Immobilier : une activité toujours aussi forte mais une offre en chute libre !

Vincent Cuzon
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Après deux années record, le marché immobilier français s'est stabilisé à des niveaux élevés au cours du premier semestre 2018. Cependant, l'écart entre l'offre et la demande se creuse et une pénurie de logement n'est plus à écarter. 

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Immobilier : une activité toujours aussi forte mais une offre en chute libre !
Les mandats enregistrés des ventes sont en baisse de 12,5 %. ©MLs
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Une activité immobilière au plus haut mais une offre en baisse

Le marché immobilier a vu son activité rester à des niveaux élevés lors du premier semestre 2018 après deux années record en France. C’est en tout cas le constat fait par la plupart des réseaux d’agences. Ainsi, selon le réseau Guy Hoquet, le volume des ventes est en hausse de 4,2 % sur le 1er semestre 2018 par rapport à la même période de 2017. De son côté, le réseau Century 21 a vu le nombre de ses ventes stagner (+ 0,3 %). En revanche, chez Orpi, les ventes ont reculé de 1,7 % sur un an. La bonne forme du marché résulte des conditions bancaires toujours exceptionnelles pour les acquéreurs qui peuvent emprunter à des taux extrêmement bas. Cependant, dans les prochains mois, l'offre des logements anciens risque de ne plus répondre à une forte demande, et on pourrait se retrouver dans une situation de pénurie : - 12,5 % de mandats de ventes ont été enregistrés par le réseau Guy Hoquet sur les 6 premiers mois de 2018 par rapport aux mêmes mois de 2017.

Le marché immobilier en France au 1er semestre 2018

Le marché immobilier au 1er semestre vu par Century21

Les prix de vente des logements se stabilisent

Au 1er semestre 2018, on peut constater un ralentissement général de la hausse des prix de l’immobilier. Le réseau Guy Hoquet constate une hausse des prix au m² de 1,2 % au national, soit une progression moins importante que l’année passée. Cependant, nous pouvons remarquer quelques exceptions très localisées : + 3,1 % à Paris, + 8,1 % à Nantes, + 12, 3 % à Bordeaux, selon le baromètre LPI-SeLoger. D’après ce dernier, au cours des 3 derniers mois, on peut noter une tendance baissière dans 45 % des grandes villes françaises. Entre septembre et mai, le rythme de progression des prix des logements ancien a perdu 0,7 %. Il est, par ailleurs, intéressant de noter que ce tassement se retrouve aussi bien sur le marché des maisons (+ 3 %) que sur celui des appartements (+ 4,4 %). 

Vidéo : Gare à la pénurie sur le marché immobilier !

https://youtu.be/8iYBjIo12bQ

Chiffre clés

214 385 € le prix moyen d'un logement en France.

Loi Elan : le nombre d'investisseurs en forte baisse

Même si l’effondrement du nombre des transactions, redouté en début d’année 2018, n’a pas eu lieu, un assèchement de l’offre commence déjà à se faire sentir sur le terrain. Outre la construction de logements qui ne se fait pas en quantité suffisante, cet assèchement de l’offre pourrait trouver sa cause dans la typologie des acquéreurs. « D’après nos études, le marché immobilier compte actuellement principalement des primo-accédants (42 %) et des investisseurs (16 %), 2 typologies d’acquéreurs qui ne disposent pas de biens à mettre en vente et qui participent ainsi activement à l’appauvrissement de l’offre » souligne Fabrice Abraham, Directeur Général du réseau immobilier. « Concernant les investisseurs, nous remarquons que leur présence est en baisse (12,5 % de moins qu’au 1er semestre 2017), phénomène que nous allons surveiller de près car il s’agit peut-être ici des prémices du retour de l’encadrement des loyers, annoncé au sein de la loi ELAN », précise-t-il.

Nous constatons un allongement du délai de vente de 2 jours (...) portant ce marqueur à 89 jours en moyenne ».

Fabrice Abraham, Directeur Général de Guy Hoquet.

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