Sol en béton : caractéristiques et tarif

Ce matériau minéral, obtenu par un mélange d’eau, de ciment, de sable et de granulats, se distingue par une apparence modulable. Celle-ci autorise une personnalisation du rendu visuel, en cohérence avec une esthétique contemporaine, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Contrairement au carrelage, le sol en béton ne comporte pas de joints, ce qui agrandit visuellement l’espace. Sa mise en œuvre s’effectue sans recours à un outillage complexe. Une exécution manuelle, à l’aide d’accessoires simples, comme la taloche ou le platoir flamand en inox, permet d’obtenir une finition soignée. Sa surface uniforme limite l’adhérence des impuretés, ce qui simplifie les opérations de nettoyage. Durable, le béton conserve son apparence au fil des années. Résistant à l’abrasion et aux passages fréquents, il s’impose comme une option fiable pour les zones fortement sollicitées.

Les sols en béton se distinguent par leur aspect et leurs propriétés.

Le béton brut, composé de ciment gris, sable et granulats, révèle son aspect naturel après ponçage, avec une surface qui peut être polie pour un fini plus satiné. Quant au béton désactivé et au béton lavé, l’exposition des granulats obtenue grâce à un lavage haute pression de la couche superficielle fraîche leur confère une texture rugueuse et antidérapante, particulièrement adaptée aux espaces extérieurs. Par ailleurs, le béton granito, parsemé d’inclusions apparentes de marbre, de verre ou de métal, offre un rendu raffiné évoquant le granit. Sa stabilité en milieu humide le rend adapté aux terrasses comme aux pièces d’eau.

Le béton ciré, revêtement décoratif plébiscité pour sa surface lisse et dépourvue de gravillons, convient particulièrement au salon, à la cuisine ou aux escaliers. Sa faible épaisseur, généralement comprise entre 2 et 3 mm, facilite son application sur divers supports, tels que le carrelage, le ragréage ou la chape anhydrite. Disponible en fini mat ou brillant, il peut être protégé par un vernis ou une cire afin de renforcer sa durabilité. Pour garantir une adhérence optimale, le support doit être propre, sec et en bon état, souvent préparé avec un primaire d’accrochage.

Le béton lissé, autonivelant et autolissant, s’emploie principalement en intérieur en surcouche de chape existante. Il offre une surface homogène et peut être teinté pour personnaliser son apparence. Le béton fibré, renforcé par des fibres métalliques ou synthétiques, accroît la résistance à la fissuration et la durabilité face aux contraintes mécaniques répétées. De son côté, le béton drainant, très poreux, évacue jusqu’à 50 litres d’eau par seconde, ce qui réduit les risques d’inondation et de glissade. Enfin, le béton haute performance, robuste et résistant à l’abrasion, aux chocs et aux charges lourdes, s’adresse aux sols soumis à des sollicitations intenses, notamment en milieu industriel ou à fort trafic.

Dans la majorité des cas, l’aménagement d’un sol en béton repose sur l’exploitation d’une dalle existante. Celle-ci est poncée pour obtenir une surface lisse, avant d’être soumise à un traitement de finition, tel que le polissage, la teinture ou la texturation. Cette intervention suppose la dépose préalable des anciens revêtements, comme le vinyle, afin de mettre à nu le béton brut.

Si la dalle présente des défauts importants, une fine chape de béton neuf peut être coulée par-dessus pour former une base saine, apte à recevoir les traitements esthétiques souhaités. Lorsqu’il s’agit d’un coulage neuf, des pigments peuvent être intégrés directement au mélange avant la mise en œuvre, bien que la coloration soit plus fréquemment réalisée une fois la surface poncée à l’aide de disques abrasifs de granularité croissante.

La phase de finition se conclut par l’application d’un scellant, destiné à protéger le béton contre l’usure, les taches ou l’humidité. Ce produit requiert une maintenance régulière. Une nouvelle application annuelle est préconisée.

Dans certains cas plus atypiques, un sol en béton peut être réalisé sur un support en bois. Cette configuration implique le coulage d’une couche mince sur un plancher soigneusement préparé. En raison de la masse du matériau, des ajustements structurels sont parfois nécessaires pour garantir la stabilité de l’ensemble. Le processus de finition reste alors identique : coloration, ponçage et protection.

Que l’intervention concerne une dalle existante, une dalle fraîche ou une surcouche sur structure bois, la mise en œuvre de ce type de sol requiert un savoir-faire particulier ainsi qu’un outillage spécifique. L’intervention de professionnels est donc recommandée, bien que certains particuliers expérimentés choisissent de procéder eux-mêmes à certaines étapes, à l’aide de machines de location.

Plusieurs facteurs influencent le prix d'un sol en béton, notamment la superficie à couvrir, la nature du terrain, le type de béton choisi, l’épaisseur de la dalle, la complexité de la pose ainsi que la finition désirée.

Le calcul du coût peut s’appuyer sur la surface en mètres carrés. Une dalle standard mesure environ 10 cm d’épaisseur, avec un prix de base autour de 10 € par mètre carré pour le matériau seul. En incluant la pose, le tarif total varie entre 50 € et 130 € par mètre carré.

D’autres éléments peuvent affecter le budget. Par exemple, la pose d’un film d’étanchéité se situe entre 0,60 € et 1,50 € par mètre carré, tandis que l’installation d’une isolation sous dalle peut coûter de 4 à 9 € par mètre carré, ce qui porte le montant global entre 400 € et 800 € en moyenne.

Le prix diffère également selon la nature du béton, sa composition, sa méthode de fabrication et sa facilité d’application. Un béton coloré, par exemple, se négocie entre 60 € et 80 € par mètre carré.

L’épaisseur de la dalle est aussi un facteur déterminant : pour 1 mètre carré, le tarif commence à 40 € et peut atteindre jusqu’à 150 € pour une épaisseur de 10 cm, avec une augmentation proportionnelle liée à l’épaisseur.

Pour une estimation précise, il est recommandé de demander un devis adapté à chaque projet.

Bon à savoir : une dalle en béton demande un temps de séchage complet d’environ 28 jours, période durant laquelle son utilisation doit rester restreinte. La mise en place de joints de dilatation tous les 20 à 30 mètres carrés limite le risque de fissures.

Sources :

Maison & Travaux, Béton ciré au sol : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Pirrotta, Tout sur le béton drainant : des avantages aux alternatives

Béton Expert, Sol en béton: Avantages, Types, Prix, Pose

Hitachi-powertools, Comprendre les joints de dilatation pour les dalles en béton