Angers : « Certains acheteurs ont totalement changé leur recherche immobilière »
Au lendemain de la crise du Covid-19, l’activité immobilière reprend sur Angers et sa périphérie. De nouvelles recherches immobilières vont-elles émerger de cette période de confinement ? Quel est l’état du marché ? Nicolas Drouet, co-gérant de l’agence Côté Immobilier à Angers, nous fait part des premières tendances qu’il a pu observer depuis le déconfinement.
Entrevoyez-vous un changement dans l’ordre des priorités des acheteurs depuis le déconfinement ?
Oui, ce changement est perceptible. Certains acquéreurs ont totalement modifié leur recherche. Avant le confinement, certains cherchaient un appartement dans le centre-ville et souhaitent désormais acquérir une maison dans la périphérie angevine.
Quel était le budget moyen pour acheter un bien sur Angers avant la crise du Covid-19 ?
Tout dépend du type de biens et de sa situation géographique. Le prix moyen d’un appartement sur Angers était de 2 300 €/m², mais celui-ci pouvait monter jusqu’à 4 500 €/m² s’il se situait en centre-ville ou dans le neuf. Pour acheter une maison, la fourchette des prix est assez proche.
Ce budget va-t-il se maintenir ou une baisse de prix est-elle prévisible ?
Je reste plus que confiant. Malgré une très légère hausse, les taux de crédit immobilier restent historiquement bas. Tant que cette situation perdure, il ne devrait pas y avoir de baisse de prix. De plus, en centre-ville, la demande excède largement l’offre disponible, ce qui ne va pas dans le sens d’une diminution des prix de vente.
Le prix immobilier à Angers est de 2 500 €/m² environ (Source : SeLoger)
Certains quartiers d’Angers sont-ils moins demandés ?
La demande est un peu moins forte sur les quartiers d’Angers en cours de restructuration comme Monplaisir au nord de la ville. Mais la tendance va vite s’inverser lorsque les travaux de modernisation seront achevés.
Quels sont les secteurs privilégiés pour l’investissement locatif sur Angers ?
Angers est une ville universitaire propice à l’investissement locatif. Pour ce type de clientèle, le centre-ville reste le secteur le plus recherché des investisseurs.
Un exode urbain apparaît-il envisageable ?
On peut effectivement anticiper un tel mouvement à moyen terme. Si l’afflux d’acheteurs en provenance des grandes métropoles se poursuit sur la commune d’Angers, une hausse de prix pourrait sans doute avoir lieu. Devant cette augmentation, il est alors possible qu’une partie des habitants soient contraints de se tourner vers des secteurs plus ruraux de la périphérie angevine.
Pouvez-vous nous dire en quelques mots, pourquoi venir vivre à Angers et sa région ?
Angers est une ville verte, à taille humaine et en pleine mutation. La cité du roi René est réputée pour sa douceur et sa qualité de vie. Elle est citée chaque année parmi les premières villes de France où il fait bon vivre. De nombreux paysages de la région des Pays de la Loire sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)