Dans le VIe lyonnais, le quartier des Brotteaux offre encore de belles affaires

Xavier Beaunieux
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Qui mieux qu’un professionnel pour décrypter les tendances immobilières locales ? Spécialiste du VIe lyonnais, Marc Maysonnial, gérant de l’agence Béatrice Collin Immobilier, nous livre son analyse au regard des chiffres du baromètre LPI-SeLoger. 

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Dans le VIe lyonnais, le quartier des Brotteaux offre encore de belles affaires
Autrefois, les Brotteaux étaient boudés par les Lyonnais mais les choses ont beaucoup changé. © Leonid Andronov
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SeLoger. Comment se porte l’immobilier dans le VIe arrondissement de Lyon ?

Marc Maysonnial. Sur l’année qui vient de s’écouler, un certain tassement s’est opéré. Plus exactement, j’ai pu constater une remise à niveau des prix de certains biens immobiliers, essentiellement des grands appartements familiaux. En effet, au-delà de 160 m², on retrouve désormais des prix que l’on n’avait plus connus depuis quelques années. C'est-à-dire des prix qui oscillent entre 4 200 et 4 300 € du m² pour du très bel ancien. En revanche, pour ce qui est des biens immobiliers de moindre superficie, c’est à dire les appartements de deux/trois chambres et les très petites surfaces, la demande est forte et le marché toujours aussi dynamique. Pour ce type de produits, les prix restent par conséquent élevés et auraient même tendance à augmenter.

La demande est forte et le marché toujours aussi dynamique sur les appartements anciens de petites surfaces ».

Marc Maysonnial, gérant de l’agence Béatrice Collin Immobilier

Dans le VIe, y a-t-il de grosses disparités de prix entre quartiers ?

Il faut bien voir que le VIe lyonnais se caractérise par une grande élasticité de prix. Ceux-ci peuvent ainsi aller de 3 500 € du m² dans le quartier de Bellecombe jusqu’à plus de 8 000 € pour certains programmes neufs. Dans le VIe, la fourchette de prix est donc très large.

Le VIe lyonnais a la réputation d’être un arrondissement huppé. C'est un peu l'équivalent du XVIe parisien, non ?

Pour ce qui est du VIe lyonnais, on est effectivement sur des quartiers dits bourgeois. Mais sur les dix dernières années, le VIe a tout de même beaucoup évolué. S’il est vrai que l’on y compte beaucoup de classes dites « aisées » : professions libérales, expatriés et cadres supérieurs, sa population s’est considérablement rajeunie.

Qu’est-ce qui fait que le VIe est aussi prisé ?

C’est un arrondissement agréable à vivre et très attractif. La proximité des écoles et du Parc de la Tête d’Or séduit les familles. Le VIe est également très bien desservi par les transports en commun, qu’il s’agisse du métro ou du tramway. Sans oublier la Gare de la Pardieu qui est à deux pas. On y trouve de nombreuses boutiques mais aussi des restaurants et des lieux culturels, comme la Cité Internationale, par exemple. Enfin, au niveau architectural, la VIe fait preuve d’une grande richesse. Les hôtels particuliers y côtoient des immeubles des années 50 et des constructions plus récentes.

Dans le VIe lyonnais, le ticket d’entrée pour un appartement ancien vaut entre 4 000 et 4 700 € du m² …

… et pour un bien d'exception, on peut dépasser les 5 000 € du m² ».

Quel est le ticket d’entrée moyen pour s’offrir un logement dans le VIe à Lyon ?

Pour une surface moyenne et selon que le bien nécessite ou non des travaux de rénovation, il faut compter entre 4 000 et 4 700 € du m² dans le VIe lyonnais. Et s’il s’agit d’un bien d’exception (une belle exposition, un étage élevé, une copropriété très bien entretenue, une vue imprenable, etc.), on peut alors approcher - voire dépasser - les 5 000 € du m².

Combien coûte un appartement d’une soixantaine de m² dans le VIe ?

Ce type de bien est très recherché. Pour un « deux pièces » de cette superficie dans le VIe, il faudrait compter sur un budget compris entre 250 000 et 300 000 € environ.

Le fameux « triangle d’or » est-il toujours aussi recherché ?

Ce secteur compris entre la rue Duquesne et le Parc de la Tête d’Or a longtemps été très prisé car très résidentiel. Mais du fait du rajeunissement de la population du VIe et des acquéreurs potentiels, il perd peu à peu de son attrait.  On tend désormais à lui préférer d’autres quartiers pourvus de davantage de commerces de proximité. On assiste ainsi à un glissement d’intérêt vers les métros Foch et Masséna où il est tout à fait possible de faire ses courses à pied.

Vers quelle portion du VIe orienteriez-vous un futur acquéreur disposant d’un petit budget ?

Avec des prix au m² allant de 3 000 à 3 500 voire 4 000 € environ, le quartier de Bellecombe qui va de la voie ferrée jusqu’à Villeurbanne, me semble être un bon compromis. Bien qu’il soit quelque peu boudé par les Lyonnais, c’est l’un des secteurs les plus abordables du VIe arrondissement.

Le quartier des Brotteaux voit sa cote monter…

… et il offre de très belles opportunités ».

Et sur quel quartier conseilleriez-vous à un investisseur de miser ?

Situé entre l’Avenue de Saxe, les quais du Rhône et limitrophe du VIe arrondissement, le quartier « IIIe-Préfecture » est en plein développement. On y trouve de belles constructions anciennes et il offre de très belles opportunités. Autre quartier émergeant dont la cote ne cesse de monter, le quartier des Brotteaux qui pourrait être un bon choix. Tout comme Bellecombe et le IIIe-Préfecture, les Brotteaux étaient autrefois boudés par les Lyonnais. La faute peut-être aux rues jugées trop étroites et au peu de commerces qui s’y trouvaient… Mais les choses ont beaucoup changé et il y a désormais de nombreuses opportunités à saisir dans ce secteur. Les travaux d’embellissement, qui ont été réalisés autour de la place du Général Brosset, et l’arrivée de commerces et de restaurants avec terrasses ont ainsi contribué à donner un véritable coup de fouet à ce quartier.

Marc Maysonnial, gérant de l’agence Béatrice Collin Immobilier 

Les points clés à retenir

  • À Lyon, le prix au m² signé d’un appartement ancien est de 3 881 € en moyenne.
  • Dans le VIe arrondissement de Lyon, le m² se négocie aux alentours de 4 596 €.
  • Au cours des douze derniers mois, le m² lyonnais a gagné 0,1 %.

Le Baromètre LPI-SeLoger des prix immobiliers, à Lyon, septembre 2015

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