Périphérie de Rouen : « La crise sanitaire a accéléré la demande »
Romain Vannoote, gérant de Bias immobilier à Cléon, nous en dit plus sur le marché de la périphérie de Rouen et sur l’impact de la crise du Covid-19 sur ce secteur.
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur le marché immobilier dans la périphérie de Rouen ?
Suite à la crise sanitaire et aux confinements successifs, la demande s’est faite bien plus forte, notamment pour les biens disposant d’un extérieur. C’est même devenu l'un des critères fondamentaux pour les acheteurs, aujourd’hui. Ils s’intéressent ainsi aux biens disposant d’un jardin, d’une terrasse, voire d’un balcon. À défaut, la vue dégagée peut être un atout intéressant. À côté de cela, l’offre s’est peu à peu raréfiée. Les vendeurs n’ont pas toujours suffisamment confiance pour mettre leur bien en vente. Ils se demandent si c’est vraiment le moment le plus opportun pour vendre. Pourtant, tous les clignotants sont au vert pour vendre vite et à un bon prix !
Quels sont les délais moyens de transaction dans les environs de Rouen ?
Pour un bien mis en vente à un prix proche de l’estimation réalisée par un professionnel compétent, les délais de vente sont très courts. Dans certains cas, il nous faut moins d’un mois pour finaliser une vente. Évidemment cela sera plus long, si le bien est surestimé. Il est donc essentiel d’être bien conseillé pour vendre son bien immobilier.
Le prix immobilier à Barentin est de 1 697 €/m² (Source : SeLoger).
Avez-vous remarqué une hausse des demandes en résidence principale dans la périphérie de Rouen depuis le déconfinement ?
La sortie du 1er confinement a été excellente. Nos volumes des ventes ont atteint des records. Beaucoup de personnes vivant en centre-ville souhaitaient alors s’offrir un logement en périphérie de Rouen. Les villes situées, par exemple, sur le plateau de Rouen, entre 20 et 30 minutes du centre-ville de l’agglomération rouennaise, ont été particulièrement prisées. La fin du second confinement a été moins spectaculaire en termes de vente. Il faut dire que nombre de projets immobiliers ont pris du retard et que les vendeurs sont bien moins nombreux aujourd’hui. Nous souffrons d’un déficit d’offre pour répondre à la demande.
« Dans la périphérie de Rouen, la rentabilité locative est excellente »
Romain Vannoote, gérant de Bias immobilier à Cléon
Quelles sont les villes privilégiées pour l’investissement locatif dans la périphérie de Rouen ?
Partout où il existe à proximité un marché de l’emploi, des commerces et des écoles, la demande locative est actuellement bonne. Selon le goût de chacun, il est possible d’investir dans l’immobilier ancien avec un rendement élevé, aux alentours de 9-10 % sur la zone d’Elbeuf, de 7-8 % en 2e couronne rouennaise et de 5-6 % sur Rouen même. Avec peu de risques et le bénéfice de pouvoir s’endetter pour acheter, l’investissement immobilier locatif est tout de même bien plus rémunérateur que l’épargne bancaire.
Quelles sont les perspectives d'évolution pour le marché immobilier de votre secteur ?
Pour le moment, nous sommes confiants. Si la crise passe dans le semestre qui vient, les perspectives demeurent excellentes pour vendre vite et bien. Dans notre région, les prix sont en effet raisonnables alors que l’accès au crédit est encore aisé et très peu cher. Si la crise s’enfonce encore plus largement, l’attentisme peut l’emporter. Pour s’engager dans une démarche d’achat ou de vente immobilière, il faut en effet de la confiance sur le long terme. Les prochains mois seront donc déterminants.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)