logements PLAI et PLUS (logements sociaux pour les classes moyennes modestes). Sur les 1 300 communes franciliennes, 90 concentrent 66 % du parc social, précise Geoffroy Didier, vice-président chargé du logement. À ses yeux, il est « urgent de ne pas empiler de la pauvreté sur la pauvreté », l'objectif étant de « briser la logique infernale des ghettos ».
Le trop-plein de logements sociaux est tout aussi répréhensible que le manque de logement social ».
Brice Nkonda, conseiller régional UDI
Une mesure qui empêcherait la construction de 1 500 logements sociaux par an
Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis, ne partage pas cet avis et estime que cette décision « risque surtout de diminuer encore plus le périmètre de logement accessible au plus grand nombre ». D’après ses calculs, en Seine-Saint-Denis, cette suppression des aides dans les communes concernées se traduira par un manque d’environ 1 500 logements construits en moins par an.
Bon à savoir
Selon Stéphane Troussel, l'arrêt du financement de la construction de logements sociaux par la région concernera 22 communes.
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