Les ménages modestes ont plus de mal à accéder à la propriété qu’il y a 30 ans !

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Les locataires ont de plus en plus de mal à acheter un bien immobilier. C’est l’un des principaux enseignements de l’édition 2017 de l’enquête logement de l’Insee.

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Les ménages modestes ont plus de mal à accéder à la propriété qu’il y a 30 ans  !
Sur ces 30 dernières années, les « non-propriétaires » ont eu de plus en plus de mal à accéder à la propriété. © Antonioguillem
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Le taux d'accès à la propriété est tombé à 11,4 % contre 14 % en 2001 !

« L'accès à la propriété est devenu plus sélectif. Ceux qui n'y ont pas accès se trouvent de plus en plus parmi les plus modestes ». A lui seul, ce constat résume la dernière édition de l’enquête triennale réalisée depuis 40 ans par l'Insee. La césure générationnelle apparaît clairement : si le taux des propriétaires atteint 58 % - et même 75 % à l'âge de la retraite -, une proportion en hausse depuis 30 ans dans l'Hexagone, le taux d'accès à la propriété ne cesse de reculer depuis 2001, passant de 14 % à 11,4 %.

Infographie Insee Enquête Logement 2017 Infographie Insee - Enquête logement 2017

Le montant de l’apport personnel augmente : 15 % en 1980, 25 % en 2013 !

Sur les 30 dernières années, les inégalités d’accès à la propriété n’ont cessé de se renforcer entre les catégories de ménages, notamment entre ceux qui peuvent compter sur l’aide de la famille… et ceux qui doivent se résoudre à ne pas en bénéficier. De plus, pour acheter, la présence de deux salariés au sein du ménage est devenue incontournable. Ce resserrement des conditions d’accès se traduit aussi par une élévation du montant de l’apport personnel, qui représentait un tiers du montant de l’achat en 2013 contre 15 % il y a 30 ans.

https://twitter.com/InseeFr/status/834317367702327300

La baisse des taux de crédit ne compense pas la hausse des prix immobiliers

L’Insee constate par ailleurs que la baisse des taux de crédit et l’allongement des durées des prêts immobiliers n’ont « qu’en partie compensé la hausse des prix ». En effet, entre 1996 et 2016, les prix à la consommation ont augmenté de 31 %, le revenu disponible brut par ménage de 40 % et les loyers de 46 % tandis que le prix des logements anciens était, lui, multiplié par 2,5 (2,67 en Île-de-France).

Bon à savoir

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Les « ménages modestes » sont des « locataires »

Autre enseignement de cette enquête : les écarts de revenus entre propriétaires et locataires n’ont cessé de croître : 42 % des « non-propriétaires » font aujourd'hui partie des ménages aux revenus les plus modestes, contre 25 % en 1973. Les locataires sont plus modestes aujourd’hui car cette catégorie « s'est progressivement vidée des ménages les plus aisés qui ont pu accéder à la propriété », conclut l’Insee.

 

Ecarts revenus entre propriétaires et locataires - Insee 2017 Ecarts revenus entre propriétaires et locataires sur 30 ans. © Insee

Enquête logement 2017

Retrouvez l'intégralité de l'enquête réalisée par l'Insee.

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