Paris XIXe : un secteur en devenir toujours accessible

Florian Billaud
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Ancien quartier populaire redouté par certains, le 19e arrondissement de Paris connaît une importante mutation. Urbanisme en réhabilitation et vie culturelle se mêlent aux logements dans cet arrondissement cosmopolite. 

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Paris XIXe : un secteur en devenir toujours accessible
Pour devenir propriétaire à Paris, le 19e est un bon investissement. © Bruno Bernier
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Avec deux immenses parcs, La Villette et les Buttes-Chaumont, l’arrondissement a contrebalancé cette verdure par de (trop) grands complexes durant les Trente Glorieuses. L’insécurité des années 80-90 disparaît depuis dix ans pour laisser place à un projet d’avenir près du périphérique, avec la commune voisine d’Aubervilliers. En 2018, le campus Condorcet accueillera 15 500 étudiants et chercheurs issus de neuf partenaires prestigieux (CNRS, EHESS…). Fonctionnaires et jeunes ayant des garants solvables : deux maîtres mots pour qui veut investir dans le domaine immobilier.

L’immobilier à Paris XIX, en quelques chiffres

  • Les tarifs à l’achat sont tout simplement les moins excessifs du marché. En août 2014, le mètre carré pointait à 6 776€, contre 8 232 € en moyenne dans la capitale.
  • A 22 020€ de revenu annuel net moyen par habitant, on note un enrichissement d’une population majoritairement populaire jusqu’à fin 1990. Le sociotype parle d’un cadre ou ingénieur de 36 ans souvent célibataire.  Bref, un acheteur ou un locataire recherché…
  • Selon l’Insee, seulement 28,8 % des ménages sont propriétaires de leur bien. Une aubaine pour un particulier voulant louer afin de défiscaliser et/ou disposer d’un complément de revenu.

Transports : bus et vélo pour aller plus vite

Si Stalingrad et Jaurès sont desservis par des lignes de métro stratégiques (5 et 2), le tracé sous-terrain ne plaide pas en faveur du 19e, d’où l’usage fréquent du bus par ses résidents pour un déplacement dans l’arrondissement et la proche banlieue.

La voiture est déconseillée dans le 19e au profit du vélo. Les grandes artères comportent des voies de bus et des pistes cyclables (avenues de Flandre, Jaurès, rue de Crimée…). 54 stations Vélib sont dénombrées dans les quartiers.

Des quartiers en renouveau

Jaurès est un exemple parfait de gentrification, qui se prolonge vers Laumière et Crimée (6 287€/m2).  Le canal de l’Ourcq est devenu un repère estival pour les bobos cherchant à pique-niquer au calme. Les cinémas MK2 et La Rotonde ont saisi l’effet d’aubaine du renouvellement urbain dès le début 2000, éloignant une population toxicomane.

En remontant l’avenue Secrétan vers le sublime Parc des Buttes Chaumont, une acquisition dans le quartier grimpe entre 7 300 et 8 000€/m2 (grand standing). Botzaris a son charme également.

Pont-de-Flandre a pris de la valeur avec l’installation du Cent Quatre, structure culturelle municipale, et les Jardins d’Eole. La remise en état de l’entrepôt MacDonald, entre les portes d’Aubervilliers et La Villette, a attiré des familles voulant s’installer à un prix abordable. A 5 314€/m2, il reste le secteur le moins cher de Paris. Proche du périphérique et souffrant de la mauvaise image d’Aubervilliers, les prix ne flambent pas.

Pour devenir propriétaire à Paris sans se ruiner à long terme, le 19e est un bon investissement. L’insécurité diminue dans cet arrondissement plus respirable que le centre de la capitale.

Les points clés à retenir

  • Le 19e arrondissement est l’un des derniers secteurs où la mixité sociale prédomine.
  • Les primo-accédants issus de la classe moyenne, disposant d’un petit apport, peuvent se payer un bien.
  • Pour investir, le secteur est idéal car très recherché des locataires. Notamment des étudiants. 
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