Montpellier, métropole championne de l’immobilier en 2025

En ce printemps 2025, Montpellier s’illustre comme l’une des métropoles les plus dynamiques de l’Hexagone, sur le plan immobilier. Alors que la plupart des grandes villes enregistrent une reprise en demi-teinte, la capitale héraultaise se distingue, avec une hausse de +1,6 % du prix des appartements depuis le début de l’année. C’est ce que révèle l’analyse exclusive de SeLoger, qui place Montpellier au sommet d’un classement des 11 plus grandes métropoles françaises, ex-aequo avec Bordeaux en termes d’évolution annuelle des prix (+2,2 %).

Cet élan n’est pas qu’un effet d’optique : il repose sur des indicateurs tangibles. D’abord, les prix au m² y restent encore accessibles par rapport à ceux d'autres grandes métropoles. Le prix moyen des appartements à Montpellier s’établit à 3 476 €/m², soit un montant supérieur à la moyenne de l’Hérault (3 375 €/m²) et de la région Occitanie (2 576 €/m²), mais qui reste inférieur à celui de métropoles comme Lyon ou Bordeaux. Pour les maisons, le prix moyen atteint 4 466 €/m². Cette stabilité des prix dans un marché en reprise rassure les acheteurs comme les investisseurs.

Montpellier bénéficie d’un atout essentiel : une démographie en forte croissance. Chaque année, la ville attire des milliers de nouveaux habitants, notamment des étudiants, des actifs et de jeunes ménages, séduits par son cadre de vie, son dynamisme économique et son climat méditerranéen. Cette vitalité structurelle entraîne une demande constante en logements, que le marché commence à absorber plus efficacement. La durée moyenne de vente – désormais de 69 jours – a nettement diminué par rapport à l’année précédente (82 jours), preuve d’un ajustement progressif entre l’offre et la demande.

La dynamique observée au printemps 2025 laisse entrevoir un regain de confiance des acquéreurs. Malgré un contexte national encore marqué par des incertitudes économiques et politiques, Montpellier continue d’attirer, grâce à une large amplitude de prix et une variété de quartiers aux profils contrastés. La ville propose un éventail de biens adaptés à différents budgets et projets résidentiels.

Le marché immobilier montpelliérain se caractérise notamment par une forte hétérogénéité géographique. Les disparités de prix entre quartiers sont notables, ce qui permet à différents profils d’acheteurs de trouver leur place. En tête des quartiers les plus chers figurent Boutonnet (4 649 €/m²), Figuerolles (4 328 €/m²) et Aiguerelles (4 273 €/m²), des secteurs proches du centre-ville ou récemment modernisés. À l’inverse, les quartiers comme Gambetta (1 378 €/m²), La Croix d’Argent (1 742 €/m²) et La Paillade (2 491 €/m²) restent nettement plus accessibles, notamment pour les primo-accédants ou les investisseurs à la recherche de rendement locatif.

Cette variété de prix, combinée à une géographie riche en contrastes urbains, participe à la souplesse du marché local. Elle permet aux familles comme aux étudiants, aux investisseurs comme aux retraités, de s’insérer plus facilement dans le paysage immobilier montpelliérain.

Montpellier capitalise aussi sur son image dynamique et son attractivité culturelle. Son tissu universitaire dense, ses infrastructures de transport bien développées et son atmosphère conviviale et dynamique contribuent à attirer chaque année de nouveaux résidents. Cette image est d’ailleurs renforcée par des campagnes de valorisation du territoire, comme celle menée par l’influenceuse locale @Justinaccessible, suivie par plus de 435 000 abonnés, qui met en scène les lieux emblématiques de la ville, de la place de la Canourgue à la tour de la Babotte.

Dans une période où les acquéreurs cherchent un compromis entre accessibilité et qualité de vie, Montpellier offre un cocktail gagnant. Elle conjugue des prix abordables, une diversité de l’offre, une qualité des infrastructures et des perspectives de valorisation. Julien Febvre-Argence, directeur régional d’Argence & Argence Immobilier, observe d’ailleurs une « reprise plus dynamique qu’en 2024 », notamment sur le segment haut de gamme, malgré un contexte encore fragile. Il note également la résilience de certains quartiers, comme Port Marianne, l’Écusson ou Aiguelongue, ainsi que celle des villages périphériques et du littoral.

La progression des prix, la baisse des délais de vente et le volume de biens en vente sont autant de signaux positifs, mais le marché reste sensible aux évolutions macroéconomiques. Thomas Merino, directeur régional Occitanie chez SeLoger, souligne que « la prudence reste de mise », bien que l’on assiste à « un retour des acheteurs et à un attrait toujours fort pour le cadre de vie montpelliérain ». Si les taux d’intérêt venaient à baisser au second semestre, cette tendance pourrait même s’accélérer.

À court terme, Montpellier semble donc armée pour rester en haut du classement des métropoles françaises les plus dynamiques. Un constat qui confirme que, bien au-delà des chiffres, l’immobilier reste avant tout une affaire de territoire, et que celui de Montpellier a tout pour séduire.