Lorsqu'on parle d'investissement immobilier, la résidence étudiante apparaît comme une belle opportunité : loyers réguliers, avantages fiscaux intéressants... cette dernière a tout pour plaire. Mais est-ce une réelle bonne idée ?
Résidence étudiante : un bon plan pour les investisseurs immobiliers
L'immobilier de services peut être une bonne idée si l'on souhaite investir, et notamment si l'on se penche sur les résidences étudiantes. Chaque année, ce sont des milliers d'étudiants qui se retrouvent à la recherche d'un logement, mais qui pourtant peinent à trouver satisfaction. La demande des locataires est donc forte et des opportunités sont à saisir. Ce qui explique que de plus en plus de compagnies privées, mais aussi de particuliers s'intéressent à ce type de d'habitat qui peut leur apporter un rendement de 4,5 % à 6 % supérieur à un investissement classique ! Par ailleurs, outre le rendement, il est possible de récupérer la TVA après 20 ans d'investissement...
Bon à savoir
D'après la société de conseil en immobilier CBRE, à la rentrée universitaire de 2016, le recensement des logements étudiants en France métropolitaine établissait une offre de 375 000 places pour près de 1,6 M d'étudiants qui résidaient hors du domicile familial (sur 2,5 M au total).
Mais investir dans une résidence étudiante, c'est s'engager dans la durée...
Se lancer dans l'investissement d'une résidence étudiante n'est pas un acte anodin. Faire ce choix, c'est aussi comprendre qu'il s'agit là d'un investissement de longue durée, ne serait-ce que si l'on souhaite pouvoir profiter des avantages fiscaux. En effet, grâce au régime de défiscalisation Censi-Bouvard (valable jusqu'au 31 décembre 2017), il est possible d'obtenir une réduction d’impôts, pendant 9 ans, de 11 % hors taxe du prix d’acquisition d'un bien, pour 300 000 € d’investissement maximum. En contrepartie, un acheteur est dans l’obligation de louer son bien meublé durant la même période, à l’exploitant de la résidence. En revanche, les revenus sont soumis au régime du micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux), ce qui permet de profiter d’un abattement forfaitaire des charges de 50 % dans la mesure où les revenus de l'acheteur sont inférieurs à 33 100 €. Au-delà, les loyers perçus devront être déclarés au régime réel BIC et déduits des charges réelles.
Et déléguer la gestion du bien à autrui !
Si l'investissement en résidence étudiante implique que le propriétaire s'engage à louer le logement pendant au moins neuf ans, cela implique également une certaine gestion de la location. En passant par l'exploitant de votre résidence, vous devrez signer un bail commercial avec une société de gestion qui se chargera d’organiser des visites, de s'occuper des entrées des lieux et des contrats de location ainsi que de la perception des loyers, le suivi des relances et les éventuels impayés. Il faut donc être vigilant quant au choix du gestionnaire.
Conseil Seloger
Choisissez aussi avec soin le gestionnaire locatif en charge de la résidence étudiante dans laquelle vous souhaitez investir. De sa gestion dépendra aussi votre retour sur investissement !
Attention aussi à la qualité de l'emplacement de votre résidence étudiante
Pour être sûr de réaliser un bon investissement en résidence étudiante et éviter un taux de vacance locative élevé, il est préférable d'opter pour un bon emplacement. En effet, les résidences étudiantes proches des universités, des campus et des transports ou offrant un haut niveau de qualité de services (gardien, Internet haut débit, salles de sport, laverie, parkings...), auront plus de chance d'attirer les jeunes. Investir dans une résidence étudiante qui n'aurait pas toutes ses qualités laisse présager un mauvais investissement. Alors avant toute démarche, prenez le temps de vous renseigner pour que votre projet ne vire pas au cauchemar !
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