Reims : les prix immobiliers se maintiennent à des niveaux très corrects
À chaque ville son marché immobilier et sa dynamique foncière. Agent immobilier à Reims, Vincent Hallier a accepté de décrypter les chiffres du baromètre LPI-SeLoger et nous livre son analyse du marché rémois.
SeLoger. Que pouvez-vous nous dire sur l’état du marché de l’immobilier à Reims ?
Vincent Hallier. Globalement, les tendances dégagées par le baromètre LPI-SeLoger sont exactes mais elles mériteraient d’être affinées. En effet, dans le centre-ville de Reims, les biens se vendent toujours aussi bien. Ils conservent une excellente cote. Les prix se maintiennent à des niveaux très corrects et si l’offre est cohérente, la vente se fait rapidement. Par contre, il est clair que pour un logement présentant des défauts et qui serait situé dans un quartier moins prisé, la revente sera plus difficile.
Pensez-vous que les propriétaires ont parfois tendance à surévaluer leur bien ?
V.H. C’est un problème que l’on peut rencontrer auprès de propriétaires qui auraient acquis leur logement il y a 7 ou 8 ans, à un moment où le prix du m² était plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui. Dès que l’on s’éloigne de l’hyper-centre, certains biens ont ainsi pu subir une décote de 5 %.
Les banques soutiennent-elles l’accession à la propriété à Reims ?
V.H. Sur ma ville, je relève très peu de refus de prêts immobiliers parmi mes clients. En revanche, les délais pour les obtenir se sont considérablement allongés. Les banques multiplient les vérifications avant de donner le feu vert.
Qu’est-ce qui caractérise les acheteurs rémois ?
V.H. Sans faire de généralités, la plupart de mes clients, qui cherchent à acheter, se montrent très exigeants quant à l’état du bien. Au cours des dernières années, le niveau d’exigence attendu en terme de logement s’est considérablement élevé. J’ai également pu constater que beaucoup d’entre eux semblent se détourner des logements situés dans des résidences des années 60-70. Le plus souvent en raison des charges de copropriété qu’ils jugent trop élevées. Enfin, en termes de ratio, à Reims, on compte environ 60 % de résidences principales et 40 % d’investisseurs locatifs.
Dans le centre de Reims, il faut compter entre 2 500 et 3 000 € du m² ».
Vincent Hallier, agent immobilier à Reims.
Quels types de biens recherchent les investisseurs ?
V.H. Dans l’hyper-centre, ce seront principalement des appartements de faible superficie à destination des étudiants. Dans ce secteur de la ville, un investisseur n’aura aucun doute à avoir quant à la pérennité de son placement.
Quelle est la tendance des prix immobiliers ?
V.H. C’est très variable. Dans l’hyper-centre, vers le cours Langlet, près de la cathédrale ou de la place du Forum, le m² se négociera entre 3 500 et 4 000 €, voire plus selon les caractéristiques du bien. Et si l’on quitte le centre de Reims, les prix se situeront alors entre 1 600 et 2 000 € du m².
Quels sont les quartiers les moins cotés ?
V.H. En ce moment, les faubourgs de Laon affichent des prix au m² qui se situent en-dessous de 2 000 € du m². Le quartier Courlancy qui se trouve de l’autre côté du canal est également assez peu prisé. Mais il y a des quartiers qui reprennent de la vigueur. C’est le cas du quartier Saint-Thomas ou encore du secteur de la gare TGV qui jouit d’un fort potentiel. Enfin, le quartier Clairmarais, situé juste derrière la gare de Reims et à deux-pas du centre-ville, est à surveiller de très près.
Comment se vendent les grands appartements familiaux à Reims ?
V.H. Ce type de produits peut rentrer en concurrence avec des « particuliers rémois », c’est à dire des maisons de ville historiques mais aussi avec des maisons individuelles situées plus loin du centre-ville, à Beuzanne, par exemple.
Quel budget moyen faut-il prévoir pour devenir propriétaire d’un appartement d’environ 80 m², à Reims ?
V.H. Je viens de rentrer un bel appartement de 97 m2 pour 340 000 €, frais d’honoraires inclus. Et j’ai récemment vendu un appartement de 60 m² qui a trouvé preneur à 175 000 €. Dans le centre de Reims, on est sur du 2 500/3 000 € du m². Mais dans l’hyper-centre, avec un m² pouvant parfois dépasser les 4 000 €, ça peut monter beaucoup plus haut.
Chiffres clés
- À Reims, le prix au m² d’un appartement dans l’ancien est de 2 201 €.
- Sur le dernier trimestre, le prix au m² signé (constaté au jour de la signature du compromis) a baissé de 16 %.
- Sur l’année, la perte se chiffre à 1,5 %.
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