Lyon : les prix de l’immobilier amorcent leur décrue

Laetitia Lapiana
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Bien qu'à l'approche de l'été, nous soyons dans la « haute saison de l’immobilier », le marché lyonnais perd de sa vigueur. Pour la première fois depuis des mois, les prix des logements lyonnais ne progressent plus et affichent même un léger recul. Une baisse renforcée par une valeur pierre devenue hors de portée pour beaucoup ainsi que par l’exode de la demande hors les murs.

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Une rue de Lyon
Les prix des logements lyonnais reculent de 0,2 % sur 1 an. ©Keitma
Sommaire

Le prix de l'immobilier lyonnais recule de 0,2 % sur 1 an

À l’œuvre depuis plusieurs mois, le ralentissement de la hausse se traduit désormais par le recul des prix de l’immobilier, en baisse de 0,2 % sur un an et de 5,4 % sur le trimestre. Si la capitale des Gaules a longtemps rivalisé avec Paris dans la course à l’envolée du coût de la pierre, les deux métropoles les plus chères de France suivent actuellement la même trajectoire, entre ralentissement de la hausse à Paris et, dans le cas de Lyon, ruissellement de la demande vers les marchés de report des communes de périphérie. 

Un phénomène qui prend d’ailleurs de plus en plus d’ampleur, avec l’exode des candidats à l’achat vers des villes limitrophes comme Villeurbanne, Vaulx-en-Velin ou Vénissieux. Ces deux dernières arborent un ticket moyen de quelque 3000 €/m²,soit quelque 45 % de moins qu’à Lyon, malgré une croissance à deux chiffres et un cadre de vie tout confort. D’autant qu’ici, les projets de construction de logements neufs vont bon train, tandis que dans la ville des Lumières, le marché reste tendu en raison de la pénurie de l’offre. Pourtant, force est de constater qu’à Lyon, le déséquilibre entre l’offre et la demande ne suffit plus à tirer le prix de la pierre vers le haut. À l’instar d’autres grandes villes dont l’attractivité territoriale s’est renforcée au fil des ans et où les prix n’ont cessé d’augmenter, le plafond de verre semble désormais atteint. Comme le confirme Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger : « sur les métropoles de Bordeaux, Lyon, Nantes et Toulouse [...] en dépit de la situation de pénurie née d’une insuffisance de l’offre, les niveaux de prix ont écarté́ les candidats à l’achat. »

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L'indicateur des prix lyonnais
Les prix lyonnais et leur évolution ainsi que la marge de négociation dans la capitale des Gaules. ©DR

Les prix des appartements reculent dans les 2e et 6e

C’est un fait, la valeur de la pierre lyonnaise est devenue inatteignable pour nombre de ménages. Le prix au m² à Lyon atteint 5 571 €. Actuellement seuls deux arrondissements – les 8e et 9e – se maintiennent en dessous de la barre symbolique des 5 000 €/m², quand trois autres – les 1er, 2e et 6e, s’affichent bien au-dessus des 6 000 €/m². À noter que ces derniers, tout comme le 5e arrondissement, enregistrent tous des baisses annuelles allant jusqu’à plus de 7 %. En contrepoint, selon les derniers chiffres du Baromètre LPI-Seloger, les 3e (5 543 €/m²), 4e(5 722 €/m²), 7e (5 113 €/m²) et 8e (4 684 €/m²) arrondissements continuent de tirer modestement leur épingle du jeu avec des hausses sur les prix signés allant de 2 à 4,3 %,  Au regard de la situation de l’année dernière à la même période, le paysage immobilier a radicalement changé de visage, passant de l’effervescence des prix à leur désescalade progressive sur fond de ralentissement de l’activité. Emblématique de cette décrue, le 2e (Cordelliers, Bellecour, Perrache) est actuellement l’arrondissement des extrêmes puisqu’il reste le plus cher de la ville du haut de ses 6 470 €/m² et qu’il accuse en parallèle le reflux le plus net de ses prix signés, avec 7,2 % de baisse. Après le beau temps, l'extrémité sud de la Presqu'Île s’installe dans la grisaille, tout comme le 6e arrondissement, qui lui emboîte le pas avec 7 % de baisse annuelle, portant son prix au mètre carré à 6 452 €.

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Les prix parisiens et leur évolution, arrondissement par arrondissement.
Les prix lyonnais et leur évolution, arrondissement par arrondissement. ©DR

Le prix au m² dans le 2e arrondissement de Lyon recule de 7,2 % sur 1 an pour tomber à 6 470 €. C'est dans ce secteur de la Capitale des Gaules que la plus forte baisse des prix a été relevée.

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Ville Prix/m²
Bron 4 152 €
Francheville 4 355 €
Oullins 4 490 €
Pierre-Bénite 3 915 €
Saint-Fons 3 322 €
Vaulx-en-Velin 3 520 €
Vénissieux 3 258 €
Villeurbanne 4 205 €

Sources : Baromètre LPI-SeLoger - mai 2022 - SeLoger

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