Caen : « L’attractivité de la métropole caennaise est toujours très élevée »
À Caen, le marché immobilier profite pleinement d’un décongestionnement de la demande. Les vendeurs, quant à eux, n’ont pas renoncé à leur projet. Malgré deux mois d’arrêt et une baisse sensible des transactions en avril, à l’heure actuelle, tous les indicateurs de reprise sont au vert. Julien Del Bianco, directeur des ventes de l'agence Foncia à Caen, nous en dit plus.
Percevez-vous un changement dans les critères de recherche des acquéreurs sur Caen et ses environs ?
Oui, effectivement, nous commençons à percevoir un changement dans la mentalité et le choix de nos clients. Le prix, l’emplacement, la luminosité et la surface restent les critères principaux que retiennent les acquéreurs. Mais il est vrai que la nécessité d’avoir un balcon, une terrasse ou un extérieur devient un élément prépondérant. Néanmoins, il faut noter que nous sommes au printemps et que traditionnellement, à cette période, ces critères sont très souvent mis en avant par les acheteurs.
Quels sont les biens les plus prisés par vos clients à Caen ? Avez-vous noté un profil type d’acquéreurs ?
Depuis quelques semaines, nous avons noté une augmentation significative des demandes d’investisseurs. Il faut dire qu’en période de crise économique, la pierre reste une valeur sûre et un bon investissement sur le long terme. Comme à l’accoutumée, ces acheteurs privilégient les petites surfaces, bien situées. Ils veulent être certains de pouvoir les louer, puis les revendre, facilement. D’ailleurs, sur ce type de biens, les prix peuvent s’envoler.
« L’immobilier caennais offre de belles perspectives »
Julien Del Bianco, directeur des ventes de l’agence Foncia à Caen
Quels sont les quartiers de Caen les plus recherchés par vos clients ?
Les quartiers traditionnellement prisés par les acheteurs gardent clairement leurs faveurs. Le centre-ville et les quartiers très proches demeurent les secteurs les plus recherchés. Sur ces secteurs, la demande est forte et l’offre reste rare. La règle fondamentale d’emplacement dans l’immobilier n’a pas changé, d’autant que le centre-ville de Caen a été entièrement réaménagé. C’est un quartier vivant et dynamique, qui offre un beau confort de vie aux résidents. Les futurs acheteurs apprécient particulièrement les nombreuses rues piétonnes, la facilité des déplacements, la présence des commerçants de proximité.
Au contraire, identifiez-vous des secteurs de Caen et de ses environs délaissés par les acheteurs ou qui pourraient l’être suite à la crise du Covid-19 ?
Tous les quartiers et secteurs les plus excentrés sont dans ce cas de figure. Ils ont forcément du mal à trouver preneur, dès lors qu’ils n’offrent pas les services et infrastructures nécessaires au fonctionnement des ménages. N’oublions pas que quand une famille s’installe dans un quartier, elle attend d’y trouver toutes les commodités nécessaires (écoles, commerces, transports).
Le prix immobilier à Caen est de 2 200 €/m² environ (Source : SeLoger)
Envisagez-vous une baisse des prix sur Caen ces prochains mois ?
Il n’est pas facile de répondre à cette question. On peut dire aujourd’hui que la réaction du marché ne laisse pas percevoir de baisse d’activité à court terme. L’attractivité de la métropole caennaise est toujours très forte. L’inconnue dans cette équation est l’effet à moyen terme des événements vécus récemment sur la solvabilité des différentes catégories de ménages. Nous aurons une vision plus claire de la situation d’ici quelques semaines.
Comment percevez-vous le marché immobilier normand d’ici six mois ?
Avant la crise, nous commencions à ressentir les prémices d’une stabilisation du marché. Cependant, certains propriétaires, craignant une baisse des prix, pourraient anticiper la mise en vente de leurs biens avant la fin de l’année.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)