34 villes passées au crible : les prix poursuivent leur ascension... mais pas partout !
Dans la majorité des villes de plus de 150 000 habitants, les prix immobiliers dans l’ancien continuent de prendre de l’altitude. Comme chaque mois, le baromètre LPI-SeLoger vous dresse l’état des lieux de l’immobilier en province.
Les grandes agglomérations passent à la vitesse supérieure
De Paris (+ 1,8 % sur les prix signés) à Lyon (+ 1,3 %) en passant par Marseille (+ 2,1 %) ou encore Toulouse (+ 7,6 %), la tendance relevée dans les grandes agglomérations françaises, au cours des trois derniers mois, est - comme c’est d'ailleurs le cas presque partout dans le pays - nettement haussière. Et cette progression des prix dans l'ancien va en s’accélérant !
Seules ombres à ce tableau idyllique, les villes de Toulon, Rennes et Lille
Elles perdent respectivement 2,5 %, 3,4 % et jusqu’à 5,2 % sur les trois derniers mois. Mais si, comme l’indique Michel Mouillart, les scores obtenus par Rennes et Lille ne traduisent que des « faiblesses passagères du marché », l’évolution négative qui affecte le chef-lieu du département du Var est, en revanche, plus problématique. En effet, et à la différence de Rennes ou de Lille, la baisse qu’a connue l'achat immobilier à Toulon sur le trimestre (- 2,5 %) n’est nullement contrebalancée par un rythme d’évolution positif sur l’année (- 5,1 % sur les douze derniers mois). « Depuis trois années » nous explique Michel Mouillart, la ville reste donc engluée dans une « tendance récessive des prix ».
La remontée des prix s’appuie sur le renforcement de la demande ».
Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université de Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
Sur l’année, une baisse immobilière tenace par endroits
Si l’on se penche sur les douze derniers mois, on ne peut que constater qu’ils sont moins bons que sur le trimestre. En effet, dans près des 2/3 (21 sur 34) des villes de plus de 150 000 habitants, le baromètre LPI-SeLoger fait état d’une baisse des prix sur l’année. Toutefois, si baisse il y a, celle-ci reste globalement relativement pondérée. Là où les prix ne sont pas à la hausse, la baisse tend - comme le précise Michel Mouillart - à « marquer le pas ».
Et à côté de villes comme Brest (- 9,5 %), Clermont-Ferrand (- 11 %) ou Nîmes (- 18,3 %) qui peinent à faire repartir leur immobilier ancien à la hausse, Aix-en-Provence (+ 1,2 %), Mulhouse (+ 2 ,4 %), ou encore Perpignan (+ 11 %) semblent, quant à elles, abonnées à la hausse des prix. Et s’il est un secteur où l’on ne va pas se plaindre de voir les prix grimper (surtout si l’on veut vendre son bien), c’est bien l’immobilier !
Les points clés à retenir
- Les prix au m² dans l’ancien remontent dans presque toutes les villes de plus de 150 000 habitants.
- Affichant des résultats décevants sur trois mois, Rennes et de Lille se rattrapent sur l’année.
- Toulon reste marquée par une tendance récessive (- 2,5 % sur trois mois / - 5,1 % sur l’année).
- Sur douze mois, l’augmentation est moins franche que sur le trimestre mais certains prix signés ont connu une forte hausse (+ 11 % à Perpignan).
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)