Quel est l’impact de la crise sanitaire sur le marché immobilier du Gard et de l’Hérault, Rodolphe Goube, gérant de l’agence Côté Pierres Immobilier, à Nîmes et Castelnau, fait le point.
Quelles sont les conséquences du Covid sur le marché immobilier de l’Hérault et du Gard ?
C’est principalement au niveau de notre travail au quotidien que les choses ont changé. Les visites sont bien plus compliquées qu’auparavant. Nous devons les organiser bien à l’avance, puis mettre en place un certain protocole : aération du logement avant et après la visite, distribution de masques et de gel hydroalcoolique, port du masque. Cela dit, les clients se plient volontiers à ces nouvelles normes et tout se passe généralement très bien.
Suite aux déconfinements, peut-on s’attendre à un impact sur les prix de l’immobilier ?
À la sortie du premier confinement, les prix de l’immobilier ont très légèrement augmenté. Le marché a été très dynamique, notamment sur les villas avec une clientèle essentiellement extérieure à la région Occitanie. A contrario, la fin du deuxième confinement n’a pas eu d’impact particulier sur le prix du marché de l’immobilier dans le Gard et dans l’Hérault. Par contre, il y a bien eu une incidence sur le nombre de biens à la vente. Notre portefeuille a ainsi diminué de près de 30 %.
« Le marché s’est tendu avec plus de demandes que d’offres à proposer »
Rodolphe Goube, gérant de l’agence Côté Pierres Immobilier
Les critères et les demandes de vos clients ont-ils évolué depuis la crise ?
C’est certain, nous avons constaté une véritable évolution dans les demandes des acquéreurs potentiels. Auparavant, nous étions sollicités pour tous les types de bien allant du studio à la maison de ville. Depuis le premier confinement, la demande est à 80 % composée de maisons ou villas avec jardin. Ce dernier est même devenu un incontournable pour un grand nombre d’acquéreurs. Ils souhaitent en effet disposer de plus d’espace et surtout d’un extérieur. Ils ont bien compris qu’il pourrait être indispensable en cas de reconfinement généralisé.
- Le prix immobilier dans le Gard est de 2 150 €/m², en moyenne.
- Le prix immobilier dans l'Herault est de 2 850 €/m², environ.
Quels conseils donneriez-vous à une personne ayant le projet d’acheter, de vendre ou d’investir dans votre secteur ?
Avant d’acheter un bien immobilier, la première étape consiste toujours à consulter sa banque afin d’évaluer sa capacité d’emprunt. Bien connaître son budget permet, en effet, d’être réactif en cas d’arrivée d’un nouveau bien sur le marché. Le nombre de maisons et d’appartements en vente actuellement est très limité. Nous avons même parfois du mal à répondre à la demande de nos clients. Enfin, il faut impérativement se faire accompagner par un professionnel expérimenté, qui connaît parfaitement son secteur d’intervention.
Quelles sont les perspectives d’évolution pour le marché immobilier du Gard et de l’Hérault ?
À ce jour, il est difficile d’avoir une bonne visibilité du marché pour les mois à venir. La crise sanitaire et les annonces du gouvernement nous obligent à nous adapter sans cesse et à modifier les fréquences de nos visites. Parallèlement, malgré une hausse du marché, les vendeurs restent frileux quand il s’agit de mettre en vente leur bien immobilier. Par ailleurs, depuis la refonte du PLU à Nîmes, les terrains constructibles sont rares. Malgré tout, nous restons confiants. L’immobilier reste un investissement sûr et rentable. Les craintes actuelles existant sur les marchés financiers pourraient pousser les investisseurs à s’intéresser de plus près à la pierre.
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