Pour relancer la demande de crédits immobiliers, les banques ont décidé d’améliorer les conditions d’octroi. Conséquence, le taux d’emprunt moyen a encore baissé au cours du premier trimestre, atteignant 1,11 % en mars.
Le taux d’emprunt moyen des crédits immobiliers atteint 1,11 % en mars
Malgré la crise économique et sociale qui accompagne la crise sanitaire, les banques ont fait le choix d’améliorer les conditions d’octroi des crédits immobiliers, afin de relancer la demande des candidats à l’accession. Ainsi, le taux d’emprunt moyen a encore baissé, atteignant 1,13 % au 1er trimestre 2021, contre 1,19 % au 4e trimestre 2020, selon l'Observatoire Crédit Logement / CSA. Le taux moyen des crédits recule depuis juillet 2020. Alors qu’il était de 1,16 % en décembre 2020, il est passé à 1,11 % en mars 2021, retrouvant son minimum déjà atteint en décembre 2019. Dans le détail, le taux moyen atteint respectivement 0,89 % sur 15 ans, 1,01 % sur 20 ans et 1,23 % sur 25 ans. Les emprunteurs aux meilleurs profils obtiennent désormais un taux inférieur à 1 %, même sur les durées les plus longues, par exemple 0,76 % sur 20 ans. De leur côté, les emprunteurs présentant moins de revenus et d’apport personnel ont bénéficié d’une baisse de taux nettement plus rapide que celle des autres emprunteurs sur les durées les plus longues.
Le taux moyen des prêts en mars par durée d'emprunt
Durée d'emprunt | Taux Moyen |
---|---|
15 ans | 0,89 % |
20 ans | 1,01 % |
25 ans | 1,23 % |
Les durées d’emprunt des crédits s’allongent
Avec la crise sanitaire, l’allongement des durées permet d’absorber les conséquences de la hausse des prix de vente et de maintenir les taux d’effort sous le seuil des 35 %. Au 1er trimestre 2021, la durée moyenne des crédits immobiliers accordés était de 231 mois. Après un répit en décembre et janvier, les durées s’allongent à nouveau rapidement en 2021. Depuis le mois de décembre, la durée moyenne a augmenté de 7 mois pour atteindre 236 mois en mars, soit la durée la plus longue jamais observée. Avec cet allongement des durées d’emprut, les banquent souhaitent soutenir la demande, en particulier pour les emprunteurs les plus modestes. Ces derniers ont bénéficié d’une durée d’emprunt en augmentation de 11 mois entre décembre 2020 et mars 2021. Auparavant, nous n’avions pas constaté une telle évolution sur une période aussi courte.
Les ménages les plus modestes écartés du marché
En 2020, la demande de crédits immobiliers a été très affectée par la crise sanitaire et ses conséquences économiques et sociales, avec de nombreux ménages jeunes ou modestes qui ont été écartés du marché, même si la demande s’est nettement redressée en mars. Ainsi, le transfert des clientèles vers les ménages plus aisés continue de s’observer. Le niveau de l’apport personnel s’élève de plus en plus rapidement avec + 11,1 % au cours du 1er trimestre 2021. Depuis janvier, l’apport mobilisé progresse plus rapidement pour les emprunteurs les plus aisés : + 15,7 % pour les ménages disposant de revenus supérieurs à 5 SMIC, contre 8,5 % en 2020. Par conséquent, l’indicateur de solvabilité de la demande se redresse à un niveau élevé déjà constaté au milieu des années 2010. Aujourd’hui, les emprunteurs, qui restent sur le marché, bénéficient de très bonnes capacités d’emprunt.
La baisse de la demande touche particulièrement les ménages modestes.
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