En France, la taxe foncière a augmenté de 11,7 % en moyenne, sur les 5 dernières années : c’est 5 fois plus que l’inflation et même 8 fois plus que les loyers. Une hausse qui pourrait se poursuivre avec la suppression programmée de la taxe d’habitation.
Taxe foncière : une hausse de 11,7 % entre 2012 et 2017
Sur les 5 dernières années, la taxe foncière a augmenté de 11,7 % en France, selon les chiffres de l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). Cela représente une hausse 5 fois supérieure à celle de l’inflation (+ 2,35 % selon l’INSEE) et 8 fois supérieure à celle des loyers. Par ailleurs, si la hausse de la taxe foncière a légèrement ralenti en 2017 et 2018, elle pourrait de nouveau s'accélérer dans les prochains mois avec la suppression de la taxe d’habitation. Dans le département de l’Aude, de nombreuses communes figurent en tête du classement des taux les plus élevés, alors que les taux les plus bas sont souvent pratiqués dans les Hauts-de-Seine, les plus faibles étant ceux de Neuilly-sur-Seine (12,2 %), Courbevoie (13,7 %) et Marnes-la-Coquette (13,9 %). De son côté, Paris bénéficie aussi de taux bas (13,5 %). Néanmoins, il convient de relativiser ces écarts dans la mesure où, en Ile-de-France, si les taux sont bas, les valeurs locatives sont particulièrement fortes. A contrario, le Gers et l’Aude compensent des bases très faibles par des taux très élevés.
https://twitter.com/UNPI_FR/status/1055804327451865088
Bon à savoir
Entre 2012 et 2017, la grande ville qui a connu la plus forte hausse de taxe foncière est Lille, avec + 30 %.
Dans certaines communes, les impôts locaux ont doublé en 5 ans
Dans la commune corse d’Ortale, l’imposition a plus que doublé en 5 ans (+ 115,6 %), tandis que dans 3 autres communes, la hausse a dépassé 80 %. Il s’agit de La Bauche (Savoie), Arçay (Vienne) et Rochonvillers (Moselle). A l’inverse, la taxe foncière a baissé dans 728 communes entre 2012 à 2017. A Les Vallées de la Vanne (Yonne) et Pastricciola (Corse-du-Sud), la baisse des taxes a même dépassé 30 %. Cependant, cette baisse est parfois compensée par un report sur la création d’une TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères). Concernant les 50 plus grandes villes de France, les taux cumulés dépassent 50 % dans 13 d’entre elles. Le record est détenu par Angers (56,4 %), suivie par Amiens (55,9 %), Le Havre (54,4 %) et Grenoble (53,9 %). Parmi les grandes villes où les taux sont modérés, on retrouve Boulogne-Billancourt (15,1 %), Nanterre (20,7 %), Lyon (29,87 %) et Villeurbanne (28,1 %). En moyenne, les taux des grandes villes sont de 42,7 %, soit 4 points de plus que la moyenne nationale.
La hausse des taxes foncières est plus modérée cette année (…) Toutefois, la multiplication des taxes additionnelles est de mauvais augure et la création de structures intercommunales entraîne trop souvent addition de taux communaux et intercommunaux ».
Bertrand Desjuzeur, de JURIShebdo Immobilier.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)