En Haute-Savoie, le nombre de ventes immobilières bat tous les records
Le département de la Haute-Savoie continue d’attirer toujours plus d’acquéreurs. Le marché immobilier de ce territoire, déjà très prisé, l’est encore plus. Selon la Fnaim Savoie Mont Blanc, le nombre de transactions immobilières a battu des records en 2021.
La Haute-Savoie séduit toujours un peu plus
De mémoire d’agent immobilier, on n’a jamais connu d’année aussi dynamique qu’en 2021. Le marché immobilier s’est littéralement emballé en Haute-Savoie. Jugez plutôt : 16 051 ventes immobilières ont été conclues en 2021 ! C’est un record pour le département.
Selon la Fnaim Savoie Mont Blanc, qui a consolidé ses chiffres depuis 2014, l’année 2021 dépasse 2019, pourtant déjà excellente en volume des ventes (14 895). Pour rappel, entre 10 000 et 12 000 transactions avaient été réalisées précédemment entre 2014 et 2016.
Le département de la Haute-Savoie gagne en moyenne 10 000 habitants par an, selon l’Insee.
A Annecy, la demande explose !
Toujours très prisé, le bassin annécien n’échappe pas à l’euphorie immobilière. Selon les membres de la Fnaim, Annecy continue de voir la valeur de ses biens immobiliers grimper. Le dernier Baromètre LPI-SeLoger publié en mars fait d’ailleurs état d’une hausse de +4,5 % pour la cité lacustre. Ici, la demande continue d’être toujours aussi forte.
« Depuis la fin du premier confinement, nous constatons l’arrivée d’une nouvelle clientèle, venue de grandes villes, qui recherche un autre type d’habitat », explique Jean-Christian Bozon, directeur de Charmilles Immobilier, à Annecy. Selon ce dernier, la demande a aussi été soutenue par des Français cherchant à sécuriser leurs liquidités en investissant sur des marchés immobiliers sûrs, comme celui d’Annecy.
Le prix du mètre carré à Annecy est de 5 209 €, tous types de biens confondus.
De plus en plus d’acquéreurs exclus du bassin annécien
Face à la forte demande pour Annecy, l’offre de biens en vente n’est pas au rendez-vous. Nombre de programmes neufs à Annecy ont été bloqués par l’équipe municipale arrivée à la tête de la ville en juin 2020… « La ville d’Annecy a bloqué un certain nombre de permis de construire, ce qui renforce la pénurie de biens à la vente », ajoute Jean-Christian Bozon. Le neuf n’alimente plus le marché global et les propriétaires hésitent donc à vendre tant qu’ils n’ont pas eux-mêmes trouver leur nouveau logement.
Jean-Christian Bozon constate cependant que « les promoteurs ont développé des programmes en périphérie ». Le béton aurait plus facilement coulé sur des communes alentour telles que Poisy au nord ou Rumilly au Sud. Mais, fortes de cette nouvelle offre, ces villes périphériques voient à leur tour les prix de l’immobilier augmenter. Résultat, nombre de candidats acquéreurs du bassin annécien n’ont d’autres choix que de s’éloigner, notamment jusqu’à Aix-les-Bains, voire Chambéry.
En Savoie, le prix par mètre carré de Chambéry est de 2 934 €.
La Vallée de l’Arve confirme son statut de marché de report
Dans la Vallée de l’Arve, l’immobilier bouillonne aussi bien au nord, en direction de Genève, qu’au sud, en direction de Chamonix. D’un côté, nombre d’acquéreurs descendent des villes et villages de montagne devenus trop chers, comme Chamonix, pour s’installer à Sallanches, notamment. « Les difficultés à se loger rencontrées par les locaux en montagne les fait descendre et c’est ce qui fait grimper les prix de la vallée », note Christophe Dechamboux, dirigeant de Montagne Immobilier, à La Roche-sur-Foron.
De l’autre, de plus en plus de travailleurs frontaliers viennent s’installer à Bonneville, La Roche-sur-Foron ou encore Saint-Pierre-en-Faucigny... Toutes ces communes desservies par l’A410 ou l’A40 intéressent cette clientèle qui se rend chaque jour à Genève. Malgré leur salaire suisse, ils sont de plus en plus nombreux à s’éloigner de la frontière pour trouver des prix de l’immobilier plus attractifs. Celui des villes proches de la frontière devenant de plus en plus onéreux, sous l’effet des acquisitions de Suisses qui se multiplient. Résultat, c’est toute la Vallée de l’Arve qui voit son marché immobilier dopé par une demande croissante.
Dans le Genevois, ce sont les Suisses qui dopent le marché
Au nord du département de la Haute-Savoie, de plus en plus de Suisses font l’acquisition de biens immobiliers, soit en résidence principale, soit en investissement locatif. Ado Mako, dirigeante d’Ado Mako Immobilier à Annemasse, en fait le constat : « 25 à 30 % de notre clientèle est suisse. » Pour cette experte du marché immobilier haut-savoyard, ce constat s’explique par le développement du réseau de transport en commun entre Genève et le nord du département.
Le développement du tramway entre le centre d’Annemasse et Genève facilite la liaison entre les deux pays. « Et puis, en Suisse, il est beaucoup plus compliqué qu’en France d’acquérir une maison individuelle. Donc ils n’hésitent plus à passer la frontière désormais », ajoute Ado Mako. Avec leur pouvoir d’achat helvétique, ces acquéreurs participent à l’augmentation des prix dans ce secteur de l’ordre de 4 % sur l’année selon la Fnaim Savoie Mont Blanc.
Sources : sauf mention contraire, les prix cités dans cet article proviennent des statistiques établies par SeLoger ou du Baromètre LPI-SeLoger.
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