Quel système de chauffage choisir pour l'hiver 2024 ?

Vincent Cuzon
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Avec la production d’eau chaude, le chauffage constitue la principale consommation énergétique d’un logement. Vous trouvez votre système énergivore et souhaitez le changer ? Pompe à chaleur, poêle à bois… Découvrez les avantages et inconvénients des différents équipements de chauffage.

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Plébiscité pas un grand nombre de Français, le bois reste l’énergie la moins chère en 2024. © georgeclerk – Getty Images
Plébiscité pas un grand nombre de Français, le bois reste l’énergie la moins chère en 2024. © georgeclerk – Getty Images
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Pompe à chaleur : un système adapté à tous les logements

La pompe à chaleur (PAC) est un système de chauffage économe à l’usage et performant, qui fonctionne en prélevant des calories dans le sol, l’air environnant ou l’eau pour accroître son niveau de température et la restituer dans le logement. Nous pouvons distinguer différents types de pompes à chaleur, les plus courants étant les modèles air-air et air-eau. Elles puisent toutes les deux la chaleur directement dans l’air extérieur, pour la restituer dans l’eau circulant dans les radiateurs ou planchers chauffants (air-eau) ou en renvoyant de l’air chaud dans les pièces (air-air) grâce à des unités intérieures (splits ou consoles). Du côté des avantages de la PAC, nous pouvons dire qu’elle fonctionne en grande partie grâce à une énergie « gratuite » et nécessite peu d’électricité par rapport à un radiateur électrique. En revanche, les PAC sont sensibles aux variations de la température extérieure. Leur rendement est donc variable, notamment dans les régions aux hivers froids. Si la PAC air-air est la plus économique, avec un prix compris entre 1 000 et 10 000 € selon la surface à chauffer, elle permet juste de bénéficier de CEE (dispositif des certificats d'économies d’énergie) si elle n’est pas intégrée dans un projet de rénovation énergétique globale. Le prix d’une pompe à chaleur air-eau est compris entre 7 000 et 15 000 € mais donne droit à une aide pouvant atteindre 5 000 € pour les plus modestes.

Pouvant être réversible, une PAC peut alors assurer le rafraîchissement pendant la période estivale.

Poêle ou insert : le bois est l’énergie la moins chère

Si le bois rencontre de plus en plus de succès, c’est qu’en plus de fournir une chaleur enveloppante, c’est l’énergie la moins chère… et de loin. En 2023, il fallait compter 9,36 centimes d'euros pour 100 kWh contre 22,76 centimes d'euros pour 100 kWh pour l'électricité, selon les chiffres du Ministère de la Transition Écologique. Depuis, le prix de l’électricité a fortement augmenté tandis que le bois a connu une hausse plus mesurée. Si le bois était surtout un chauffage d’appoint il y a quelques années, les appareils modernes sont, en plus d’émettre moins de particules fines, très performants, à tel point que situés au cœur du logement, ils peuvent permettre de chauffer une grande partie de celui-ci. Les poêles à granulés peuvent même être automatiques et sont contrôlables à distance. Petit inconvénient, le bois se présente sous forme de granulés ou de bûches et nécessite donc un espace de stockage. De plus, les systèmes non automatiques (insert à bûches par exemple) impliquent une certaine manutention. Côté aides, il est possible de toucher entre 700 et 1 800 € pour un poêle à bûches, entre 1 000 et 1 800 € pour un poêle à granulés et entre 600 et 1 800 € pour un insert. Notons que les plus aisés n’ont pas accès aux aides par geste.

Pour un poêle à bûches ou à granulés, il faut compter entre 5 000 et plus de 10 000 €, installation incluse.

Le gaz et le fioul, c’est fini ?

La chaudière gaz à très haute performance énergétique est un système de chauffage fiable et efficace. Si elle est plus chère que le bois, cette énergie est sensiblement moins coûteuse que l’électricité. Toutefois, le gaz n’est pas une énergie renouvelable et elle est même interdite dans les constructions neuves. De plus, il s’agit d’un système de chauffage assez onéreux. Il faut compter entre 3 000 et 10 000 € pour une chaudière au gaz, installation incluse. Ce n’est donc pas l’énergie vers laquelle il faut vous tourner pour faire des économies cet hiver. Les chaudières gaz sont également exclues des dispositifs d’aides à la rénovation. Comme le gaz, le fioul n’est pas vraiment dans l’air du temps. L’État veut même s’en débarrasser. Pour preuve, il propose une aide pour la dépose d’une cuve à fioul, pouvant aller jusqu’à 1 200 € pour les plus modestes. De plus, l’installation de nouvelles chaudières au fioul est interdite depuis 2022.

Quid des radiateurs électriques ?

Adaptés aux petits espaces, faciles à installer et très accessibles financièrement, les radiateurs électriques ne sont pas dépourvus d’atouts. Ce n’est pas pour rien qu’un foyer français sur deux se chauffe grâce à l’électricité, selon les chiffres de l’ADEME. Dotés d’une fonction de régulation et de programmation, les radiateurs électriques de dernière génération permettent de faire de belles économies par rapport aux anciens convecteurs. Ils offrent également un meilleur confort. Si vous souhaitez réduire vos factures sans pour autant dépenser des sommes importantes, il peut donc être judicieux d’installer des radiateurs modernes en remplacement de vos vieux convecteurs « grille-pain ». Néanmoins, gardez à l’esprit que le chauffage électrique reste soumis aux variations du prix de l’électricité et que le rendement est inférieur aux autres modes de chauffage. Par ailleurs, les radiateurs électriques ne donnent pas accès à MaPrimeRénov’ mais seulement à des CEE de quelques centaines d’euros.

Les radiateurs électriques sont déconseillés dans les logements mal isolés, où ils ont tendance à surconsommer.

Le réseau de chaleur, c’est quoi exactement ?

Le réseau de chaleur, ou chauffage urbain, est un système de chauffage à grande échelle (quartier, commune, communauté de communes…) permettant de chauffer plusieurs bâtiments. C’est un mode de chauffage écologique dont l’énergie peut provenir d’une source renouvelable (biomasse, géothermie…). Le réseau de chaleur EnR&R (Énergies renouvelables et de récupération) est également une solution économique dans la mesure où elle permet de mutualiser les dépenses de chauffage, et donc le coût des consommations individuelles. Généralement, ce système est utilisé pour chauffer des immeubles résidentiels ou tertiaires. Encore rare, le raccordement de logements individuels à un réseau de chaleur est toutefois possible. Pour vous raccorder à un réseau de chaleur, vous devez contacter votre syndic de copropriété si vous vivez en appartement, ou votre mairie si vous vivez en maison. Vous aurez ainsi les coordonnées du gestionnaire de réseau et connaîtrez les possibilités et les conditions de raccordement. MaPrimeRénov' peut vous accorder jusqu’à 1 200 € de prime pour un raccordement à un réseau de chaleur EnR&R.

Le raccordement à un réseau de chaleur n’est pas possible dans toutes les communes.

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