La Mairie de Paris a demandé au gouvernement d'exonérer de taxes d'aménagement et de taxe foncière les opérations de transformation de bureaux vacants en logements.
1 bureau vacant sur 3 changé en habitation
La ville de Paris décide de faire face à la pénurie de logements. Pour cela, la mairie désire modifier 1/3 des bureaux vacants en logements. Paris y voit une opportunité majeure de renforcer la mixité sociale au sein de la ville. De 2001 à 2012, 378 600 m² de bureaux ont été transformés en plus de 5 000 logements dans la capitale.
Pour faciliter ces opérations à la rentabilité économique incertaine, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a demandé au gouvernement d’exonérer de taxes d'aménagement et également, de manière temporaire, de taxe foncière, ces opérations.
L'objectif de la ville est de convertir en habitations 250 000 m² de bureaux d'ici 2020, sur les 800 000 m² vides (dont 300 000 m² sont jugés « obsolètes » pour les entreprises) répertoriés par une étude de l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme). Aujourd'hui 40 % des bureaux vétustes sont situés dans les 8e et 9e arrondissements. De plus, ce sont généralement des immeubles haussmanniens, qu’il est facile de transformer en logements.
Chiffres clés
250 000 m² de bureaux vacants sur les 800 000 m² répertoriés, vont être transformés en logements d'ici 2020.
3 Parisiens sur 4 pour transformer les bureaux en logements
D’après une étude réalisée par l’Ifop pour Seloger, plus de 7 Français sur 10 plébiscitent la transformation de bureaux vacants en logements. Cette mesure est jugée très efficace pour augmenter le nombre d’immeubles à usage d’habitation. Les ¾ des Parisiens sont sur la même longueur d’onde que la Mairie de Paris, présidée par Anne Hidalgo.
Plus de 7 000 logements sociaux par an à Paris
Sur les 3 opérations « exemplaires » mises en avant, deux ont été réalisées dans des immeubles rachetés par la Ville de Paris, qui a pour objectif de financer 7 000 à 7 500 logements sociaux chaque année dans la capitale. Dans le 6e arrondissement, un immeuble des années 30 appartenant au ministère de la Défense abritera une résidence de 107 logements pour étudiants et jeunes travailleurs et également un foyer de 20 logements adaptés pour des personnes handicapées. Une opération au coût de 14,7 M€. Dans le 4e arrondissement, d'anciens bureaux de la Ville de Paris ont été transformés en « maison des générations ».
L'amiante fait exploser le coût de ces opérations. Néanmoins, la régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), ayant réalisé près de 30 opérations de ce type en 6 ans, a signé avec l'Etat un bail emphytéotique de 55 ans, réduisant considérablement le coût du foncier.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)