Saint-Brieuc : au cœur de la ruée (immobilière) vers l’Ouest !

Xavier Beaunieux
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Alors que la Bretagne semble épargnée par le coronavirus (le taux d’incidence y est jusqu’à 4 fois moins élevé que la moyenne nationale), son marché immobilier n’a jamais suscité autant d’attrait que depuis la crise sanitaire. À l’image de Saint-Brieuc, la préfecture des Côtes-d'Armor qui, parce qu’elle conjugue qualité de vie et prix raisonnables, bénéficie d’une attention toute particulière de la part des candidats à l’acquisition.

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Saint-Brieuc : au cœur de la ruée (immobilière) vers l’Ouest !
Demande qui explose, offre qui se raréfie… le marché de l'immobilier briochin est sous tension ! ©Iakov Filimonov
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Immobilier : les recherches explosent dans les Côtes-d’Armor !

C’est peu dire que la Bretagne et son littoral ont la cote auprès des acquéreurs potentiels… Jugez plutôt, l’analyse des statistiques de nos sites montre qu’1 200 000 visiteurs uniques ont orienté leurs recherches immobilières sur la Bretagne ! Rien que sur le département des Côtes-d’Armor, les requêtes liées à l’immobilier augmentent de 13 % entre 2020 et 2019. Il est d’ailleurs intéressant de constater que, sur l’ensemble du département des Côtes-d’Armor, une large majorité (83 %) des recherches ont pour finalité l’acquisition d’un logement. Dans la moitié des cas, ce sont à des maisons que s’intéressent les internautes. En effet, seulement ⅓ des recherches portent sur des appartements. Quant aux recherches ayant trait à l’immobilier à Saint-Brieuc, Google en aura recensées, en moyenne, 17 500 par mois  en 2020 ! Il s’agit donc là d’un véritable plébiscite en faveur de l’immobilier breton, en général, mais aussi costarmoricain - et même briochin - en particulier.

1 200 000

Le nombre de visiteurs uniques qui ont recherché un bien immobilier en Bretagne en 2020 (Source : SeLoger).

Une tension immobilière qui s’accroît sur Saint-Brieuc…

Si la demande de logements briochins monte en flèche, les stocks de biens disponibles, que ce soit à la vente ou à la location, eux, ne sont pas extensibles… Ils reculent même de 32 % sur 1 an ! Il résulte de cette dichotomie entre des candidats à l’acquisition, toujours plus nombreux (et venant de toujours plus loin !) et des vendeurs qui se font rares sur le marché, une puissante contraction de la tension immobilière. Jugez plutôt, celle-ci accuse 114 % de hausse annuelle sur le marché de la transaction ! En clair, on dénombre actuellement 0,45 internaute pour une annonce immobilière. Il est d’ailleurs à noter que le marché locatif briochin présente, lui aussi, des signes de forte tension. Sur 1 an, la tension locative y progresse de 91 % et l’on dénombre 1,09 internaute pour une annonce immobilière de location. 

+ 95 %

La hausse - sur 1 an - de la tension immobilière sur l'agglomération de Saint-Brieuc et la hausse de la tension à la vente sur le département des Côtes-d'Armor (Source : SeLoger). 

… jusqu’à irradier tout le département !

L’explosion de la demande locale et la proportion croissante de néo-Bretons, parmi les candidats à l’acquisition, ont pour conséquence de faire considérablement se tendre le marché de l’immobilier à Saint-Brieuc. Pour autant, la conjonction entre une forte demande et une offre en voie de raréfaction n’est pas l’apanage de la préfecture des Côtes-d’Armor, loin s’en faut ! Et la tension immobilière de se propager à la plupart des villes du département… À l’achat, la tension enregistre ainsi des hausses allant de + 67 % à Dinan à + 139 % à Lannion, en passant par + 86 % à Lamballe. Sur le marché (non moins tendu !) de la location, la hausse de tension culmine même à + 171 % sur la commune de Plérin, fief de Yelle, la chanteuse du groupe du même nom. « La tension immobilière, nous la constatons désormais sur tous les secteurs des Côtes d’Armor (…). Nous avons beaucoup d’acheteurs, mais peu de vendeurs ! Cette tendance s’est clairement amplifiée avec la pandémie et en particulier depuis l’été dernier » constate ainsi Rozenn Mazé, Vice-Présidente de la FNAIM Bretagne, Déléguée des Côtes d’Armor.

Hausse de la tension immobilière à la vente dans les Côtes-d’Armor

Ville Évolution de la tension
Saint-Brieuc + 114 %
Lannion + 139 %
Guingamp + 114 %
Loudéac + 100 %
Plérin + 89 %
Lamballe + 86 %
Dinan + 67 %
Binic + 76 %
Perros-Guirec + 130 %

Source  : SeLoger

Marché en tension = prix immobilier en hausse

Sur un marché briochin fortement pénurique, les prix immobiliers, s’ils demeurent raisonnables (« Ici, des Parisiens peuvent s’offrir une maison de 150 m² à 300 000 € alors que dans la capitale, ils ne pourraient acheter qu’un deux pièces » note Sylvain Crestaux, agent immobilier à Saint-Brieuc), s’orientent toutefois à la hausse. Selon nos données, le prix au m² à Saint-Brieuc accuse ainsi 12 % de hausse sur 1 an pour atteindre 1 820 €. À l’échelle du département, c’est également la hausse qui prévaut. Le prix immobilier dans les Côtes-d'Armor se porte ainsi à 2 026 €/m², au terme d’une progression de 6 % sur 1 an. 

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