Comment construire une terrasse suspendue : toutes les étapes pas à pas

Une terrasse suspendue est une terrasse surélevée, généralement fixée à la façade de la maison, parfois soutenue par des poteaux ou des pilotis. Elle permet d’aménager un espace extérieur quand le terrain est en pente, ou lorsque le rez-de-chaussée ne donne pas directement sur le jardin. Sa réalisation implique donc des contraintes spécifiques : solidité du mur porteur, charges admissibles, règles de sécurité…

Avant de parler planches et vis, il faut poser les bases ! Tout commence par une évaluation technique de votre projet, réalisée par un professionnel. Le mur qui accueillera la terrasse peut-il supporter son poids ? Faudra-t-il des poteaux pour répartir la charge ? Le sol est-il suffisamment stable ? Autant de questions essentielles pour garantir la sécurité et la pérennité de la structure.

Avant de sortir la perceuse, un détour par la mairie s’impose. Car la construction d’une terrasse suspendue est soumise à autorisation, au même titre qu’une extension. La nature de cette autorisation dépend de deux facteurs : la surface de la terrasse et la zone de construction (PLU ou non).

Si votre projet crée jusqu’à 40 m² d’emprise au sol et que votre terrain est situé en zone urbaine régie par un PLU, une déclaration préalable de travaux suffit. Au-delà, vous devez obtenir un permis de construire (PC).

Hors zone PLU, les seuils sont plus restrictifs : la déclaration préalable s’applique jusqu’à 20 m² seulement. Au-delà, il faut un PC.

Une fois l’autorisation obtenue, place à la conception. Le choix des matériaux (bois, métal, composite), l’emplacement des poteaux, la méthode de fixation, l’orientation de la terrasse : tout doit être pensé en fonction de votre maison, de vos besoins et de la configuration du terrain.

La terrasse suspendue repose sur une muralière (ou poutre d’ancrage) fixée à la façade, sur des poutres transversales, des solives et éventuellement des poteaux pour renforcer sa stabilité. Prévoyez également une pente légère (1 à 2%) pour permettre l’évacuation des eaux de pluie.

Le chantier démarre avec le traçage de la terrasse sur le mur et au sol. Si des poteaux sont nécessaires, il faut réaliser des fondations ponctuelles en béton, qui supporteront ensuite les appuis verticaux de la terrasse.

Côté mur, on fixe une muralière à l’aide de scellements, en s’assurant que le support est sain et sec et parfaitement solidaire.

Vient ensuite le moment d’assembler la structure porteuse. Les poutres maîtresses sont fixées entre la façade et les poteaux. On vient y poser les solives, disposées perpendiculairement, qui vont supporter le platelage. L’ensemble doit être solidement vissé, aligné et parfaitement de niveau.

Une fois la structure posée, on installe le revêtement de lames en bois ou en composite. Prévoyez un jeu entre les lames pour permettre la ventilation et l’évacuation de l’eau. On termine par la pose des garde-corps, dont la hauteur varie en fonction de leur épaisseur. Ils doivent être robustes, bien ancrés et conformes aux normes de sécurité.

Après la pose, quelques finitions s’imposent : traitement du bois, installation d’un éclairage, ajout d’un escalier ou d’un accès sécurisé. Mais attention, ce n’est pas tout à fait terminé !

Vous devez encore déclarer la fin des travaux à la mairie à l’aide du formulaire de DAACT (Déclaration Attestant l’Achèvement et la Conformité des Travaux). Ce document permet à l’administration de s’assurer que la construction respecte bien l’autorisation délivrée.

Enfin, n’oubliez pas que la création d’une terrasse peut entraîner le paiement de la taxe d’aménagement, calculée sur la surface créée. Une donnée à anticiper dans votre budget !