Un habitant de Cléron, dans le Doubs, avait l’intention de vivre dans sa cabane écologique juchée dans les arbres. Mais la municipalité en a décidé autrement !
L’audacieux habitant de Cléron a jusqu'au 1er juillet pour démonter la cabane qu’il s’était construite en haut d’un arbre. Le Progrès, qui évoque l’affaire dans ses colonnes, assure que Xavier Marmier s'est construit une cabane perchée, pour « se fondre dans la nature ». Ce logement en bois, en duplex, s'étend sur 44 m² à une dizaine de mètres du sol. Dans cette habitation singulière, Xavier Marmier, grimpeur-élagueur de 45 ans, avait l’intention de « mener une vie en adéquation avec ses principes écologiques ». Tout en effet, à l’intérieur du logement, correspond au principe de l’ultra-écolo : un poêle à bois sert de chauffage dans la cabane, isolée avec 10 cm de laine de bois. L’alimentation en électricité était assurée par une batterie de voiture, rechargée tous les deux mois environ, une lampe à huile faisant l’appoint en lumière. Pour vivre cet idéal, il a mobilisé 25 000 € entre 2008 et 2011.
Je veux mener une vie en adéquation avec mes principes écologiques ».
Xavier Marmier le propriétaire de la cabane perchée à Cléron.
Xavier Marmier risque 300 000 € d’amende
Oui mais il y a un hic, d’ailleurs surprenant pour une personne soucieuse de la protection de la nature. L’arbre, où il a jeté son dévolu, est situé en zone « Natura 2000 », donc non-constructible. « En novembre dernier, Xavier Marmier a fait une demande de permis de construire pour régulariser sa situation. Sa demande a été refusée en février et il a reçu un avis lui intimant de démonter sa construction d’ici au 1er juillet 2015 ». En effet, « au-dessus de 20 m2, la loi exige un permis de construire », rappelle le maire de Cléron, Alain Galfione, qui évoque par ailleurs des « problèmes de sécurité et d’assurances ». Mais Xavier Marmier n’entend pas céder à la pression. Il doit cependant bien mesurer les résultats de son obstination : il risque une amende salée, jusqu'à 300 000 €, si l'Etat venait à exécuter lui-même la sanction.
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