À Rennes, l’invasion des Parisiens n’aura (finalement) pas eu lieu...
L’attractivité de la Bretagne, dans son ensemble et de Rennes en particulier, n’est plus à prouver... Pour autant, sur la préfecture d’Ille-et-Vilaine, la demande immobilière reste essentiellement bretonne. Et même si certains l’ont fait, les Parisiens n’ont pas fui massivement la capitale pour venir s’installer à Rennes, préférant, pour la plupart, demeurer en Île-de-France.
Rennes fait de l’oeil aux Parisiens
C’est un fait, pour une majorité de Parisiens, devenir propriétaire relève désormais d’une mission impossible : prix immobiliers stratosphériques, offre qui se réduit comme peau de chagrin, concurrence acharnée entre acquéreurs, électro-encéphalogramme plat des marges de négociation, etc. Et bien que le marché de l’immobilier rennais emprunte le même chemin (disproportion entre l’offre et la demande, hausse des prix…), le prix au m² à Rennes (3 850 €) reste tout de même 2,8 fois moins élevé que le prix immobilier à Paris (10 683 €/m²). Rien d’étonnant, donc, à ce que des Parisiens en manque de m² soient tentés de quitter la capitale et d’acheter à Rennes. « Il y a un avant et un après LGV (Ligne à Grande Vitesse, Ndlr). C’est la mise en place de la LGV qui a amorcé la pompe et aujourd’hui, les Parisiens continuent de s’installer à Rennes, mais il s’agit là d’un phénomène qui préexistait aux confinementx » constate Bénédicte Hecker, Directrice associée de PGA Immobilier.
« Rennes n’est plus seulement perçue comme une ville sympa où il fait bon vivre. Elle commence à être identifiée comme une ville à fort potentiel économique, où l’on peut travailler et gagner de l’argent ».
Franck Maussion, Président de la FNAIM Bretagne
Le débarquement des Parisiens à Rennes : un mythe qui a la vie dure…
« Depuis l’arrivée du TGV, on peut dire que Rennes est devenue, en quelque sorte, la banlieue de Paris. Cette proximité avec la capitale (1h30 en train, Ndlr), adossée à l’explosion du télétravail, constitue un véritable atout. Il est désormais possible de vivre à Rennes et de profiter d’une meilleure qualité de vie (plus de calme, plus d’espace) tout en continuant de travailler à Paris » indique Bénédicte Hecker. Pour autant, sur Rennes, la demande reste essentiellement locale, les Français tendant à demeurer, le plus souvent, dans leur région. « Il s’est formé une espèce de mythologie autour d’un exode massif des Parisiens qui plaqueraient tout pour venir s’installer à Rennes. En réalité, il y a eu beaucoup de velléités de déménagement suite au confinement mais force est de constater que la plupart ont tourné court. Sur l’ensemble des Parisiens - pour ne citer qu’eux - qui ont eu pour projet de venir s’installer à Rennes, je dirais que seuls 5 % ont franchi le pas » précise Bénédicte Hecker. En effet, force est de constater qu’une large majorité des Parisiens, qui ont déménagé pour changer de vie, se sont contentés de s’installer en banlieue.
- 43 % des recheches immobilières en provenance de Bretagne portent sur cette même région.
- 79 % des recherches provenant d'IDF sont destinées à la région parisienne.
Source : Seloger
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